Affaire des lesbiennes de Grand-Yoff : L’arbre qui cache la forêt ?

SETAL.NET - Les populations de Grand-Yoff et des quartiers environnants se sont réveillé le cœur lourd à la suite de l’affaire des lesbiennes qui continue de défrayer la chronique dans la capitale. C’est comme si Dakar est en deuil. Les gargotes sont même transformées en forum de discussion. Setal.net s’est incrusté dans un de ces commerces préférés des dakarois pour prendre l’avis des uns et des autres. Il s’avère à la fin de la discussion que ces filles ne sont qu’une infime partie d’une dépravation très avancée des mœurs au Sénégal. Lorgnez la suite.


Ce matin, vers les coups de 09 heures, nous nous dirigeâmes vers la gargote se trouvant à quelques jets de pierre de la boulangerie Rima de Scat Urbam (quartier avoisinant le ‘théâtre des opérations), histoire de prendre le petit-déjeuner. Mais aussi avec la volonté d’arracher quelques mots aux inconditionnels du « Ndekki ». Et rassurez-vous, la moisson a été belle puisque c’est comme s’ils s’étaient passés le mot. Ils se sont lâchés comme pas possible. Le ton est donné par une femme d’une quarantaine d’années qui tente de dédouaner les jeunes filles. Selon elle, la faute incombe aux parents qui sont les premiers à être sous l’emprise du diable. « On n'a pas besoin de chercher loin nous sommes dans un quartier de putes et vieux coureur de jupon et tout ce que dit le petit maure, il l'a appris sous la tante. Cela veut dire tout simplement que ses enfants n'ont fait qu'imiter l'acte de leur maman ». Plein dans le mile. « Soubhanala » rétorqua l'autre quadra. « Ayek hana yow yéwowo si kogne bi (tu ne dois pas être du quartier pour tenir de tels propos) », la charge-t-elle. Mais elle reste de marbre et campe sur sa position avant de siroter son café.

Moment choisi par le vendeur de café Touba pour entrer dans la danse. A en croire ce dernier cette affaire n’est que la partie visible de l’iceberg de la déperdition dans ces quartiers. Très informé, il révèle qu’ «  il y a de grandes dames dans ce quartier qui ont transformé leur maison à des auberges où elles reçoivent leur partenaires » non sans en rajouter une couche « notre quartier est la chasse gardée des lesbiennes et des prostituées clandestines ». À la lumière de ce qui a été dit dans le cadre fermé de cette gargote, il est clair que les religieux et autre pétris de bonnes mœurs ne sont pas au bout de leur peine.

Abdou Khadre Cissé

Mercredi 23 Mai 2012 15:07

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