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Renverssantes révélations de Jean-Marie François BIAGUI, (MFDC)

SETAL.NET-Suite aux révélations du colonel Abdoulaye Aziz Ndaw, le Mouvement des Forces Démocratiques de Casamance (MFDC) tonne par la voix de Jean-Marie François Biagui: "Au nom de l’Etat de droit, pour la mémoire et la dignité des victimes de guerre en Casamance, et pour que ce qui reste de l’honneur de la Gendarmerie nationale soit sauf, il faut que la justice passe et que le droit soit dit". La déclaration en pièce jointe.


 
 
Un témoignage pour le présent et la postérité, un hommage et un plaidoyer en faveur du soldat Abdoulaye Aziz Ndaw.
 
 
« Parole d’homme, honneur de soldat ! » Ces mots sont du colonel Abdoulaye Aziz Ndaw, qu’il complètera sans plus attendre : « Monsieur Biagui, suite à votre demande au président Jacques Chirac, pour votre couverture (diplomatique et en termes de sécurité), le président Abdou Diouf m’a instruit de vous conduire à Ziguinchor, auprès de l’Abbé Diamacoune, et de vous ramener, sain et sauf, à Serrekunda (en Gambie). S’il vous arrive quelque chose, je me suicide. » 
  
Nous sommes alors au tout début du mois d’octobre 1997. A ses côtés, il y a le colonel Abdoulaye Fall, devenu quelques années plus tard, par la grâce du président Abdoulaye Wade, général de brigade, chef d’Etat-major particulier de celui-ci, puis haut commandant de la Gendarmerie nationale et directeur de la justice militaire. Eux viennent de Ziguinchor, spécialement pour sécuriser ma mission, et moi de Villeurbanne, près de Lyon, en France. Et les deux colonels de me « cuisiner » aussitôt, selon la « tradition », car, sait-on jamais, Biagui a beau prétendre incarner une nouvelle dynamique de paix en Casamance, il pourrait réserver de mauvaises surprises à l’Etat. Puis, nous prenons la route de Ziguinchor, via Diakhaye, le QG (quartier général) de Souaïbou Diatta dit Kamougué. Ainsi, pour la première fois, je verrai, de l’intérieur du véhicule où je suis pris en sandwiche par les deux colonels Aboulaye Aziz Ndaw (en tenue civile, qui témoigne ainsi de l’ascendant de l’autorité civile et politique sur l’autorité militaire, car il représente pour cette mission directement le chef de l’Etat) et Abdoulaye Fall (en tenue de combat), le tout puissant chef de guerre de Atika, la branche armée du Mouvement des Forces Démocratiques de la Casamance (MFDC). 
 
  
Ma mission terminée, plus tôt que prévu, et sur le chemin de retour, je m’autorise une indiscrétion : je dévoile aux deux colonels l’existence d’une Plate-forme revendicative du MFDC, élaborée par mes soins et actée en tant que telle par l’Abbé Augustin Diamacoune Senghor, alors secrétaire général du MFDC. Le colonel Abdoulaye Aziz Ndaw n’en croit pas ses yeux et s’écrie : « Ça n’est pas possible, cette Plate-forme existe et nous continuons à nous entre-tuer en Casamance… Je suis sûr que le président Diouf n’est pas au courant… Est-ce que vous m’autorisez, Monsieur Biagui, à la lui porter personnellement ? » Et votre serviteur de réagir en ces termes : « O que si, mon colonel, le président de la République est bel et bien au courant, d’autant que j’en ai déposé personnellement un exemplaire à l’ambassade du Sénégal à Paris… Cela dit, vous êtes autorisé… » Je laisse, bien volontiers, au colonel Abdoulaye Aziz Ndaw, le soin de faire état lui-même, du moins s’il en éprouve la nécessité, de la suite réservée à son entrevue avec le chef de l’Etat d’alors. 
 
 
Hommage à l’homme de parole et au soldat d’honneur
Pour rappel, c’est à la suite de cette mission qu’un congrès du MFDC, le tout premier du genre, tenu du 21 au 25 juin 1999, va pouvoir enfin voir le jour, pour être suivi de l’ouverture de négociations de paix, le 26 décembre de la même année, sanctionnées positivement par les accords de paix dits de Banjul I, II et III. 
  
