ABDOULAYE DIOP, RESPONSABLE APR ET MAIRE DE SÉDHIOU «LE PAYS EST DANS LA BONNE DIRECTION»

Persuadé que le pays est dans la bonne direction grâce aux réalisations du Président Macky Sall, le maire de Sédhiou, par ailleurs Directeur général du Conseil général des chargeurs (Cosec) qui s’appuie sur ses réalisations à mi-parcours, demande à l’opposition de ne pas être éternellement dans la posture du refoulement».

Par Charles Th. SENGHOR


À votre avis, sur quoi le régime du Président Macky Sall devrait-il mettre davantage l’accent pour prouver aux Sénégalais qu’il est sur la bonne voie ?

 

Au lendemain de son élection, le président de la République a pris des engagements très forts devant le peuple sénégalais : assainir les finances publiques, relancer les investissements, baisser le chômage et préparer l’avenir. Les réformes entreprises depuis le début de ce quinquennat ont permis d’améliorer le quotidien des Sénégalais. Au plan social par exemple, le remplacement de la vignette auto par une légère augmentation de la taxe sur les carburants est une justice sociale et va dans le sens que le Grenelle de l’environnement. À savoir les pollueurs-payeurs. Et pour répondre au quotidien des Sénégalais, le gouvernement a mis en place des systèmes de contrôle sur les denrées de première nécessité avec une priorité à l’indépendance alimentaire en favorisant la ruralité qui est l’une des priorités du président de la République. En soutenant l’agriculture par des subventions sur les machines agricoles, le président rappelle l’importance stratégique de la ruralité dans notre économie. En 2012, le programme agricole destiné à payer les arriérés des campagnes antérieures a donné des résultats notables dans la vallée et le reste du Sénégal avec la création de 300.000 emplois. Pour revenir au volet social, l’une des avancées considérables que le Sénégal a connue depuis les indépendances est : les bourses de sécurité familiale qui visent à soutenir les familles les plus fragiles ; la couverture maladie universelle, la baisse de la fiscalité sur les salaires, le plafonnement des loyers sont autant de réformes qui ont redonné confiance à nos partenaires internationaux. D’ailleurs, selon le rapport «Legatum institute», notre pays est passé à la 7ème place sur 38 des pays les plus prospères devant la Côte d’Ivoire. La réduction des inondations à travers des infrastructures installées dans beaucoup de localités, la construction de plus de 2800 logements sociaux avec 40.000 à court terme à Diamniadio dans des conditions de transparence remarquables, ont été saluées. Au plan macro-économique, l’ambitieux Pse qui reste un projet cohérent et intelligent rassure nos créanciers internationaux. Parlons de faits concrets à la place de la théorie économique : Autoroute, 35 Kms de l’indépendance du Sénégal à 2012 ; objectif du Prms : 50 Kms/an, soit 220 Kms d’autoroute à fin 2019 ; attraction financière : 2000 à avril 2012/3799 milliards Cfa ; d’avril 2012 au 30 novembre 2016 : 5200 milliards Cfa, en s’endettant au même taux que les pays européens ; Université : il a été fait deux fois plus en cinq ans que ce qui a été fait en 52 ans. Le Président Macky Sall fait partie des dirigeants de la nouvelle scène mondiale qui suppose de la souplesse, de la modération et de l’inventivité. L’opposition ne doit pas être éternellement dans la posture du refoulement. Elle doit aussi encourager, féliciter. Elle a raté la belle occasion de féliciter le troisième président élu, invité à s’adresser au Conseil d’administration du Fmi, ou encore félicitation à notre administration via la personne de Sembène admis au Conseil d’administration de la Banque mondiale. Au-delà des réalisations notables entreprises depuis 2012, je peux vous assurer que le pays va dans la bonne direction. Dans les rencontres internationales, j’observe que les efforts du président sont salués avec force. La bonne gouvernance, la réduction du train de vie de l’État, le respect des libertés individuelles, l’égalité des chances… sont autant de réformes qui sont appréciées et qui impactent positivement le quotidien des Sénégalais.

Devant une opposition déterminée à faire face à votre régime, quels arguments pourrez-vous leur opposer ?

 

Nous connaissons tous la doctrine politique du président de la République. Le rassemblement de tous les républicains qui partagent nos valeurs pour faire face aux défis qui interpellent notre pays : la justice sociale, l’égalité des chances, la transparence, le renouveau économique. En somme, la protection des Sénégalais face aux déferlantes de la mondialisation. Cette doctrine du président de la République transcende les clivages politiques. Qu’est-ce qu’on observe depuis le début de ce septennat au sein du microcosme politique sénégalais ? Les défenseurs de la pensée unique qui veulent que rien ne change. Que tout soit comme avant. Un éternel recommencement. Donc le renoncement. Le président de la République a choisi une autre voie : celle des réformes courageuses pour renforcer la compétitivité de notre économie. La deuxième phase de la mondialisation frappe à notre porte. La révolution numérique bouleverse les échanges et entraîne la renaissance de certaines connaissances, de nouvelles activités, de nouvelles responsabilités. Des cultures ou des entreprises autrefois hors d’atteinte, deviennent facilement accessibles. Nous avions basculé dans un nouveau monde. Réformer notre économie, améliorer la compétitivité de nos entreprises, moderniser nos infrastructures pour faire face à la compétitivité internationale… Tels sont les défis que le président de la République entend relever. Le groupe politique que vous évoquez semble se préoccuper davantage de positionnement politique que d’un projet alternatif crédible. Ils sont dans l’incantation du verbe.

Quel commentaire faites-vous de l’élection américaine qui a abouti au choix de Donald Trump, homme controversé et petit fils d’un émigré allemand ?

L’élection de Donald Trump, c’est le triomphe des peurs et des replis identitaires. La montée des populismes, les dérives de la mondialisation sont autant d’éléments explicatifs. Mais il n’y a pas que ce phénomène. Quand on regarde la géographie de l’électorat de Donald Trump, on s’aperçoit que ses partisans ne se trouvent pas seulement chez les ouvriers de l’Ohio, de la Floride, du Michigan ou de la «bible belt». On les trouve également dans les «middle class» à l’Est des États Unis. Des classes moyennes qui ont peur du déclassement. La parole, dans nos démocraties, est désormais libérée. Il suffit de voir ce qui se passe en France, en Hongrie ou en Angleterre. Les vieilles recettes des élites et la pensée unique n’arrivent plus à convaincre les peuples. L’élection de Donald Trump risque de marquer notre époque pour longtemps.

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Samedi 19 Novembre 2016 11:41

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