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THIES - Slogans sur le monument du cinéaste : Des politiques profanent Sembène

Cinq mois après l’érection d’un monument en hommage l’écrivain-cinéaste Sembène Ousmane par la Maison de la pédagogie et de l’image Daraay Sembène, l’édifice a été profané la semaine dernière. On y a inscrit en peinture, le nom Alioune B. Wagué, qui serait un politicien.


THIES - Slogans sur le monument du cinéaste : Des politiques profanent Sembène
L’hommage cède la place à l’indignation. Inauguré à la célébration du huitième anniversaire du décès à Dakar le 9 juin 2007 de Sembène Ousmane, le monument de l’écrivain-cinéaste, érigé à l’entrée de la cité du Rail par la Maison de la pédagogie Daraay Sembène, est méconnaissable. Sur le visage de l’auteur du célèbre ouvrage Les Bouts de Bois de Dieu est écrit en gros caractères «Wagué l’espoir». Daraay Sembène s’en indigne. Selon la directrice dudit établissement, «depuis une semaine, toute la ville de Thiès est agressée par les écritures d’un politicien. Des tableaux, des enseignes et panneaux publicitaires publics comme privés sur toute la Route nationale de la place de France jusqu’au tableau communal sont métamorphosés par les écritures du politicien Alioune B. Wagué», renseigne Dr Hadja Mai Niang. Toutes raisons qui ont poussé la Maison de la pédagogie et de l’image Daraay Sembène à entreprendre des actions pour fustiger «cette manie barbare d’écrire sur les murs de façon anarchique». 
A sa grande surprise, poursuit Dr Hadja Mai Niang, «nous avons constaté qu’au moment même où nous avons décidé de fustiger cela, le monument Sembène Ousmane a subi le même forfait. Nous sommes dans quel pays ?», s’interroge l’enseignante à l’Université de Thiès. Pour l’écrivaine-dramaturge, «si des personnes qui disent porter l’espoir se comportent de cette manière, il y a lieu d’avoir peur pour la jeunesse. Il faut être ignare pour ignorer ce que représente Sembène Ousmane dans ce pays». Pour l’heure, Hadja Mai Niang «ne cherche même pas à connaître la main du crime, parce que je sais comment ça se passe en communication politique. C’est un leader politique qui est derrière cette forme de communication. Nous pensons que s’il était un politicien responsable, il délimiterait des frontières à ses partisans. Malheu­reu­sement, cette manie est devenue banale et c’est à bannir». Ainsi compte-t-elle engager une campagne de sensibilisation à l’endroit des étudiants et élèves victimes, dit-elle, de ces pratiques. 

La responsabilité de l’Etat
«Dans les universités et écoles vous voyez partout Meer (Mouve­ment des étudiants et élèves républicains), Meel (Mouve­ment des étudiants et élèves libéraux), c’est inacceptable. Il faut que les politiciens arrêtent.» A l’Etat, la directrice de Daraay Sembène demande : «Il faut qu’il organise cette forme de communication politique. Parce qu’on ne peut dire qu’on tend vers l’émergence et qu’on se permette d’écrire ou de faire écrire des slogans politiques pour des responsables politiques de ce pays sur des propriétés publiques et privées. C’est une communication de bas étage.» Aussi fustige-t-elle l’acte et compte interpeller tous les établissements qui ont connu la même injustice pour, dit-elle, «dire aux Séné­galais comment ces hommes politiques agissent. S’il s’agit de leur propre intérêt, ils sont capables de piétiner la mémoire de Sembène Ousmane». «Personne n’a le droit d’écrire sur des murs ou sur des panneaux publicitaires à plus forte raison sur des images et de surcroît sur le monument  de Sembène Ousmane, Daaray Sembène, érigé pour sauvegarder sa mémoire populaire. Son impla­ntation sur la Route nationale et son exposition permettent au Peuple de se souvenir  toujours de ce grand écrivain et cinéaste qui a porté l’image  du Sénégal et de l’Afrique partout», a insisté Dr Hadja Mai Niang.
Pour rappel, le 9 juin dernier, un monument, portant l’effigie de l’homme d’art et de lettres qu’est Sembène Ousmane, a été érigé à l’entrée de la cité du Rail par la Maison de la pédagogie de l’image Daraay Sembène pour rendre un hommage mérité à l’auteur des Bouts de Bois de Dieu. Mais aussi «immortaliser» l’homme à la pipe et permettre aux jeunes générations de connaître celui qui a transporté les images du continent africain sur toute la planète. Il faut tout de même signaler que le politicien Alioune B. Wagué, dont le nom est inscrit sur le monument vandalisé comme un peu partout dans la cité du Rail, reste un illustre inconnu dans la localité. Toutes nos tentatives auprès des hommes politiques de Thiès et de diverses personnes pour prendre langue avec ce dernier sont restées vaines.
nfniang@lequotidien.sn


Jeudi 26 Novembre 2015 - 18:28





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