"2017, année de la culture est une formidable occasion de mieux positionner ce secteur"


La décision du chef de l’Etat Macky Sall de déclarer 2017 "année de la culture", offre l’occasion de "positionner encore mieux la culture dans la vie nationale", a soutenu, mardi, à Dakar, le ministre de la Culture et de la Communication, Mbagnick Ndiaye. 
 
Cette décision constitue "une formidable opportunité pour positionner encore mieux la culture dans la vie nationale’’, a déclaré M. Ndiaye, invité d’une séance plénière de la deuxième session ordinaire du Conseil économique social et environnemental (CESE).
 
La célébration de 2017 comme ’’année de la culture’’ devrait "aussi permettre de montrer que la culture porte et promeut les valeurs éthiques, la citoyenneté et la conscience nationale sans lesquelles tout effort de développement est voué à l’échec", a dit le ministre.
 
Aussi cette décision du président Macky Sall, prise lors du Conseil des ministres du 4 janvier dernier, donne-t-il "de l’espoir à ce secteur" dont les acteurs l’ont par conséquent accueillie "avec ferveur et enthousiasme".
 
Il a parlé d’un accueil favorable de "toute la famille de la culture, à tous les niveaux et tous les secteurs, notamment le livre avec les écrivains, le cinéma avec les cinéastes, les arts visuels avec les plasticiens et autres". 
 
La famille de la culture "s’est mobilisée pour faire de 2017, année de la culture, un évènement majeur", a assuré le ministre de la Culture et de la Communication.
 
Aux conseillers qui disent ne pas encore sentir "un bouillonnement du secteur", relativement à la célébration de cette année 2017 comme année de la culture, il a répondu : "La plupart des activités que nous menons, y compris cette activité (plénière) entre dans le cadre de la célébration de l’année de la culture".
 
Selon Mbagnick Ndiaye, les pouvoirs publics sont par ailleurs en train d’étudier la possibilité de mettre en œuvre, cette année, une vingtaine de recommandations formulées par les membres du Conseil économique social et environnementale, des mesures et orientations jugées innovantes pour la gestion et la valorisation des infrastructures et industries culturelles.
 
Dans le domaine des infrastructures par exemple, il s’agit notamment d’établir une cartographie complète des infrastructures culturelles au Sénégal, par région, département et commune, a indiqué Mbagnick Ndiaye. 
 
Il annonce que "dans les jours à venir, pour ne pas dire les mois à venir", le chef de l’Etat Macky Sall "va recevoir l’ensemble des acteurs culturels", au sujet notamment de la célébration de l’année culturelle.
 
Si l’on en croit le ministre, les acteurs culturels "sont entés dans une effervescence générale’’ en perspective de cette audience. 
 
"Tous les acteurs culturels seront avec le chef de l’Etat. Ce sera un moment fort de rencontre entre le premier protecteur des Arts et Lettres et ceux-là même qui sont chargés de véhiculer cette culture", a-t-il dita-t-il relevé.
 
Cette situation fait que les ONG "perdent leur âme", soutient M. Ndiaye, avant de préconiser que l’Etat puisse confier aux organisations non gouvernementales l’exécution de certains programmes pour lesquels il obtient des financements étrangers. 
 
"Il est important que l’Etat, conscient du rôle que les ONG apportent et doivent continuer d’apporter aux dynamiques de développement, puisse intervenir et apporter sa contribution face à ces contraintes", a-t-il dit. 
 
"Les ressources d’aide publique au développement doivent pouvoir être mobilisées et mises à la disposition des organisations non gouvernementales qui en ont besoin et qui sont capables de mettre en œuvre des programmes parce que disposant de la compétence", a-t-il fait valoir. 
 
Pour Kader Ndiaye, il existe des localités entières où les "présences les plus significatives" dans les domaines prioritaires que sont la santé, l’éducation ou l’agriculture, sont développées par des organisations non gouvernementales qui ont l’avantage de la proximité, de l’expérience et de promouvoir des stratégies d’animation, d’implication citoyenne depuis des années. 
 
Au niveau local, des passerelles doivent aussi être jetées entre les collectivités locales et les organisations existantes, a-t-il dit. "C’est important que cette problématique de financement ne soit plus réfléchie en termes de bailleur de fonds extérieur, mais en termes de ressources à l’intérieur du pays, de ressources mobilisées par l’Etat, les communautés, mais dans une approche (mutualiste)", a-t-il indiqué.
 
Il estime que cette approche pourra seule ultérieurement pallier l’absence de partenaires extérieurs. "Aujourd’hui, a noté Kader Ndiaye, face aux défis du développement, aux besoins pressants prioritaires et face au fait que l’Etat ne peut pas être partout et en même temps, il est bon d’avoir des structures-relais qui puissent porter l’action publique d’une autre manière".
 
Il a relevé le fait que malgré la politique de décentralisation en vigueur, l’Etat est confronté à la difficulté d’atteindre rapidement les cibles, de vivre avec les bénéficiaires et de leur faire approprier les dynamiques en cours.


Mercredi 19 Avril 2017 08:27

Dans la même rubrique :