aussi mettre fin aux interrogations de certains, comme M. Mamadou NDOYE, quant au cap du Président de la République. Car ils soutiennent étonnement que « Yoonu Yokkuté » n’est pas une vision et que le Plan Sénégal Emergent (PSE) n’apporte rien ! La Chine et nos partenaires auraient été dupés alors ? Sérieusement, empruntons à une collection de livres didactiques « Pour les Nuls », dont nous sommes amateurs, pour mieux expliquer, une fois pour toute. Le thème du jour est donc : « la vision stratégique ».
Deux éléments fondamentaux sont à retenir pour le comprendre : la définition et la méthode. La vision stratégique se définit ainsi : « une image globale de ce que l’on souhaite devenir à l’issue d’un horizon de planification retenu». En termes de méthode, la construire requiert de répondre à quatre (4) questions essentielles : Où sommes-nous présentement? Où va-t-on? Où voulons-nous aller? Et enfin comment atteindre ce que nous souhaitons? Nous voici armés.
Yoonu Yokkuté répond définitivement à ces deux éléments. La définition d’abord, l’image globale est exprimée avec une rare puissance en associant deux termes en wolof qui la dessinent « Yoonu Yokkuté » ou le « Chemin du véritable développement». D’ailleurs, le peuple ne s’y pas trompé, il y a massivement adhéré à cette promesse du candidat, la seule, de lui faire atteindre à terme ce statut, le « Yokkuté », qui traduit un bien-être que chacun comprend et auquel tous aspirent.
Une importante parenthèse à ce propos, le candidat n’a pas repris une vision misérabiliste ou économiste en appelant respectivement à « la fin de la pauvreté » ou à la « croissance accélérée ». Il n’a pas non plus dit « koom-koom » en wolof pour revendiquer une simple accumulation de biens matériels, non ! Il en a appelé à un dépassement de tout cela, pour tendre vers un épanouissement complet - matériel, moral et spirituel – et vers un « véritable développement » : intégral et intégrateur.
Cet objectif, le Yokkuté, est exprimé à dessein dans l’une des langues vernaculaires du pays pour que s’opère l’indispensable rupture avec un sous-développement chronique depuis 50 ans. En effet à l’instar des sud coréens, des malaysiens ou des chinois, outre les leviers classiques de l’économie, c’est aussi celui d’ordre symbolique qui est convoqué pour réussir la pari du développement par Macky Sall, un homme de cultures plurielles, né après les indépendances et affranchi des nombreux complexes qui rongent nos dirigeants africains.
Mais pour être d’une clarté absolue sur ce que « l’on souhaite devenir à l’issue d’un horizon de planification retenu », Yoonu Yokkuté le mentionne noir sur blanc – les versions pdf sur le web l’atteste Page 3 de la 2ème Partie – en disant que « l’objectif (est) d’amener l’indice composite traduisant ce bien-être (IDH) du Sénégal de 0,459 en 2011 à 0,75 au moins à l’horizon 2035-2040 soit le niveau des pays à IDH élevé ».
Venons-en à la méthode maintenant et aux questions essentielles. Où en étions-nous à la veille du 25 mars 2012 ? Pour aller vite, dans un pays marqué par les injustices sociales, une croissance non développante et une instabilité politique majeure liée notamment à cette 3ème candidature du Président sortant. Où allions-nous ? Assurément dans le mur, chacun en était convaincu depuis le 23 juin 2011. Et économiquement, le scénario tendanciel, avec une croissance moyenne inférieure à 5%, conduisait le Sénégal à un PIB/hab de 1,1 million de FCFA seulement en 2040. Il n’était que de 500 000 FCFA/hab en 2011. Où voulons-nous aller ? Nous l’avons dit, l’objectif final est le Yokkuté soit un IDH élevé, au-delà de 0,7 qui correspond à un PIB/hab au-delà de 7 millions de FCFA à l’horizon 2035/2040.
