Collectif des Agents des Structures en Charge de l’Emploi des Jeunes
CAS/Emploi Jeunes
Dakar, le 07 janvier 2015
COMMUNIQUE
Le Collectif des travailleurs déflatés des ex agences (ANEJ, AJEB, ANAMA et FNPJ) tient à démonter un par un, les six réponses fournies par Monsieur le Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Citoyenneté, Mame Mbaye NIANG, suite à notre assemblée générale tenue le 06 janvier à la Bourse du Travail CNTS.
Premièrement :
Nos quatre structures n’ont pas été dissoutes, mais elles ont été fusionnées pour des fins de rationalisation. Pour preuve, l’ensemble de leur matériel a été remis à la nouvelle agence, ANPEJ. Contrairement à ce qu’il prétend, il subsiste bien une priorité d’embauchage comme le stipule le Code du Travail. Il est dit à l’Article 6 : «S’il survient une modification dans la situation juridique de l’employeur, notamment par succession, reprise sous une nouvelle appellation, vente, fusion, transformation de fonds, mise en société, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise. Leur résiliation ne peut intervenir que dans les formes et aux conditions prévues par les sections 1 et 2, comme si la modification dans la situation juridique de l’employeur n’était pas intervenue.
Lorsque le travailleur est muté d’une entreprise à une filiale ou inversement, il conserve le bénéfice de l’ancienneté et les avantages déjà acquis au service du premier employeur.
La cessation de l’entreprise, sauf cas de force majeure, ne dispense pas l’employeur de respecter les règles établies au présent chapitre. La faillite et la liquidation judiciaire ne sont pas considérées comme des cas de force majeure. Les parties ne peuvent renoncer à l’avance au droit éventuel de demander des dommages intérêts en vertu des dispositions ci-dessus».
Deuxièmement :
Autre flagrante contradiction dans les propos du Ministre, c’est quand il parle de «beaucoup d’ex-agents repris à l’ANPEJ». Il ne fait état que de 25 ex agents sur un total de 227 ayant perdu leur emploi.
Parler de multitudes d’agences et de structures ayant les mêmes missions est un grotesque hors sujet de la part du Ministre, parce qu’il n’a jamais été de notre propos de demander la création d’une nouvelle agence, encore moins notre redéploiement tous à l’ANPEJ. Sur un effectif de 227 ex agents, il n’y a que très peu qui souhaitent intégrer l’ANPEJ, comme le révèle le document que nous avons réalisé.
Se glorifier en tant que Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi, de la perte d’emploi de quelques 200 jeunes Sénégalais dont l’âge moyen est 25ans, c’est manquer terriblement d’ambition pour la frange la plus importante du pays et son avenir.
Si «les efforts du gouvernement à saluer dans la prise en charge des ex-travailleurs» sont le paiement des droits légaux, c’est triste. Parce que le préjudice que l’Etat nous a fait subir est incommensurable tant sur le plan économique que social. En guise d’exemple, malgré le paiement des droits légaux, les ex-travailleurs restent devoir à leurs banques, près de 170 millions de francs Cfa. Où est l’effet du paiement des droits légaux dont se glorifie Mame Mbaye Niang ?
Troisièmement :
Les calculs de ces droits légaux sont très mal faits. Le doublement des préavis et les indemnités spéciales ne sont pas pris en compte.
Denier à notre lutte un fondement juridique comme le fait Mame Mbaye NIANG, c’est nous denier tout simplement le droit en tant que Sénégalais, de réclamer réparation pour le préjudice incommensurable que l’Etat nous a fait subir.
Voila un an que dure cette injustice, mais l’esprit de responsabilité et le sens de la citoyenneté ont toujours marqué nos actions, contrairement aux autres mouvements de contestations.
Quand on faisait notre sortie, on s’adressait à Mame Mbaye NIANG Ministre de la République, ayant en charge la question de la Jeunesse et de l’Emploi, mais non à Mame Mbaye NIANG politique. Il s’est trompé lourdement de cible, aussi bien dans la forme que le fond. Sa réponse nous déçoit.
Quatrièmement :
Les mesures d’accompagnement dont il parle n’existent que de nom. Il ne peut y avoir de mesures d’accompagnement sans une commission qui s’en occupe.
Cinquièmement :
La précarité dont on parlait à l’ANPEJ, portait sur la nature des contrats des agents repris.
Sixièmement :
Le Ministre a tout faux de nous taxer nous membres du collectif, d’anciens prestataires au niveau des ex agences. Sur les 227 agents que comptaient les 4 agences, seuls 22 étaient des prestataires. Et l’écrasante majorité des deux cent ex agents envoyés au chômage, avaient des contrats à durée indéterminée. Mieux, figurent dans ce lot, des cadres avec d’anciens chefs de service et directeurs qui ont au minimum le niveau bac+5 et qui capitalisant plus de dix ans d’expérience.
S’il y a quelque chose qui a terriblement manqué dans ce dossier, c’est l’absence de dialogue. Depuis un an on ne fait que demander à écouter, mais personne n’a daigné le faire. Pourtant nous ne sommes pas sur la position défensive, nous avons étudié la question, recueilli les avis de nos différents membres. Mieux, nous sommes dans des dispositions de dialoguer avec le gouvernement et de l’aider à trouver des solutions à cette douloureuse affaire. Dans ce sens, nous avons produit un document scientifique à même de permettre de déboucher sur un dénouement rapide avec des propositions techniques simples, réalistes, faisables et réalisables à court terme.
