Le Fonds monétaire internationale vient de boucler sa troisième revue de l’instrument de soutien de la politique économique. Les membres de la mission, qui ont effectué ladite revue, se sont montrés satisfaits de la mise en œuvre du Pse (Plan Sénégal émergent) et du comportement des différents indicateurs.
«Nous pensons que la mise en œuvre du Pse se poursuit d’une façon satisfaisante avec un impact de plus en plus marqué sur l’économie sénégalaise. Dans ce contexte, nous pensons que la croissance pour cette année va être maintenue à des taux élevés ainsi que pour l’année prochaine. Ça devrait dépasser les 6% et peut être tourner autour de 6.5%», a indiqué Ali El Mansoor, chef de la mission du Fmi. L’institution financière s’est réjouie de l’amélioration de la balance des paiements, la faiblesse de l’inflation et surtout de l’augmentation des exportations. «Ce qui est surtout encourageant c’est que ce résultat n’est pas seulement celui de la baisse du cout des matières premières, en particulier le pétrole, on commence aussi à voir une augmentation des exportations. Donc sur le court terme, la situation macro semble aller dans la direction qu’il faut. Le déficit est maitrisé et devrait permettre au Sénégal d’atteindre les critères de convergence de l’Uemoa, un déficit de 3%, en 2018. Donc si on regarde la situation, tout va bien», s’est réjoui le fonctionnaire du Fmi.
Pour le moyen terme, il s’agira, principalement, de maintenir la croissance à ce niveau. «Les défis du moyen terme, pour l’article 4, c’est de maintenir cette croissance sur une longue durée, si on veut réussir l’émergence. C’est un long voyage et il faut aller jusqu’à la fin», a indiqué Monsieur Mansoor. Et pour pouvoir maintenir ce niveau de croissance, il faudra miser sur l’efficacité de la dépense, sa transparence, assurer un bon niveau de recettes fiscales et «s’assurer que tout le monde au Sénégal paye sa part des impôts à des taux raisonnables pour financer le développement du pays», a indiqué le chef de chef de mission.
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