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Recouvrement des primes : Les assureurs misent sur les modes de paiement électroniques


Recouvrement des primes : Les assureurs misent sur les modes de paiement électroniques

Hormis les moyens de paiement traditionnel, les compagnies d’assurance peuvent également compter sur la monnaie électronique en vue d’assurer un meilleur recouvrement des primes, d’après Mamadou Faye, ingénieur - statisticien, patron de Sen Assurance Vie. Il s’exprimait, hier, lors de la 1ère édition du forum « Jours de banques », organisée par l’Association des professionnels de banques et établissements financiers.

Initié par l’Association des professionnels de banques et établissements financiers, la première édition du forum « jours de banques » a servi de cadre aux acteurs du système bancaires et des assurances pour réfléchir sur les enjeux, opportunités et risques liés à la monnaie électronique. Ce nouvel instrument de paiement, selon Mamadou Faye, directeur de « Sen Assurance vie », ne peut pas être occulté par les assureurs en raison de ses opportunités. « Les compagnies d’assurance rencontrent, aujourd’hui, beaucoup de difficultés dans le recouvrement des primes. Et la monnaie électronique offre des avantages qui pourront booster le secteur des assurances et améliorer le taux de pénétration qui est encore très faible », a indiqué Mamadou Faye.

Selon lui, les mécanismes de recouvrement en cours, c’est-à-dire  les paiements cash, chèque, banque n’ont pas atteint les objectifs fixés.  Ils ont valu au secteur des impayés plus de 200 milliards de FCfa dans la zone Cima (Conférence interafricaine des marchés d'Assurances). C’est pourquoi,  le législateur a voulu contraindre les compagnies d’assurance à mettre plus de sérieux dans le recouvrement des primes, a-t-il expliqué.

Mamadou Faye souligne que l’article 13 qui organisait le paiement des primes a été reformulé. « Aujourd’hui, on ne peut plus vendre l’assurance sans en avoir payé ses primes au préalable », confie-t-il. Pour le patron de Sen assurance, l’innovation dans le système de paiement a permis aux assureurs de régler des primes d’assurance, d’améliorer la qualité du service, d’explorer de nouvelles niches.

« Faire évoluer la culture professionnelle dans le secteur des assurances »
Il souligne que le téléphone mobile et les évolutions technologiques et informatiques ont offert aux assureurs de nouvelles perspectives pour le règlement de primes. Il donne l’exemple de certains pays africains qui connaissent une réussite dans le secteur des assurances grâce aux modes de paiement électroniques. Mamadou Faye donne l’exemple du Kenya, du Ghana, de l’Afrique du Sud où la souscription aux services d’assurance et le paiement de primes se font, pour la plupart du temps, par téléphone.

S’agissant du Sénégal, il estime que les compagnies d’assurances ont connu des expériences assez timides avec des opérateurs comme Tigo et Orange. « Certaines compagnies nationales d’assurance ont essayé, mais ces tentatives ne sont pas encore bien maîtrisées si l’on fait une comparaison avec les autres pays africains », a-t-il affirmé. Pour mieux tirer profit des opportunités de la monnaie électronique, il est essentiel de mettre en place un certain nombre de mesures, selon Mamadou Faye. Pour lui, il faut un dispositif d’encadrement et de contrôle pour sécuriser les paiements. Il ajoute que les garanties doivent être simplifiées en sus de la mise en place d’un dispositif de lutte contre le blanchiment de capitaux, l’encadrement des relations entre les différents partenaires –assureurs, opérateurs de téléphonie– et la répartition des responsabilités dans la commercialisation et l’exécution du service.

Amadou Diouf de la compagnie d’assurance Allianz soutient que les compagnies suivent le mouvement de l’utilisation de la monnaie électronique au Sénégal. « Les expériences en matière d’utilisation de la monnaie électronique dans le secteur des assurance sont à  saluer, même s’il reste des efforts à faire. Notre obligation est de tirer des leçons de ces expériences pour avancer », a déclaré M. Diouf.

Le professeur Abdallah Cissé, agrégé en droit, soutient que les textes existants sur l’usage de la monnaie électronique sont certes corrects, mais leur application dans des secteurs spécifiques requiert des précisions supplémentaires. Modérant la communication sur la monnaie électronique dans les assurances, il a insisté sur la nécessité de faire évoluer la culture professionnelle dans le secteur des assurances. « Lorsqu’on a de nouveaux mécanismes de paiement – la monnaie électronique – les assurances doivent opérer des changements structurels par rapport à la manière de la compagnie de penser le paiement », a dit le Pr. Cissé.



Dimanche 24 Janvier 2016 - 09:14





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