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Timbuktu Institute lance un appel à Macky Sall pour une initiative interrégionale et inclusive (CEDAO-CEEAC) contre le terrorisme

Le Directeur de Timbuktu Institute -African Center for Peace Studies par ailleurs coordonnateur de l'Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique, Dr. Bakary Sambe pense que "la récente réunion quadripartite d'Abidjan contre le terrorisme est un premier pas mais se révèle insuffisant s'il n'est pas suivi au niveau de la CEDEAO d'une initiative interrégionale inclusive et que le Sénégal ne peut rester en dehors des cadres régionaux au regard du caractère de plus en plus transnational des menaces". Et pour Dr. Bakary Sambe, "les critères d'évaluation du niveau de la menace n'étant plus exclusivement internes, il faut intégrer le fait que les attentats de Ouagadougou aient signé la fin des exceptions en Afrique de l'Ouest"


"La question Boko Haram; par exemple, qui affecte le géant nigérian et ses voisins du bassin du Lac Tchad, ne pourra jamais se régler au niveau de la CEDEAO en excluant le Tchad et le Cameroun qui, eux, sont membres de la CEEAC (Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale)" souligne Bakary Sambe qui appelle à "une approche la plus inclusive possible" 
  
Pour Dr. Bakary Sambe, "le Président Sall devrait mettre à profit sa présidence de la CEDEAO pour impulser une dynamique interrégionale incluant les Etats; la société civile et les partenaires internationaux afin d'aboutir à des stratégies durables contre le terrorisme". 
  
Selon lui, il devrait voir « dans quelle mesure il serait possible de mettre en place une stratégie interrégionale pour l'approche des questions sécuritaires de plus en plus transnationales, notamment, en élargissant la concertation aux pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique centrale (CEEAC) » 

Pour l'enseignant-chercheur au Centre d'étude des religions (CER) de l'Université Gaston Berger de Saint-Louis (Sénégal), "il est urgent, aussi, d'explorer les solutions non militaires contre le terrorisme afin d'éviter une militarisation à outrance des conflits, elle même source de radicalisations ultérieures. Il est primordial, pour ce faire, d’investir dans la prévention par l’éducation et le dialogue pour ne pas en arriver aux interventions répétitives avec leurs conséquences souvent aggravantes".  
  
A ce titre, invité, récemment, à faire une communication sur les moyens de prévenir le terrorisme et les conflits récurrents sur le continent, le Dr Bakary Sambe soutient que « le dialogue, tant qu’il reste possible, reste la meilleure approche de solution aux conflits ». En plus de souligner l’importance du concept dans nos ressources culturelles endogènes, le coordonnateur de l’Observatoire des radicalismes et conflits religieux en Afrique (Orcra) a confié n’avoir jamais vu un conflit se terminer sur un champ de bataille. 
Par ailleurs, « Le conflit centrafricain a démontré que notre continent n’est jamais à l’abri d’un choc entre les extrémismes qui surfent sur l’identitaire et parasitent le religieux » a tenu à rappeler Dr. Sambe. 
Il est aussi d’avis que "l’utilisation de la force a montré ses limites. Que la solution strictement militaire n’a jamais réglé un problème de terrorisme. Voilà, entre autres, une des raisons d’avoir mis en place Timbuktu Institute » 
« Les États-Unis sont restés pendant plus de 10 ans en Afghanistan, mais il y a toujours des talibans dans ce pays. Au nord Mali, il y a eu l’opération Serval, renforcée par celle dénommée Barkhane, et il y a toujours des djihadistes qui, non seulement, s’attaquent au Mali, mais menacent aussi aux autres pays voisins. Si on continue de mettre en avant la force, on va vers une surenchère militaire ou vers une militarisation à outrance, productrice de frustrations et, donc, de radicalisation », a mis en garde M. Sambe. 

Selon le chercheur, « il faut prévenir les conflits par l’éducation et plus de justice sociale non sans envisager des méthodes et voies de sortie de crise ». Interrogé sur des menaces qui pèseraient sur le Sénégal, il soutient qu’« aucun pays frontalier du Mali ne peut être aujourd’hui tranquille et que les attentats de Ouagadougou ont signé la fin des exceptions en Afrique de l'Ouest"


Dimanche 3 Avril 2016 - 10:15





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