Souleymane Ndéné Ndiaye : "Namouma dara*"

Il se défend : "Je réprouve la transhumance. Ce que j'appelle transhumance, c'est le fait de quitter un parti battu aux élections pour un autre parti au pouvoir. Et je pense que ce que je fais là ne saurait être considéré comme de la transhumance. Maintenant, que les gens l'interprètent comme ils veulent, le commentaire est libre. On est dans un pays où chacun dit ce qu'il sait et parfois ce qu'il ne sait pas."

Autre précision : l'ancien chef du gouvernement jure qu'il n'est pas demandeur. Qu'il n'aurait jamais rejoint le camp présidentiel si le chef de l'État ne lui avait pas tendu la main.

"Rien ne me fait courir, se bombe-t-il le torse. Si Macky Sall n'avait pas fait appel à moi, je serais resté là où j'étais. Pour parler comme les jeunes : namouma dara (rien ne me fait courir, en wolof). J'ai été Premier ministre pendant trois ans, ministre pendant plus de 7 ans, je pense donc que Dieu a tracé mon destin. Je ne cours derrière aucun poste."

Souleymane Ndéné de marteler : "Un ami m'a tendu la main et j'ai accepté volontairement cette main tendue. Le reste se construira au terme des discussions que nous aurons."

* Rien ne me fait courir