Cissa: lance «Près du cœur» pour toucher les cœurs

«Près du cœur», c’est le titre de l’album que vient de lancer le jeune chanteur sénégalais Bernard Cissa la semaine dernière. Un album réalisé avec «beaucoup d’émotion, de sentiment destiné à «toucher les cœurs», à sensibiliser le public sur la nécessité de «l’amour », de «la solidarité», de «la cohésion sociale».


S’identifiant comme artiste de la world music, le tout premier album de Cissa mêle cependant différents genres musicaux : la rumba congolaise, l’Afro-dance soul du Nigeria, l’Afro-beat, etc. et chaque type de musique correspondant à un des dix titres de l’album. Les sonorités sont faites d’instruments traditionnels comme lebalafon, la kora. Bref, l’album chanté en français et en wolof comporte « toutes les couleurs de l’Afrique». C’est ainsi que l’a voulu l’artiste. Répondant à la question des journalistes lors de la cérémonie de lancement, il a expliqué que cet album est «un instrument de promotion de l’Unitéafricaine et des cultures africaines ». CISSA expose la relation d’exploitation qui existe entre un employeur et son employé, entre le talibé et son marabout et se demande ce que fait la société pour que ça change. Pour que ça change, justement, l’artiste invite aurespect réciproque dans les relations et demande que le plus fort ne s’évertue pas à écraser le plus faible puisque chacun a besoin de l’autre. Pure produit de la chorale méthodiste, Cissa après avoir chanté la musique religieuse, a décidé de s’ouvrir en faisant une musique sans connotation religieuse. «J’ai fait plusieurs années dans la musique religieuse. Maintenant, je suis engagé pour la musique populaire». Il avait effectivement produit 3 albums non commercialisés sur le marché musical puisque destinés à la sphère Gospel national qui se l’est arraché comme de petits pains. C’était de 2007 à 2010. Ce n’est que cette année qu’il a décidé de vulgarisé ses talents musical avec « Près du cœur qui est en kiosque depuis le 15 décembre.


 


Bernard Cissa, de son vrai nom, n’est pas, en vérité, un novice dans le showbiz. C’est un artiste avec un background, acquis auprès des grands noms de la musique africaine qu’ila côtoyés. Après qu’il a découvert la musque à l’âge de 15 ans avec l’église méthodiste, il rencontra, en 1997, l’ingénieur de son allemand Steven Toeteberg qui le forme pendant 4 ans dans son label musical «Yes». Le choriste pianistequ’il était, acquiert des aptitudes en ingénierie de son. Il développe également des capacités dans la composition musicale et l’arrangement. De là, il réussitàréaliser la compilation du label «Yes» qui est une des plus grandes compilations de musique Rap au Sénégal, avec la participation de Didier Awadi, Pee Froisse, Pacotille et Abass Abass. C’était en 2001 et il était âgé de 21 ans. La même année, il officie auprès de la diva congolaise Pierrette Adams comme pianiste pendant 4ans, puis côtoie égalementd’autres grands noms de la musique africaine : Fally Ipupa du Congo, Queen Etémé du Cameroun et Dj Marechal de la Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, affirme-t-il, «je veux apporter mon expérience dans la musique sénégalaise». Interpellé sur sa méthode pour contrer la piraterie, il a laissé entendre que le phénomène n’a pas «de solution majeure» car, si on peut menacer, voire poursuivre les marchands de disque piratés sur le marché, on ne peut aller dans le domicile des personnes pour les empêcher d’en produire. Toutefois, l’artiste a grand espoir d’écouler son album qui devrait être distribué aussi hors d’Afrique, notamment en France et au Canada. Les discussions sont en cours.


Bamba Toure

Dimanche 30 Décembre 2012 10:46

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