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« Si nous sommes pauvres aujourd’hui, c’est de notre faute », déclare Wasis Diop


SETAL.NET-«La culture est quelque chose de précieux», déclare celui qui a sillonné les routes du monde entier pendant 10 ans. Jeudi soir, à l’occasion de la Journée internationale de la francophonie, Wasis Diop viendra faire swinguer l’Institut français, après la projection de son dernier documentaire, «Galerie Nationale».
Wasis Diop est enjoué, il a l’air heureux d’être à Dakar et ses yeux brillent derrière ses lunettes rectangulaires. Pourtant, il doit sans cesse répondre à la même question, que lui posent les journalistes : «Vous êtes cinéaste, maintenant ?». Musique, image, écriture … pour l’artiste, c’est du pareil au même, «l’art c’est l’art et on s’exprime par le biais des moyens dont on dispose».
Quand on lui demande de s’épancher un peu sur le menu de jeudi soir, il reste assez évasif. Il y aura une projection et un concert «pour véhiculer notre culture, notre patrimoine, ce que les anciens nous ont laissé». «J’aime bien l’effet de surprise», dit-il pour justifier son quasi-mutisme, «les gens viendront et ils verront (…) Sincèrement, c’est la première fois que je fais ça et j’espère que ce sera bien».
D’ici deux mois, Wasis Diop va sortir un nouvel album. Ce dernier sera essentiellement constitué de musiques qu’il a composées pour des films, mais dont on n’a pas forcément entendu parler. «Je rêvais un jour de pouvoir sortir ce disque que je veux offrir aux Sénégalais, qu’ils puissent voyager avec moi parce que, le propre d’un artiste, c’est de faire voyager ceux qui lui font l’amitié de le suivre». 
Cette sortie aura été l’occasion, pour l’artiste, de confier les difficultés propres à la composition de musiques de film. «Ecrire une musique pour un film, c’est (…) s’approprier des émotions qui ne sont pas les nôtres. Tu passes ton temps à être schizophrène, tu dois écrire une histoire qui n’est pas ton histoire, mais c’est intéressant».
Même sorti de son travail, il n’hésite pas à parler de son enfance, aux côtés de son défunt frère, Djibril Diop Mambéty. Ce qui est certain, c’est qu’il ne veut pas qu’on l’assimile à lui : «Je ne suis pas capable d’être l’héritier de mon frère ou d’entrer dans sa tête». Ce que veut Wasis Diop, c’est créer car «c’est dommage d’imiter», mais il reconnaît l’influence que son frère a pu avoir sur lui, surtout au niveau philosophique. «C’était quelqu’un qui lisait beaucoup, il m’a ouvert les voies de la philosophie».
En tous cas, Wasis Diop est un véritable artiste et, du fait de sa profession, a un certain avis sur la culture africaine. «Si nous sommes pauvres aujourd’hui, c’est de notre faute (…) mais nous sommes riches et nous devons nous servir de cette richesse pour nous élever», précise-t-il, avant de tempêter contre le sort réservé à certains enfants, que l’on prive de leur imagination.
«Quand on parle de culture ici, je me demande de quoi on parle. Parce que, la culture, ce sont toutes ces choses essentielles que l’on jette pour se tourner vers des choses plus futiles». Peut-être une raison de plus pour que, jeudi soir, nous nous tournions vers sa représentation.


Pape Diattao Badji

Jeudi 20 Mars 2014 - 13:14





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