Des prostituées vendent le sperme des clients à Abidjan

Une activité ténébreuse de vente de sperme est en train de prendre des proportions exponentielles au Ghana voisin ; et malheureusement, en Côte d’Ivoire aussi. C’est pourquoi, il est plus qu’impérieux d’attirer l’attention de certains infidèles au foyer ou fidèles des filles de joie, habitués des hôtels de passe sur la nécessité d’être plus regardants désormais sur les préservatifs qu’ils abandonnent après les rapports sexuels. De quoi s’agit-il ?


Selon les informations rapportées par le site Koaci.com et recoupées par nos soins, des prostituées ghanéennes commencent à trouver grand intérêt à vendre à des utilisateurs peu scrupuleux, le sperme des clients avec lesquels elles entretiennent des rapports. En effet, à l’issue des rapports protégés pour des raisons évidentes, ces vendeuses de charme prennent la peine et le soin de récolter le sperme de leurs clients qu’elles vendent à hauteur de10.000 Fcfa par condom. Ce liquide séminal, faut-il le préciser, n’est nullement destiné à des laboratoires pour des recherches scientifiques.

Bien au contraire, il est recueilli dans les condoms pour les livrer à des mains malveillantes qui font à partir de ce sperme des rituels aux conséquences multiples sur les sujets. De l’expérience qu’elle a eue avec un jeune homme de 32 ans, une jeune prostituée interrogée raconte un fait à susciter davantage de méfiance. Selon elle, après avoir vendu le sperme d’un client, ce dernier est tombé malade et n’a pu se rétablir malgré tous les soins hospitaliers reçus. Quand la maladie s’aggravait, et que les spiritualistes ont été consultés plus tard, ceux-ci ont révélé qu’un marabout a utilisé son sperme pour des rituels.

Mais de quel type de rituel s’agit-il ? Est-ce pour occuper un poste politique, se bâtir un empire financier, ou une promotion sociale ? Sur la question, le site qui relaie l’information reste silencieux. Pour en avoir le cœur net, nous avons sillonné certains hôtels de passe à Abidjan pour savoir si ce phénomène a déjà gagné la capitale économique ivoirienne, à quelques dizaines de minutes de vol d’oiseau d’Accra. A Yopougon, Adjamé, Marcory et Koumassi, des communes réputées abriter des hôtels et des filles de joie, les réponses sont divergentes.
« L’année dernière, un Nigérien m’a approchée pour que je lui livre le sperme de mes clients après les rapports sexuels ; et ce, moyennant une forte somme d’argent. Face à mon refus, il m’a rassurée que c’était simplement pour faire fructifier son commerce. Mais, j’ai refusé cette demande qui est à mon sens immorale », a révélé une prostituée que nous avons interrogée dans la commune de Yopougon. Une autre, aperçue dans une rue dela Zone4 à Marcory, a confirmé ces faits tout en précisant qu’elle n’a pas été directement concernée.

A l’en croire, c’est à l’une de ses amies que des jeunes gens sont venus, un soir, proposer ce  »marché » indécent. « En fait, cette pratique existe depuis quelques années à Abidjan. Ma camarade qui travaille dans un hôtel m’a confié un jour que des hommes l’ont contactée pour acheter du sperme pour le compte d’une dame. Et que ce liquide devait permettre à cette dernière de faire des rituels en vue de raffermir les liens d’affection entre elle et son mari qui commençait à être distant », a-t-elle révélé. Si certaines prostituées ont confirmé ainsi la pratique à Abidjan, les gérants d’hôtels, eux, marquent leur surprise. « Généralement, les clients ne font pas trainer les capotes utilisés ; ils les font couler dans les cuvettes des toilettes. Nous n’avons jamais eu de proposition d’achat de sperme dans notre hôtel », a coupé sèchement cet interlocuteur rencontré à Adjamé, qui a souhaité garder l’anonymat.

B. Dameur, gérant d’un hôtel à Yopougon, a embouché la même trompette. « Je suis gérant d’hôtel depuis plus de 10 ans. Jamais, une proposition aussi indécente que diabolique ne m’a été faite. D’ailleurs, c’est une règle chez nous ici d’éviter de toucher aux préservatifs utilisés et abandonnés dans les chambres, à cause des maladies », a réagi notamment notre interlocuteur. Les infidèles ont donc désormais – on l’espère – une parfaite idée de l’utilisation que des esprits malveillants peuvent faire de leur sperme une fois sortis de chez les prostituées. C’est pourquoi, à défaut de se soustraire des rangs des infidèles et autres abonnés aux hôtels de passe, ils gagneraient à faire leurs ces comportements : Emporter les préservatifs utilisés après chaque rapport, ou à tout le moins prendre soin de les jeter dans les toilettes. Car, des occultistes rodent autour du liquide précieux pour en faire une très mauvaise utilisation.
educarriere

Source: Bamako Hebdo

Bamba Toure

Mardi 20 Mars 2012 16:57

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