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Segment de haut niveau du conseil des Droits de l’Homme : « Ne répondons pas à la barbarie par la barbarie »

a plaidé Michaelle Jean, Secrétaire générale de la Francophonie


Segment de haut niveau du conseil des Droits de l’Homme : « Ne répondons pas à la barbarie par la barbarie »

En sa qualité de Secrétaire générale de la Francophonie, Michaelle Jean a porté, ce lundi 29 février 2016, à l’occasion du débat de haut niveau de la trente et unième session ordinaire du Conseil des droits de l’Homme, haut la voix de son organisation, celle des 80 Etats et gouvernements présents sur toutes les latitudes. « La Francophonie n’est pas seulement cette communauté que fédère le partage d’une langue, le français », a insisté Mme Jean pour qui la Francophonie est l’étendard de valeurs universelles que sont le respect des droits de la personne et ses corollaires : la liberté, la démocratie, l’Etat de droit, la solidarité et le respect de l’autre dans sa différence. 
Palais des Nations-Unies (Genève)- Après avoir bien posé le chapeau, l’ancienne journaliste et ancienne gouverneure générale du Canada, a planté le décor de la 31ème session du segment de haut niveau du Conseil des droits de l’Homme qui s’est ouvert le lundi 29 février 2016, à Genève, en faisant un vibrant plaidoyer autour d’un combat pour l’avènement véritable des droits de tout l’Homme Combat pour les droits humains 
Les mots qu’elle utilise sont bien choisis, Michaëlle Jean met la barre très haute : « Le combat pour les droits de l’Homme, les droits de la Femme reste d’une brûlante actualité. Certes, depuis 1948, nous avons sans cesse progressé. Mais ayons la lucidité et l’humilité d’admettre que beaucoup reste à accomplir pour amener les Etats à adopter les textes existants, pour les amener, surtout, à appliquer ces textes effectivement. Ayons la lucidité et l’humilité d’admettre que beaucoup reste à accomplir en matière de prévention et de répression des violations des droits et des libertés. Des violations quotidiennes, persistantes, en recrudescence même. Violation des droits de ces dizaines de millions de filles et de femmes. Et derrière ces chiffres, combien d'humiliations, de violences indicibles, intolérables, dont nous sommes tous responsables ». Celle qui droit que rien de durable ne peut se faire sans les jeunes et les femmes de souligner également la "Violation des droits de ces dizaines de millions de filles et de femmes. Et derrière ces chiffres, dit-elle, combien d'humiliations, de violences indicibles, intolérables, dont nous sommes tous responsables ». 

Une perspective nouvelle.  
La patronne de la Francophonie ne s’est pas arrêtée à décrire un tableau, elle se projette et propose une nouvelle méthode d’approche dans le combat pour une Humanité meilleure. Sa perspective est de faire ouvrir les yeux sur un monde en proie aux attaques aveugles et cruelles de groupes terroristes. Si la lutte contre le terrorisme constitue une priorité, a –t-elle martelé, « elle ne peut cependant être menée que dans le strict respect des principes de l’Etat de droit. Notre échec serait patent, et ses conséquences désastreuses, si nous sacrifiions sur l’autel de ce combat les valeurs et les principes que ces extrémistes foulent aux pieds et qui constituent le socle de nos libertés ». Elle dénonce les atteintes portées à la liberté d’opinion et d’expression, les détentions arbitraires, le recours à la torture ou encore au retour de l’application de la peine de mort pour les pays qui sont en moratoire… à toutes tentations et autres contradictions à des principes « que l'on croyait acquis, tant nous sommes sidérés par la terreur ». Elle est d’avis que la réponse contre le terrorisme n’est pas dans les violations des principes de l’Etat de Droit.  

Combat pour les droits des migrants et des réfugiés  
Mme Jean qui compte lancer, dans quelques jours, une campagne intitulée Libres ensemble, avec les jeunes de tout l'espace francophone « qui clament avec ferveur leur attachement » aux droits humains, est d’avis que : « Le combat pour les droits et les libertés, reste un combat d’une brûlante actualité, un combat du XXIème siècle qui doit être transposé, dans une perspective nouvelle ». Celle d’un monde en proie à des conflits meurtriers à l’intérieur même des nations, d’un monde en proie à des inégalités de plus en plus marquées, d’un monde en proie à des changements climatiques inédits qui jettent sur les routes des dizaines de millions de réfugiés, de déplacés, de migrants, dont on oublie trop souvent, trop vite, qu’ils ont des droits. Et ils risquent d’être toujours plus nombreux si, là encore, nous ne nous attaquons pas, de toute urgence, aux causes profondes de ces exils forcés. Elle a assuré que la Francophonie, jouera pleinement son rôle au sein du Conseil des droits de l’Homme, « en établissant, notamment, entre les différents continents, des passerelles à même de transcender les clivages régionaux et de contribuer à une mobilisation plus forte autour des principes et concepts fondamentaux des droits humains ». 

Combat pour le plurilinguisme 
Enfin, Michaelle Jean a saisi l’occasion de son allocution devant les délégués du monde entier pour réitérer une pétition de principe pour les francophones qui veulent non seulement apporter une âme à la mondialisation mais une âme qui s’exprime dans l’esprit et le génie des peuples des Nations-Unies. Pour cela la langue française qui est langue de travail et langue officielle au même titre que l’anglais a toute sa partition à jouer.  
« Je voudrais saisir cette occasion pour soulever, dit-elle, de manière forte, une question essentielle pour la Francophonie: celle de la présence de la langue française et des francophones et, plus largement, celle de la promotion du plurilinguisme, non seulement au sein du Conseil, mais dans l’ensemble des organes et mécanismes de l’ONU chargés des droits de l’Homme ». Un combat qu’elle mène au nom même des différentes résolutions des Nations-Unies sur le respect de la diversité et du multilinguisme : « Que ma démarche soit claire : notre combat n’est pas celui d’une langue. C’est celui du plurilinguisme. Parce que le plurilinguisme est gage d'une meilleure appropriation des principes universels. Mais aussi et surtout, le plurilinguisme est gage du respect de l'égale dignité de toutes les cultures et par là même de la démocratisation des relations internationales. Oui, le plurilinguisme est à la démocratie internationale ce que le pluripartisme est à la démocratie nationale ».  
Michaellle Jean a pris en témoin les membres du Conseil des droits de l’Homme « pour montrer l’exemple, il n’est pas de plus bel endroit que cette enceinte où le monde est représenté dans toute sa diversité, et dont la mission est de porter haut les valeurs communes de l’humanité » 
  
El Hadji Gorgui Wade NDOYE. Directeur du magazine panafricain en ligne www.CONTINENTPREMIER.COM 



Mardi 1 Mars 2016 - 15:59





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