L'esplanade est bouclée par les forces de l'ordre, après l'explosion survenue ce mardi 12 janvier dans le quartier de Sultanahmet, près de la Mosquée bleue et de Sainte-Sophie, à Istanbul.
Une puissante explosion s'est produite ce mardi 12 janvier 2016 dans le centre touristique d'Istanbul, à Sultanahmet, tout près de la Mosquée bleue et du musée Sainte-Sophie. Il y a au moins 10 morts, majoritairement des étrangers, et 15 blessés. Le président turc parle d'un « acte terroriste ». Le gouvernement dit avoir identifié le kamikaze, qui serait un Syrien né en 19
L'attentat meurtrier survenu ce mardi matin a touché un lieu extrêmement symbolique au cœur d'Istanbul : l'ancien hippodrome de Constantinople à Sultanahmet, quartier le plus touristique de la ville, tout près de l'ancienne basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue, sur la rive européenne. Selon notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette, l’explosion a été ressentie à des kilomètres à la ronde, jusqu'au quartier d'Üsküdar, de l’autre côté du Bosphore sur la rive asiatique de la ville.
Les médias turcs ont d'abord évoqué des blessés, mais l'explosion a bel et bien fait des morts. Sirènes hurlantes, les ambulances ont très vite convergé en provenance des quatre coins de la partie européenne d'Istanbul, notamment de la place Taksim, d'où plus d’une dizaine de véhicules sont partis. D'autres sont ensuite repartis de Sultanahmet en direction des hôpitaux. Le quartier de Sultanahmet a été bouclé par les forces de l'ordre et des hélicoptères ont été dépêchés sur place.
« L'œuvre d'un kamikaze venu de Syrie »
« Malheureusement, nous déplorons dix morts, dont des étrangers et des Turcs », avait précisé le président dans son discours, alors que la chaine de télévision CNN Turk avait affirmé en amont que des touristes allemands et norvégiens pourraient figurer parmi les blessés. Le ministère allemand des Affaires étrangères, qui a recommandé à ses ressortissants d'éviter les sites touristiques d'Istanbul, assure ne pas pouvoir exclure que des Allemands figurent parmi les victimes à ce stade.
« La Turquie est la première cible »
Par le passé, le mythique quartier Sultanahmet a déjà été la cible d’une attaque terroriste. En janvier 2015, une kamikaze s'était fait exploser devant un poste de police du quartier, blessant deux agents des forces de l'ordre. L'attentat avait été revendiqué par une organisation d'extrême-gauche, mais les autorités avaient ensuite évoqué l'existence de liens entre la kamikaze et des mouvements islamistes, rappelle Reuters.
La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte, depuis le double attentat-suicide qui a fait 103 morts le 10 octobre devant la gare centrale d'Ankara, la capitale du pays. Cette attaque, la plus meurtrière jamais survenue sur le sol turc, avait été attribuée par les autorités au groupe Etat islamique. « La Turquie est la première cible de toutes les organisations terroristes actives dans la région », a rappelé Recep Tayyip Erdogan dans son discours.
Accusé de complaisance avec les rebelles radicaux syriens, le gouvernement islamo-conservateur de Turquie a rejoint l'été dernier la coalition internationale contre le groupe EI. « La France, la Turquie, tous les pays qui sont attaqués par le terrorisme doivent être solidaires et mettre en place tous les moyens indispensables pour lutter contre la menace », a réagi le Premier ministre français Manuel Valls ce mardi. En Turquie, après l'attentat, les regards se porteraient en fait sur le groupe Etat islamique, selon des indiscrétions rapportée par les agences de presse ce mardi.
■ Témoignage
Huseyin est commerçant. Il travaille à 300 mètres du lieu de l'explosion. « Aujourd’hui, vers 10h20, un homme qui portait une bombe est venu sur la place Sultanahmet, confie-t-il au journal RFI. C’est un quartier historique, il y a une fontaine allemande et une colonne égyptienne, juste derrière la Mosquée bleue. Et il y avait un groupe de touristes allemands qui écoutaient leur guide leur expliquer l’histoire des monuments. Un homme s’est précipité vers eux et a fait exploser sa bombe. Tout le monde a été touché. »
« C’était une explosion très, très forte, ajoute Huseyin. On l’a entendue de très loin. Ça a créé une panique, les gens s’enfuyaient, les transports ont été arrêtés, la police a fermé la zone, ils ont emmené les blessés et les morts à l’hôpital. C’est vraiment une tragédie. Ce sont des attaques terroristes. Vraiment, on est contre, particulièrement les commerçants. Moins de gens viennent dans ce pays, vous savez ? Même financièrement, économiquement, cela ruine les gens. »
L'attentat meurtrier survenu ce mardi matin a touché un lieu extrêmement symbolique au cœur d'Istanbul : l'ancien hippodrome de Constantinople à Sultanahmet, quartier le plus touristique de la ville, tout près de l'ancienne basilique Sainte-Sophie et de la Mosquée bleue, sur la rive européenne. Selon notre correspondant à Istanbul, Alexandre Billette, l’explosion a été ressentie à des kilomètres à la ronde, jusqu'au quartier d'Üsküdar, de l’autre côté du Bosphore sur la rive asiatique de la ville.