 
Je veux rendre hommage, ici, au courage du colonel Abdoulaye Aziz Ndaw, à l’homme de parole et au soldat d’honneur qu’il est. Car l’acte qu’il vient de poser, à travers sa publication, va non seulement laver son honneur de soldat et rehausser sa dignité d’homme, mais également contribuer grandement au processus de réhabilitation d’une institution militaire mal-en-point. Mais plus que cela, il s’agit d’un acte héroïque, résolument héroïque, qui va certainement redonner ses lettres de noblesse au processus de paix en Casamance, en vue d’une solution définitive, sinon durable, au « problème casamançais ». 
 
  
Je puis affirmer, tout à propos, avec autorité et gravité, que la mise à l’écart du colonel Abdoulaye Aziz Ndaw, au profit du colonel Abdoulaye Fall, promu général de brigade, a contribué fort substantiellement à plomber le processus de paix en Casamance. Et personne, au sommet de l’Etat comme dans les sphères inférieures concernées de près ou de loin par le « dossier casamançais », ne peut dire qu’il n’était pas au courant de ce dont le colonel Ndaw accuse, dans sa publication (‘‘Pour l’honneur de la Gendarmerie sénégalaise’’, aux éditions L’Harmattan), le général Fall. Je dis bien personne, sauf à se cacher une fois encore derrière son petit doigt et à élever, par je sais quelle forme de magie, la lâcheté, devenue hélas la panacée dans notre pays, au rang des vertus cardinales. Qui plus est, le « problème casamançais » n’est pas résolu parce que les premiers concernés du côté de l’Etat l’ont voulu ainsi. Sinon comment comprendre… ? 
 
  
En effet, alors que nous sortons à peine des assises du MFDC du 6 au 8 octobre 2003, consacrées à l’adoption, après amendements, de la Plate-forme revendicative du MFDC sus mentionnée, le tout-puissant chef d’Etat-major particulier du président Abdoulaye Wade, le général Abdoulaye Fall, va accaparer, d’autorité, ou avec la bénédiction du chef de l’Etat, le « dossier casamançais ». Le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Monsieur Macky Sall, en est alors dessaisi, et tant pis ! s’il est le négociateur en chef pour le compte de l’Etat face à votre serviteur, alors secrétaire général du MFDC. 
 
  
C’est alors que je demande une audience à Monsieur Macky Sall, qui accepte de me recevoir aussitôt. En fait, je n’ai qu’un message à lui dire : « Ecoute, Macky, je vais faire rapatrier le « dossier casamançais » de la Présidence au ministère de l’Intérieur, à charge pour toi de te le faire piquer à nouveau par le général Fall… » « Mais comment vas-tu t’y prendre ? » me demande-t-il. « C’est mon affaire, tu te contenteras du résultat, si tu le veux bien. Seulement, je le ferai parce que c’est dans l’intérêt du MFDC d’avoir comme interlocuteur une institution, en l’occurrence le ministère de l’Intérieur, au lieu d’un individu dit de confiance du président Wade, fût-il le général Fall. » lui dis-je. 
 
 
"Je viens ainsi de signer mon arrêt de mort"
Le 4 février 2004, le président Abdoulaye Wade me reçoit nuitamment en audience. Sont présents : Le président Wade, son fils Karim, Pierre Goudiaby Atepa et Georges Lopès, respectivement président et secrétaire permanent du Collectif des Cadres Casamançais (CCC), et moi-même. Au terme de près de deux heures d’entretien, le président Abdoulaye Wade demande, séance tenante, à son fils de téléphoner au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Monsieur Macky Sall, au ministre d’Etat Cheikh Tidiane Sy et au général Abdoulaye Fall, et de leur demander de rappliquer illico. Quelques minutes après, nous voici rejoints par ces derniers, qui s’entendront instruire comme suit par le président de la République : « Je viens de terminer une audience avec Monsieur Biagui, dont je ne vous dirai pas la teneur. En revanche, voici désormais la composition de la délégation de l’Etat pour les négociations de paix : vous Monsieur Macky Sall, vous en être le chef ; vous Monsieur Cheikh Tidiane Sy, vous en êtes le rapporteur ; quant à vous mon général, vous n’en êtes qu’un simple membre. » Aussi, déjà tout en sueur dès qu’il nous découvre, moi en particulier, aux côtés du chef de l’Etat, le général Abdoulaye Fall « se décompose ». Je viens ainsi de signer mon arrêt de mort. Mais ne l’ai-je donc pas fait depuis déjà bien longtemps ? 
  