La dernière question essentielle enfin est : comment atteindre ce que nous souhaitons ? En œuvrant à une « productivité développante » c’est-à-dire une croissance forte mais fondée sur des réformes structurelles et les facteurs qui la produisent : le capital, le travail et l’efficacité des investissements publics et privés (Yoonu Yokkuté postulait 7%/an sur le septennat initial puis 11,5% en moyenne au-delà sur 30 ans). Le PSE, plan décennal, s’inscrit au millimètre dans cette vision stratégique. Il la décline plus finement que les « mesures clés » du programme de campagne initial. Il apporte une structuration de projets phares, accélérateurs de richesses et d’emplois, dans un contexte sous-régional très concurrentiel, mondial en crise et suite à une gestion gabegique de l’Etat. Les 3 défis à relever qui constituent ses piliers, issus du Yoonu Yokkuté, sont d’ordre économique, social et politique. Pour résumer, ils visent à construire une société de confiance et de bien-être via : une économie productive, une protection sociale universelle et une démocratie vertueuse.
Cette vision, il ne doit dorénavant plus faire de doute qu’elle est limpide. Il faut désormais, pour tous les acteurs et les forces vives de la société, savoir rapidement passer à l’essentiel: les moyens humains et financiers de sa mise en œuvre d’où les partenariats avec les pays émergents et les partenaires classiques. Il est évident que ce chemin, bien que balisé, n’est pas simple, les prédécesseurs y seraient parvenus sinon ! Il n’est pas figé, la gestion de la chose publique est autant un art qu’une science et les idéologies d’hier ont été des échecs. Retenons simplement ceci : sur le chemin du Yokkuté, l’émergence est une étape clé.
Pour conclure, et ce thème-ci probablement, nous citerons Joël Baker. Il disait « qu’une vision sans action n’est qu’un rêve. L’action sans vision est du temps perdu. Une vision suivie d’actions peut changer le monde. » Le Président de la République Macky SALL a donné une vision stratégique claire, ambitieuse et adoubée par le peuple, partageons-là ! Il conduit, par le biais du gouvernement, des actions innovantes et hardies, débattons-en, c’est normal ! Mais au-delà, sachons être utile en accompagnant vigoureusement ou en critiquant constructivement mais exclusivement pour changer le Sénégal.
Idrissa M. Diabira
Pour Les Mackysards, experts panafricains ayant pris part à l’élaboration du « Yoonu Yokkuté » du Président Macky SALL. lesmackysards@gmail.com
Deux éléments fondamentaux sont à retenir pour le comprendre : la définition et la méthode. La vision stratégique se définit ainsi : « une image globale de ce que l’on souhaite devenir à l’issue d’un horizon de planification retenu». En termes de méthode, la construire requiert de répondre à quatre (4) questions essentielles : Où sommes-nous présentement? Où va-t-on? Où voulons-nous aller? Et enfin comment atteindre ce que nous souhaitons? Nous voici armés.
Yoonu Yokkuté répond définitivement à ces deux éléments. La définition d’abord, l’image globale est exprimée avec une rare puissance en associant deux termes en wolof qui la dessinent « Yoonu Yokkuté » ou le « Chemin du véritable développement». D’ailleurs, le peuple ne s’y pas trompé, il y a massivement adhéré à cette promesse du candidat, la seule, de lui faire atteindre à terme ce statut, le « Yokkuté », qui traduit un bien-être que chacun comprend et auquel tous aspirent.
Une importante parenthèse à ce propos, le candidat n’a pas repris une vision misérabiliste ou économiste en appelant respectivement à « la fin de la pauvreté » ou à la « croissance accélérée ». Il n’a pas non plus dit « koom-koom » en wolof pour revendiquer une simple accumulation de biens matériels, non ! Il en a appelé à un dépassement de tout cela, pour tendre vers un épanouissement complet - matériel, moral et spirituel – et vers un « véritable développement » : intégral et intégrateur.
Cet objectif, le Yokkuté, est exprimé à dessein dans l’une des langues vernaculaires du pays pour que s’opère l’indispensable rupture avec un sous-développement chronique depuis 50 ans. En effet à l’instar des sud coréens, des malaysiens ou des chinois, outre les leviers classiques de l’économie, c’est aussi celui d’ordre symbolique qui est convoqué pour réussir la pari du développement par Macky Sall, un homme de cultures plurielles, né après les indépendances et affranchi des nombreux complexes qui rongent nos dirigeants africains.
