CHAMBRE CRIMINELLE DE KAOLACK – Vice de procédure La femme qui avait amputé le bras de sa coépouse libérée


L’affaire Bineta Kâ restera à jamais dans les esprits des personnes présentes à la salle d’audience du Tribunal de grande instance de Kaolack. Inscrit aux rôles des affaires devant être jugés par les magistrats de la Chambre criminelle de Kaolack, la victime Adama Bâ et sa famille attendaient avec impatience les débats d’audience pour éclairer la lanterne des Sénégalais sur ce qui a valu à Adama Bâ une amputation d’un bras. En lieu et place, la victime doit retourner chez elle, seulement parce que le magistrat instructeur n’a pas consigné dans le procès-verbal d’enquête de comparution, le nom de l’avocat de l’accusée commis d’office pour elle. A la barre du tribunal de Kaolack, les conseils de la défense ont soulevé des exceptions de nullité de la procédure que le tribunal a acceptées. Une décision incomprise par la partie civile qui tente, à sa manière, de digérer le verdict. Regard perdu, voix tremblante, Adama Bâ ne comprend ce qui se passe jusqu’à ce que son avocat lui notifie la décision du tribunal. Son frère Aldiouma Bâ est dans tous ses états. Et pourtant, les faits pour lesquels Bineta Kâ comparaît à la barre du Tribunal de grande instance de Kaolack sont graves. En effet, Adama Bâ et Bineta Kâ sont des coépouses. Elles vivent en parfaite harmonie jusqu’au fatidique jour où elles se sont disputées à cause de leurs enfants. Ce 11 juin de l’année 2013, Bineta Kâ surprend, avec le coupe-coupe  de leur époux, sa coépouse Adama Bâ qui était en train de préparer le repas. Elle lui en assène un violent coup. Essayant se de protéger, Adama Bâ tend le bras gauche qui tombe dans le bol de riz qu’elle détenait. Bineta Kâ a été arrêtée, et mise sous mandat de dépôt. Le 07 octobre 2015, Bineta Kâ obtient une liberté provisoire et retourne chez son mari au moment où la «awo» Adama Bâ, infirme, est retournée chez ses parents.


Lundi 21 Novembre 2016 04:41

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