Sans plus tarder, c'est-à-dire dès le lendemain, le général Fall active ses sulfureuses accointances auprès du MFDC et, très rapidement, il va s’engager dans un bras de fer avec l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, dont il sortira vainqueur puisqu’il va arracher à ce dernier, le 17 mars 2004, mon limogeage de mes fonctions de secrétaire général du MFDC, tandis que l’abbé affirmera, pour sa part, jusqu’à sa mort le 14 janvier 2007, ne m’avoir jamais limogé, même s’il reconnaît en même temps avoir signé l’acte que d’aucuns brandissent pour attester ma mise à l’écart. Mais ce que l’abbé ne dit pas, c’est qu’en agissant de la sorte, ça n’est pas tant pour préserver sa propre vie que pour sauver la mienne. 
  
Ainsi, pour le général Fall, mon successeur est-il tout désigné : Ansoumana Badji basé au Portugal. En effet, muni de son sésame, pour ne pas dire de son os, et accompagné de Latif Aïdara (chargé de mission à la Présidence de la République) et de Saliou Sambou (ancien gouverneur de Dakar), le général Abdoulaye Fall s’envole pour l’Europe. Il en reviendra avec, dans ses « valises », Ansoumana Badji qu’il va imposer à l’abbé Diamacoune comme étant le nouveau secrétaire général du MFDC ; mais un secrétaire général flanqué, de force, de la feuille de route dite des négociations de paix de Foundiougne, consécutives aux prétendus accords de paix de Ziguinchor du 30 décembre 2004. 
  
Or, en ce qui me concerne, je ne m’avoue pas vaincu pour autant. Il faut par conséquent m’achever politiquement, à défaut de me tuer physiquement. La trouvaille faite par le général Fall sera donc de monter de toutes pièces un complot m’impliquant comme convoyeur d’armes et autres équipements de guerre, depuis Moscou, en Russie, et à destination de la Casamance, plus précisément en faveur de Kamougué Diatta et de ses hommes. Est mis à contribution, à cette même fin, le correspondant à Ziguinchor du journal ‘‘Le Quotidien’’, Aliou Cissé, qui va monter, de toutes pièces donc, un article particulièrement circonstancié me mettant à cet effet en cause. Aux yeux de Monsieur Madiambal Diagne, patron du Quotidien, l’affaire est trop grosse pour être vraie. Il téléphone alors au général Abdoulaye Fall mais pour s’entendre dire que c’est du béton et que les services concernés sont sur la piste. Et Monsieur Madiambal Diagne, en bon Patriote, d’autoriser la publication du papier de Aliou Cissé. Il s’en suivra un procès que je gagnerai, plutôt amèrement car Monsieur Madiambal Diagne, dans cette affaire, est une victime, autant que moi-même. 
  
A la vérité, face au général Fall, mon tout premier arrêt de mort remonte au mois de janvier 2004. En effet, alors que je débarque à Dakar en provenance de France, le général me « balance » à la figure, lors d’une audience le 22 janvier, un prétendu « Protocole d’accord entre le représentant du chef de l’Etat du Sénégal et les responsables de MFDC pour la pacification du Fogny », en date du 3 janvier 2004, paraphé, en plus du général Fall, par Dembo Coly (« président » du MFDC Fogny) et Siaka Bodian (« secrétaire général » du MFDC Fogny), et contresigné par l’abbé Augustin Diamacoune Senghor, président du MFDC. En substance, ce prétendu protocole d’accord atteste que la paix est définitivement acquise dans cette partie de la Casamance. 
  
Je suis le secrétaire général du MFDC, mais j’ignore tout de ce prétendu protocole d’accord. J’accuse le coup puis, mon entretien terminé avec le général Fall, je prends l’avion pour Ziguinchor où j’entretiendrai sans ménagement l’Abbé Diamacoune sur les soubassements réels et inavoués de ce torchon de protocole d’accord. Puis j’adresse les lettres ci-après, respectivement au général Fall (I) et au ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Monsieur Macky Sall (II). 
 
Jean-Marie François BIAGUI 
Président du Mouvement pour le Fédéralisme 
et la Démocratie Constitutionnels (MFDC-fédéraliste)


Lundi 21 Juillet 2014 - 13:55





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