LE COLLECTIF
CAS/Emploi Jeunes
Tél : 77 506 23 98
Dakar, le 07 janvier 2015
COMMUNIQUE
Le Collectif des travailleurs déflatés des ex agences (ANEJ, AJEB, ANAMA et FNPJ) tient à démonter un par un, les six réponses fournies par Monsieur le Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi et de la Citoyenneté, Mame Mbaye NIANG, suite à notre assemblée générale tenue le 06 janvier à la Bourse du Travail CNTS.
Premièrement :
Nos quatre structures n’ont pas été dissoutes, mais elles ont été fusionnées pour des fins de rationalisation. Pour preuve, l’ensemble de leur matériel a été remis à la nouvelle agence, ANPEJ. Contrairement à ce qu’il prétend, il subsiste bien une priorité d’embauchage comme le stipule le Code du Travail. Il est dit à l’Article 6 : «S’il survient une modification dans la situation juridique de l’employeur, notamment par succession, reprise sous une nouvelle appellation, vente, fusion, transformation de fonds, mise en société, tous les contrats de travail en cours au jour de la modification subsistent entre le nouvel employeur et le personnel de l’entreprise. Leur résiliation ne peut intervenir que dans les formes et aux conditions prévues par les sections 1 et 2, comme si la modification dans la situation juridique de l’employeur n’était pas intervenue.
Lorsque le travailleur est muté d’une entreprise à une filiale ou inversement, il conserve le bénéfice de l’ancienneté et les avantages déjà acquis au service du premier employeur.
La cessation de l’entreprise, sauf cas de force majeure, ne dispense pas l’employeur de respecter les règles établies au présent chapitre. La faillite et la liquidation judiciaire ne sont pas considérées comme des cas de force majeure. Les parties ne peuvent renoncer à l’avance au droit éventuel de demander des dommages intérêts en vertu des dispositions ci-dessus».
Deuxièmement :
Autre flagrante contradiction dans les propos du Ministre, c’est quand il parle de «beaucoup d’ex-agents repris à l’ANPEJ». Il ne fait état que de 25 ex agents sur un total de 227 ayant perdu leur emploi.
Parler de multitudes d’agences et de structures ayant les mêmes missions est un grotesque hors sujet de la part du Ministre, parce qu’il n’a jamais été de notre propos de demander la création d’une nouvelle agence, encore moins notre redéploiement tous à l’ANPEJ. Sur un effectif de 227 ex agents, il n’y a que très peu qui souhaitent intégrer l’ANPEJ, comme le révèle le document que nous avons réalisé.
Se glorifier en tant que Ministre de la Jeunesse, de l’Emploi, de la perte d’emploi de quelques 200 jeunes Sénégalais dont l’âge moyen est 25ans, c’est manquer terriblement d’ambition pour la frange la plus importante du pays et son avenir.
Si «les efforts du gouvernement à saluer dans la prise en charge des ex-travailleurs» sont le paiement des droits légaux, c’est triste. Parce que le préjudice que l’Etat nous a fait subir est incommensurable tant sur le plan économique que social. En guise d’exemple, malgré le paiement des droits légaux, les ex-travailleurs restent devoir à leurs banques, près de 170 millions de francs Cfa. Où est l’effet du paiement des droits légaux dont se glorifie Mame Mbaye Niang ?
Troisièmement :
Les calculs de ces droits légaux sont très mal faits. Le doublement des préavis et les indemnités spéciales ne sont pas pris en compte.
Denier à notre lutte un fondement juridique comme le fait Mame Mbaye NIANG, c’est nous denier tout simplement le droit en tant que Sénégalais, de réclamer réparation pour le préjudice incommensurable que l’Etat nous a fait subir.
Voila un an que dure cette injustice, mais l’esprit de responsabilité et le sens de la citoyenneté ont toujours marqué nos actions, contrairement aux autres mouvements de contestations.
Quand on faisait notre sortie, on s’adressait à Mame Mbaye NIANG Ministre de la République, ayant en charge la question de la Jeunesse et de l’Emploi, mais non à Mame Mbaye NIANG politique. Il s’est trompé lourdement de cible, aussi bien dans la forme que le fond. Sa réponse nous déçoit.
Quatrièmement :
Les mesures d’accompagnement dont il parle n’existent que de nom. Il ne peut y avoir de mesures d’accompagnement sans une commission qui s’en occupe.
Cinquièmement :
La précarité dont on parlait à l’ANPEJ, portait sur la nature des contrats des agents repris.
Sixièmement :
Le Ministre a tout faux de nous taxer nous membres du collectif, d’anciens prestataires au niveau des ex agences. Sur les 227 agents que comptaient les 4 agences, seuls 22 étaient des prestataires. Et l’écrasante majorité des deux cent ex agents envoyés au chômage, avaient des contrats à durée indéterminée. Mieux, figurent dans ce lot, des cadres avec d’anciens chefs de service et directeurs qui ont au minimum le niveau bac+5 et qui capitalisant plus de dix ans d’expérience.
S’il y a quelque chose qui a terriblement manqué dans ce dossier, c’est l’absence de dialogue. Depuis un an on ne fait que demander à écouter, mais personne n’a daigné le faire. Pourtant nous ne sommes pas sur la position défensive, nous avons étudié la question, recueilli les avis de nos différents membres. Mieux, nous sommes dans des dispositions de dialoguer avec le gouvernement et de l’aider à trouver des solutions à cette douloureuse affaire. Dans ce sens, nous avons produit un document scientifique à même de permettre de déboucher sur un dénouement rapide avec des propositions techniques simples, réalistes, faisables et réalisables à court terme.
LE COLLECTIF