L’ancien leader du parti Elan et désormais membre du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (Apr), Sitor Ndour, est convaincu que l’élection présidentielle se tiendra en 2017. Il affirme péremptoirement cette position dans l’entretien qu’il nous a accordé. L’ancien directeur du Coud qui se dit étonné de voir des gens avoir des appréhensions par rapport à son retour à l’Apr, estime toutefois que Macky Sall et sont parti ont beaucoup plus de chances de gagner la présidentielle haut la main en 2017. Toutefois, il révèle qu’avant cette date, de grosses pontes de l’opposition vont rejoindre le président Macky Sall.
L’ancien président du parti Elan est d’avis que les réformes annoncées par le chef de l’Etat, Macky Sall, sont opportunes du fait qu’elles étaient fortement attendues par toute la classe politique Sénégalaise, ainsi que l’ensemble des démocrates. En effet, sur la question relative à la réduction ou non de la durée du mandat du président de la République, Sitor Ndour, membre du Secrétariat exécutif national de l’Alliance pour la République (Apr) dit se conformer à la volonté de son chef, Macky Sall d’aller à des élections en 2017.
«Moi, à partir du moment où le président de la République prend position, en tant que responsable de mon parti, je n’ai plus de position. Je m’aligne sur la sienne. J’avais à plusieurs reprises annoncé ma position et elle coïncide avec celle du président de la République. C’est-à-dire que je suis pour que le président de la République tienne parole, qu’on aille à l’élection présidentielle en 2017. C’est ma position et pour plusieurs raisons».
«Nous, membres de l’Apr, devons éviter de fragiliser le président»
D’après lui, «la première raison, c’est que tout ce qui peut fragiliser le président de la République, nous devons, nous autres membres de l’Apr, éviter de le faire. Hors, c’est fragiliser le président de la République que de lui conseiller d’aller en 2019. Il doit respecter son engagement», dira ce compagnon de la première heure du chef de l’Etat Macky Sall. Il estime ainsi qu’en réalité l’Apr et le candidat Macky Sall ont plus de chance de passer haut la main en allant en 2017. «Parce que, aujourd’hui, quoi que l’on puisse dire, le bilan a commencé à prendre forme, l’opposition en réalité n’existe qu’à travers la presse, les Sénégalais sont convaincus que le président Macky Sall est en train de bien faire et il veut faire d’avantage», clame-t-il.
«J’aimerai cependant préciser que tous ceux qui tentent de mettre la pression sur le président de la République et qui jouent à faire peur aux gens, perdent leurs temps. Car le président suivra son calendrier personnel. Parce qu’en la matière, il est l’unique décideur. Cependant, quel que soit le cas de figure qui adviendra demain, nos adversaires nous trouveront sur le terrain, déterminés à défendre les positions du chef de l’Etat», prévient l’ancien directeur du Coud.
«Le président n’est pas tenu de respecter l’avis du Conseil constitutionnel»
Sur la polémique qui a suivi la sortie du professeur Ismaël Madior Fall disant que le chef de l’Etat est tenu de se conformer à l’avis du Conseil constitutionnel, notre interlocuteur dit le contraire. «Le président n’est pas tenu en droit de respecter l’avis du Conseil constitutionnel, mais moralement, il est tenu de le faire. Moralement, cela veut dire que l’instance habilité, l’instance qui maîtrise le mieux la chose constitutionnelle, si cette instance-là donne un avis, le président de la République, moralement est tenu de respecter cet avis-là. Mais en droit, il peut passer outre».
«En tout cas, moi Sitor Ndour, je le dis : j’ai eu ces temps derniers à discuter plusieurs fois avec le président Macky Sall. Il s’inscrit dans la perspective d’aller aux élections présidentielles en 2017. Je n’ai pas entendu autre chose de lui. Ça coïncide avec ma position et je pense qu’il y va de l’intérêt de notre candidat et du parti d’aller aux élections en 2017. Je l’affirme, nous allons à la présidentielle en 2017», clame Sitor Ndour.
«Ça m’étonne quand les gens ont des appréhensions sur mon retour à l’Apr»
Sur son retour à l’Apr, Sitor Ndour dit avoir déjà pris ses marques. «Je suis déjà dans le bain. Mais ça ne pouvez pas se passer autrement. Moi, quand les gens ont des appréhensions sur mon retour à l’Apr, ça m’étonne. D’abord, parce que je suis membre fondateur de l’Apr, donc je viens retrouver d’anciens camarades, d’anciens amis, d’anciens compagnons. Ça c’est la première chose. Et puis la deuxième chose, en réalité, c’est le maître du jeu, le président Macky Sall, qui a fait appel à moi. C’est lui qui dirige, c’est lui qui distribue les responsabilités et je pense que depuis mon retour, il a fait preuve de beaucoup d’attention vis-à-vis de moi. Il m’a intégré au sein de l’instance dirigeante du parti, le Secrétariat exécutif national du parti. C’est un organe très restreint, c’est le groupe qui dirige le parti. Donc, je siège au niveau de cette instance», explique-t-il.
Une reconnaissance du président de la République qui le suffi largement, «en tant qu’homme politique». «En moyenne, le président de la République et moi, nous nous rencontrons une fois le mois. Donc, il me consulte et nous discutons sur énormément de dossiers, de beaucoup de dossiers très importants qui concerne et le parti et la République. En dehors de ça, de temps en temps, il m’appelle, nous voyageons ensemble discrètement pour pouvoir terminer un travail qu’on a entamé ici et qu’on n’a pas eu le temps de terminer», révèle-t-il.
«Beaucoup de candidats qui sont dans l’opposition, avant en 2017, seront derrière le président»
Suffisant pour ce responsable Apériste à Fatick promettre un score sans contestation au chef de l’Etat en 2017. «Je peux assurer qu’au niveau de la région de Fatick, aux prochaines élections, il aura score qu’il n’a jamais obtenu. Moi, je gérais un parti Elan qui était parvenu à s’implanter au niveau national et toutes ses bases-là seront gérées au niveau national. Tout ce que je peux apporter au candidat Macky Sall, je le lui apporterai», affirme Sitor Ndour.
Mieux, il révèle que de grosses pontes de l’opposition feront leur allégeance au «Macky» avant 2017. «Des candidats, il y en aura ça c’est sûr. Mais quelqu’un qui soit en mesure de contraindre Macky Sall à aller au second tour de l’élection présidentielle, à dire vrai, je ne l’ai pas vu. Et je vais vous dire une chose, il y en a beaucoup qui sont dans l’opposition, avant le rendez-vous de 2017, ils seront derrière le président de la République. Ça, je peux vous l’assurer», confie-t-il, en informe qu’un travail souterrain est en train d’être mené pour se faire.
Par Idrissa Benjamin SANE
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