Mais pour être d’une clarté absolue sur ce que « l’on souhaite devenir à l’issue d’un horizon de planification retenu », Yoonu Yokkuté le mentionne noir sur blanc – les versions pdf sur le web l’atteste Page 3 de la 2ème Partie – en disant que « l’objectif (est) d’amener l’indice composite traduisant ce bien-être (IDH) du Sénégal de 0,459 en 2011 à 0,75 au moins à l’horizon 2035-2040 soit le niveau des pays à IDH élevé ».
Venons-en à la méthode maintenant et aux questions essentielles. Où en étions-nous à la veille du 25 mars 2012 ? Pour aller vite, dans un pays marqué par les injustices sociales, une croissance non développante et une instabilité politique majeure liée notamment à cette 3ème candidature du Président sortant. Où allions-nous ? Assurément dans le mur, chacun en était convaincu depuis le 23 juin 2011. Et économiquement, le scénario tendanciel, avec une croissance moyenne inférieure à 5%, conduisait le Sénégal à un PIB/hab de 1,1 million de FCFA seulement en 2040. Il n’était que de 500 000 FCFA/hab en 2011. Où voulons-nous aller ? Nous l’avons dit, l’objectif final est le Yokkuté soit un IDH élevé, au-delà de 0,7 qui correspond à un PIB/hab au-delà de 7 millions de FCFA à l’horizon 2035/2040.
La dernière question essentielle enfin est : comment atteindre ce que nous souhaitons ? En œuvrant à une « productivité développante » c’est-à-dire une croissance forte mais fondée sur des réformes structurelles et les facteurs qui la produisent : le capital, le travail et l’efficacité des investissements publics et privés (Yoonu Yokkuté postulait 7%/an sur le septennat initial puis 11,5% en moyenne au-delà sur 30 ans). Le PSE, plan décennal, s’inscrit au millimètre dans cette vision stratégique. Il la décline plus finement que les « mesures clés » du programme de campagne initial. Il apporte une structuration de projets phares, accélérateurs de richesses et d’emplois, dans un contexte sous-régional très concurrentiel, mondial en crise et suite à une gestion gabegique de l’Etat. Les 3 défis à relever qui constituent ses piliers, issus du Yoonu Yokkuté, sont d’ordre économique, social et politique. Pour résumer, ils visent à construire une société de confiance et de bien-être via : une économie productive, une protection sociale universelle et une démocratie vertueuse.
Cette vision, il ne doit dorénavant plus faire de doute qu’elle est limpide. Il faut désormais, pour tous les acteurs et les forces vives de la société, savoir rapidement passer à l’essentiel: les moyens humains et financiers de sa mise en œuvre d’où les partenariats avec les pays émergents et les partenaires classiques. Il est évident que ce chemin, bien que balisé, n’est pas simple, les prédécesseurs y seraient parvenus sinon ! Il n’est pas figé, la gestion de la chose publique est autant un art qu’une science et les idéologies d’hier ont été des échecs. Retenons simplement ceci : sur le chemin du Yokkuté, l’émergence est une étape clé.
Pour conclure, et ce thème-ci probablement, nous citerons Joël Baker. Il disait « qu’une vision sans action n’est qu’un rêve. L’action sans vision est du temps perdu. Une vision suivie d’actions peut changer le monde. » Le Président de la République Macky SALL a donné une vision stratégique claire, ambitieuse et adoubée par le peuple, partageons-là ! Il conduit, par le biais du gouvernement, des actions innovantes et hardies, débattons-en, c’est normal ! Mais au-delà, sachons être utile en accompagnant vigoureusement ou en critiquant constructivement mais exclusivement pour changer le Sénégal.
Idrissa M. Diabira
Pour Les Mackysards, experts panafricains ayant pris part à l’élaboration du « Yoonu Yokkuté » du Président Macky SALL. lesmackysards@gmail.com
Les lundis de Madiambal – Diomaye-TV5 : Un faux scandale
