IAAF - Russie, dopage et corruption… : Cocktail explosif au premier Comité exécutif de Coe

Pour son premier Comité exécutif de l’Iaaf à Monaco, le président de l’athlétisme mondial, Sebastien Coe, devra traiter le dossier brûlant des athlètes russes, suspendus depuis novembre et menacés de ne pas aller aux Jo de Rio, sur fond d’accusations de dopage institutionnalisé et de corruption.



La tâche du double champion olympique du 1 500 m, élu fin août à la tête de la Fédération internationale (Iaaf) à la place d’un Lamine Diack discrédité et poursuivi pour corruption passive et blanchiment aggravé, s’annonce ardue. D’autant plus que la chaîne ARD et le président de la commission d’enquête, Dick Pound, ne lâchent pas leur pression. La chaîne de télévision allemande, qui avait dévoilé la première, le 3 décembre 2014, un système de dopage systématique couvert par les autorités nationales dans l’athlétisme russe, est en effet revenue à la charge dimanche. Selon le troisième volet de son enquête, plusieurs athlètes et entraîneurs russes continuent de violer les règles de l’Iaaf et de l’Agence mondiale antidopage (Ama). Dans un enregistrement audio présenté comme impliquant Anna Ant­selovich, la nouvelle directrice générale de l’Agence antidopage russe (Rusada), une athlète est ainsi avertie par la dirigeante d’un contrôle antidopage à venir. 

40 Kenyans suspendus  

Le Comité exécutif de l’Iaaf pourrait aussi examiner le cas du Kenya, englué lui aussi dans un scandale de corruption et de dopage et à qui l’Ama a fixé au 5 avril,  le dernier délai pour se mettre en conformité avec ses règles. Plus de 40 athlètes kényans ont été suspendus pour dopage au cours des trois dernières années. Fin février, son directeur général, Isaac Mwangi, soupçonné de corruption pour couvrir des cas de dopage, a été suspendu six mois de toutes fonctions, c’est-à-dire jusqu’au lendemain exactement des Jeux de Rio. «Le Kenya est parfaitement au courant de ce qu’il doit faire. Il doit nous répondre d’ici au 5 avril», a affirmé début mars le président de l’Ama, Craig Reedie. Si le Kenya ne répond pas dans les délais, «le comité de conformité (de l’Ama) se saisira de la question», a menacé M. Reedie. Si le Kenya ne se conforme pas aux règles de l’Ama, ses athlètes pourraient eux aussi être privés des Jeux Olympiques de Rio (5-21 août), comme cela est actuellement le cas des athlètes russes. Autant dire que Sebastien Coe aura plusieurs virages difficiles à négocier ce vendredi, au moment de présenter les conclusions de son premier Comité exécutif aux médias.


Samedi 12 Mars 2016 07:15

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