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Togo : dix choses à savoir sur Faure Gnassingbé au lendemain de sa réélection


Togo : dix choses à savoir sur Faure Gnassingbé au lendemain de sa réélection
Diminuer la taille du texte Augmenter la taille du texte Imprimer Envoyer Partager cet article Le président Faure Gnassingbé face à la presse le 25 avril 2015 à Lomé. Le président Faure Gnassingbé face à la presse le 25 avril 2015 à Lomé. © Erick Kaglan/AP/SIPA Faure Gnassingbé, le président togolais sortant, a été proclamé dimanche par la Cour constitutionnelle vainqueur de la présidentielle du 25 avril. Il devance largement son principal adversaire, l'opposant Jean-Pierre Fabre, qui a contesté le résultat de l'élection mais a renoncé à tout recours légal... Portrait en dix points d'un homme au pouvoir depuis 2005, dont la famille règne sur le pays depuis 48 ans. Né d’une mère originaire du sud, et d’un père du nord Faure Gnassingbé est né, selon sa biographie officielle, le 6 juin 1966 à Lomé de feu le président Eyadema Gnassingbé, qui a dirigé le Togo d’avril 1967 à février 2005 et de Sabine Mensah, une native de la région des plateaux, dans le sud du pays. Dans un contexte politique autrefois très marqué par le vote régionaliste - où le Nord était réputé acquis aux Gnassingbé à l’opposé du Sud favorable à l’opposition - sa filiation biethnique est un atout électoral. Économiste de formation Le président réélu a longtemps incarné la face "présentable" de la famille de feu Eyadema Gnassingbé. Passé par le lycée militaire de Saint-Cyr et l’université Paris-Dauphine en France, Faure Gnassingbé est titulaire d’un Master of Business Administration (MBA) obtenu au George Washington University aux États-Unis. À la fin des années 1990, alors qu’il était encore un parfait inconnu pour nombre de Togolais, des "fuites" commencent à circuler sur ses activités dans la presse locale. On le présente alors comme l’un des principaux gestionnaires du patrimoine familial. Une manière de préparer les esprits à son entrée dans le monde politique ? Quelques mois plus tard, il se présente aux législatives de mars 1999. Seul fils autorisé par Eyadema à faire de la politique Preuve de son poids au sein du clan Gnassingbé, le jeune Faure se fait facilement élire député de la première circonscription de la préfecture de Blitta (au centre du Togo). Il préside ensuite la Commission des relations extérieures et de coopération de l'Assemblée nationale, poste stratégique en cette période où le Togo est isolé sur la scène diplomatique internationale après l’élection présidentielle calamiteuse de juin 1998, marquée par la réélection sur le fil du vieux président. Réélu député en 2003, il est nommé dans le gouvernement au poste de ministre de l'Équipement, des Mines, des Postes et Télécommunication. Jusqu’au 5 février 2005 date du décès de son père, Faure Gnassingbé est l’unique enfant du patriarche à effectuer une carrière politique. La question de la succession a, semble-t-il, été tranché depuis longtemps par le patriarche en faveur du jeune ministre. Un choix qui sera néanmoins contesté par certains des frères de ce dernier et une partie de l'armée. >> Lire aussi : De père en fils, les dernières heures de Gnassingbé Eyadema Il se départ méthodiquement de l’ex-parti unique (RPT) Porté dans un premier temps au pouvoir par l’armée, Faure accepte de démissionner sous la pression de la communauté internationale avant de se faire élire en avril 2005 par la redoutable machine de l’ancien parti unique, le Rassemblement du peuple togolais (RPT). Pourtant, le jeune président se sépart progressivement de cette formation politique et de ses cadres historiques pour lancer Union pour la République (Unir) en avril 2012. Il s’entoure alors d’une nouvelle génération de ministres et conseillers, technocrates pour la plupart, en prenant soin de ménager les caciques de l’ancien régime. >> Lire aussi : Fils de président, dans l'ombre du père Culte de la discrétion et maîtrise de l'image Même propulsé au-devant de la scène politique de son pays, la personnalité du président Faure Gnassingbé a toujours été difficile à cerner. Une caractéristique qui a pour conséquence d'alimenter la machine à rumeurs... d'autant que la presse ne publie rien au sujet d'un président officiellement toujours célibataire. Elle ne se prive pas, pourtant, de relever les frasques des autres membres de la famille présidentielle. L'image de Faure Gnassingbé est contrôlée depuis longtemps, c'est presque une de ses marques de fabrique. Conséquence première : c’est (presque) sans surprise que les Togolais ont découvert sur les écrans de télévision, le soir du 5 février 2005 - date du décès d’Eyadema -, un individu au visage de poupon à qui l’armée "confiait" la fonction présidentielle. "Blackout" total sur sa vie privée La situation familiale de Faure Gnassingbé est un tabou au Togo. Le président est annoncé par la rumeur tantôt marié, tantôt célibataire... Personne ne sait exactement si le président réélu est en couple. Seule certitude : il est officiellement célibataire, et sa notice biographique est muette sur la question de sa progéniture. De nombreuses aventures sont néanmoins attribuées sans preuves par les médias au chef de l'État. Proche des présidents malien IBK et ivoirien ADO Faure Gnassingbé soigne ses amitiés avec ses pairs de l’Afrique de l’Ouest et il a de bonnes relations avec l'ensemble des dirigeants de la sous-région, à l'exception notable de ceux du nouveau régime burkinabé avec lesquels les relations se limitent - pour le moment - aux standards diplomatiques requis. Le Malien Ibrahim Boubacar Keita - très proche de feu le président Eyadema - qui lui donne du "mon fils" apparaît depuis la chute de Blaise Compaoré comme l’allié indéfectible du chef de l’État togolais. Il en est de même pour l'Ivoirien Alassane Dramane Ouattara avec qui Faure Gnassingbé entretient d'excellentes relations. Catholique pratiquant Né dans une famille majoritairement protestante, le chef de l’État réélu a fait le choix d’embrasser la religion de sa mère, le catholicisme. Même si, par soucis de ménager les susceptibilités des autres confessions religieuses du pays, Faure Gnassingbé ne professe pas publiquement sa foi, les habitués du palais le décrivent comme un fervent catholique. Les relations autrefois très mauvaises entre l’Église et l’État se sont considérablement apaisées depuis son accession à la magistrature suprême en 2005. Le Vatican aurait d’ailleurs joué un rôle très important dans le ralliement de Gilchrist Olympio, l’ancien opposant emblématique après l’élection présidentielle de mars 2010. Adepte de la marche et de la randonnée Pour se détendre, "Faure Gnassingbé marche presque tous les matins de bonne heure avant de se rendre au bureau", confie un de ses proches collaborateurs. Lorsque son agenda le lui permet, "le président pratique de la randonnée en montagne", poursuit un autre habitué du Palais. Ce sont les rares moments de loisir que peut se permettre celui qui, en dix ans d’exercice du pouvoir, n’a jamais (officiellement) pris de vacances. Amateur de musique classique La vidéo de Faure Gnassingbé dans la loge officielle de la Scala de Milan a tourné en boucle sur les réseaux sociaux en décembre 2013. Le président, invité aux côtés du président italien de l’époque Giorgio Napolitano et de l’ancien patron de la commission européenne José Manuel Barroso, ne cache pas son goût pour la musique classique.


Lundi 4 Mai 2015 - 13:52





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