Les médias turcs ont d'abord évoqué des blessés, mais l'explosion a bel et bien fait des morts. Sirènes hurlantes, les ambulances ont très vite convergé en provenance des quatre coins de la partie européenne d'Istanbul, notamment de la place Taksim, d'où plus d’une dizaine de véhicules sont partis. D'autres sont ensuite repartis de Sultanahmet en direction des hôpitaux. Le quartier de Sultanahmet a été bouclé par les forces de l'ordre et des hélicoptères ont été dépêchés sur place.
« L'œuvre d'un kamikaze venu de Syrie »
Aux abords de l'esplanade, après l'explosion, les regards des touristes étaient hagards. Mais la vie a cependant repris ses droits en fin de matinée et les discussions allaient bon train. L'information a tourné très rapidement sur les réseaux sociaux, malgré le « blackout » imposé par les autorités aux médias turcs. Les critiques commencent à poindre. Certains dénoncent une sécurité insuffisante à Sultanahmet.
Le Premier ministre Ahmet Davutoglu a tenu une réunion de crise à Ankara ce mardi matin, avec le ministre de l'Intérieur et le chef des renseignements. « La plupart » des personnes tuées sont des ressortissants étrangers, a annoncé le vice-premier ministre turc Numan Kurtulmus à la mi-journée, ajoutant que les autorités avaient identifié l'auteur de l'attaque, qui serait un Syrien né en 1988. Un peu plu tôt, le président de la République avait condamné l'attentat-suicide. « Malheureusement, nous déplorons dix morts, dont des étrangers et des Turcs », avait précisé le président dans son discours, alors que la chaine de télévision CNN Turk avait affirmé en amont que des touristes allemands et norvégiens pourraient figurer parmi les blessés. Le ministère allemand des Affaires étrangères, qui a recommandé à ses ressortissants d'éviter les sites touristiques d'Istanbul, assure ne pas pouvoir exclure que des Allemands figurent parmi les victimes à ce stade.
« La Turquie est la première cible »
Par le passé, le mythique quartier Sultanahmet a déjà été la cible d’une attaque terroriste. En janvier 2015, une kamikaze s'était fait exploser devant un poste de police du quartier, blessant deux agents des forces de l'ordre. L'attentat avait été revendiqué par une organisation d'extrême-gauche, mais les autorités avaient ensuite évoqué l'existence de liens entre la kamikaze et des mouvements islamistes, rappelle Reuters.
La Turquie vit depuis plusieurs mois en état d'alerte, depuis le double attentat-suicide qui a fait 103 morts le 10 octobre devant la gare centrale d'Ankara, la capitale du pays. Cette attaque, la plus meurtrière jamais survenue sur le sol turc, avait été attribuée par les autorités au groupe Etat islamique. « La Turquie est la première cible de toutes les organisations terroristes actives dans la région », a rappelé Recep Tayyip Erdogan dans son discours.
Accusé de complaisance avec les rebelles radicaux syriens, le gouvernement islamo-conservateur de Turquie a rejoint l'été dernier la coalition internationale contre le groupe EI. « La France, la Turquie, tous les pays qui sont attaqués par le terrorisme doivent être solidaires et mettre en place tous les moyens indispensables pour lutter contre la menace », a réagi le Premier ministre français Manuel Valls ce mardi. En Turquie, après l'attentat, les regards se porteraient en fait sur le groupe Etat islamique, selon des indiscrétions rapportée par les agences de presse ce mardi.
■ Témoignage
Huseyin est commerçant. Il travaille à 300 mètres du lieu de l'explosion. « Aujourd’hui, vers 10h20, un homme qui portait une bombe est venu sur la place Sultanahmet, confie-t-il au journal RFI. C’est un quartier historique, il y a une fontaine allemande et une colonne égyptienne, juste derrière la Mosquée bleue. Et il y avait un groupe de touristes allemands qui écoutaient leur guide leur expliquer l’histoire des monuments. Un homme s’est précipité vers eux et a fait exploser sa bombe. Tout le monde a été touché. »
« C’était une explosion très, très forte, ajoute Huseyin. On l’a entendue de très loin. Ça a créé une panique, les gens s’enfuyaient, les transports ont été arrêtés, la police a fermé la zone, ils ont emmené les blessés et les morts à l’hôpital. C’est vraiment une tragédie. Ce sont des attaques terroristes. Vraiment, on est contre, particulièrement les commerçants. Moins de gens viennent dans ce pays, vous savez ? Même financièrement, économiquement, cela ruine les gens. »
En Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo officiellement investi à la présidentielle par son parti
