Djibril War demande la révocation de Latif Coulibaly


Le président de la Commission des lois a profité de la session de  l’Assemblée nationale pour déverser sa bile sur Abdou Latif Coulibaly. Me Djibril War a même invité le chef de l’Etat à se séparer de son minis­tre de la Promotion de la bonne gouvernance pour avoir qualifié la Justice de ridicule. Alors qu’il a reprécisé sa pensée entre temps.

Hier, le président de la Com­mission des lois de l’Assemblée nationale a profité de l’examen du projet de loi portant création des Chambres africaines extraordianires devant juger Hissène Habré pour exprimer sa colère à l’endroit du ministre de la Promotion de la bonne gouvernance, Abdou Latif Coulibaly. S’adres­sant au ministre de la Justice Aminata Touré, le député a fortement marqué son indignation. «J’ai pris la défense de la Justice. Je vous (le ministre) demande d’ins­truire le Président Macky Sall de se séparer de ce ministre qui a atteint l’honneur de nos vaillants juges. Des gens qui s’entourent de leur manteau de ministre se permettent de jeter l’opprobre sur notre Justice. C’est à nous As­semblée nationale de voter les lois. C’est aux juges de les exécuter», peste-t-il.  Connu pour son caractère trempé, Me War est allé plus loin dans son argumentaire : «C’est de simples transhumants qui s’entourent de tous les avantages que leur a donnés le pré­sident de la République», regrette-t-il.

Les propos du député ont été jugés discourtois par le président de l’Assemblée nationale. Mousta­pha Niasse l’a rappelé à l’ordre. Finalement, Djibril War est revenu pour présenter ses excuses non sans avouer qu’il a été «choqué» par la sortie d’un ministre à l’égard de la Justice.
 Il y a quelques jours, le ministre chargé de la Promotion de la bon­ne gouvernance et porte-parole du gouvernement, Abdou Latif Couli­baly, aurait été accusé d’avoir traité la Justice sénégalaise de «ridicule» lors d’une conférence de l’A­gen­ce des régulations des télécommunications et des postes (Artp). Par la suite, le ministre a  reprécisé sa pensée en réfutant ces allégations. Il a soutenu que «ses critiques n’ont jamais porté sur des hommes (juges) mais sur les actes posés dans l’accomplissement d’une mission de service public».

Moussa Sarr

Jeudi 20 Décembre 2012 12:37

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