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Pudc - Lansana Gagny Sakho, directeur général de l’Ofor : « L’eau de qualité est de plus en plus accessible aux populations du monde rural » -


Pudc - Lansana Gagny Sakho, directeur général de l’Ofor : « L’eau de qualité est de plus en plus accessible aux populations du monde rural » -

Le défi de l’Ofor aujourd’hui, c’est de servir de l’eau de qualité tout en la rapprochant des populations rurales. Selon son directeur Lansana Gagny Sakho, sur un horizon d’un an, le Sénégal n’aura plus besoin de construire d’infrastructures hydrauliques. Le focus doit plutôt être mis sur la qualité et l’amélioration de l’accès. Il a annoncé d’importants programmes qui vont alléger les souffrances du monde rural.

Parlez-nous des programmes que vous déroulez dans les régions de Kaolack, Fatick, Kaffrine et Tambacounda ?
Dans l’ancienne région du Sine-Saloum, le chlore, le fluor et le sel posent des problèmes de qualité de l’eau. Le 1e juillet 2015, lors du Conseil des ministres, son Excellence le Président Macky Sall nous avait instruit de prendre toutes les dispositions pour que ce problème soit réglé dans les plus brefs délais. Nous sommes en train d’y travailler. C’est pourquoi d’ailleurs, dans le processus de mise en délégation de l’eau dans l’ensemble de la région du Sine Saloum, la priorité pour le délégataire va être de s’atteler à relever des défis précités. L’autre chose important dans les régions de Kaolack et Kaffrine c’est que dans le cadre d’un programme de 50 milliards de Fcfa, financé par Eximbank China exécuté par une entreprise chinoise, plus d’une vingtaine de forages vont être construits. Cela permettrait de régler définitivement le problème d’accès à l’eau potable dans la zone sans compter les forages du Programme d’Urgence de Développement Communautaire (PUDC). Je pense que sur un horizon d’une année, nous n’aurons plus un problème d’accès à l’eau potable dans l’ancienne région du Sine Saloum. C’est la même chose pour la région de Tambacounda où des efforts importants sont faits par le gouvernement du Sénégal à travers le PEPAM-UE, financé par l’Union Européenne, le PUDC mais aussi le PUDC/I2AE qui est une initiative pour améliorer l’accès à l’eau potable. Si tous ces programmes sont exécutés, nous n’aurons plus un problème d’accès à l’eau dans ces régions.

Maintenant de défi de l’OFOR, c’est d’arriver à régler le problème de l’eau productive. Si nous voulons fixer les populations et créer des activités génératrices de revenus. Des investissements très importants ont été faits dans ces zones. Il faut passer à une seconde phase qui consiste à régler définitivement ce problème de l’eau productive. Nous sommes en train d’y travailler. Mais pour le réussir, il faut aussi trouver une solution à la problématique du prix pour avoir une agriculture et un élevage compétitifs.

Pour la zone spécifique de Tambacounda qui est caractérisée par la rareté de l’eau, l’option prise par le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, c’est d’aller dans une logique de transfert qui permet à des villages qui n’ont jamais eu l’eau depuis les indépendances de l’avoir. C’est le cas du village d’Aïnou Mady qui est une cité religieuse. C’est un financement de 3 milliards de Fcfa de la Banque Mondiale qui a permis de trouver une solution pour ces populations. Ce qui a été fait ces deux dernières années dans cette région du Sénégal oriental mais aussi dans les régions de Fatick, Kaolack, Kaffrine, est une première au Sénégal. Nous n’avons plus le défi de construction d’ouvrages hydrauliques parce que d’ici à un an, ce problème sera réglé. Il restera à relever le défi de l’exploitation. Nous avons anticipé et continuons de le faire à travers des délégations de service public que nous allons continuer de mettre en place.

Récemment vous avez mobilisé des fonds aux Etats-Unis, est ce qu’une marque de confiance par rapport au travail que vous êtes en train de faire avec le ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement ?
Je pense que c’est une marque de confiance pour le ministère de l’Hydraulique. L’OFOR assure la maitrise d’ouvrage délégué. Ce financement est très important. Il permet de régler définitivement les problèmes d’eau dans les Iles de la Casamance y compris Kabrousse et Cap-Skiring où les populations ont un gros problème d’accès à l’eau. C’est vraiment une avancée significative. Ce financement de la BADEA vient en complément d’un financement qui a été fait dans les Iles du Sine-Saloum où il y a un énorme problème d’accès à l’eau potable. Ce problème sera réglé sur un horizon de 12 mois. La démarche est assez globale. Même dans la logique de modernisation des cités religieuses, il y a un programme très important qui consiste à installer une unité de potabilisation à Médina Gounass. C’est une vieille doléance qui a été satisfaite cette année. Les études vont commencer cette semaine. Cette unité permettra de traiter de l’eau prise depuis le fleuve Gambie pour la rendre potable afin de satisfaire les populations. Cela correspond à la vision du Ministère de l’Hydraulique et de l’Assainissement d’aller dans une logique de transfert. C’est ce qui permet de régler sur le moyen et le long terme, les problèmes d’accès à l’eau.

Il y a aussi un programme de 250 forages que vous aviez annoncé. Où en êtes-vous ?
C’est un projet très important. Nous allons faire 251 forages sur 20 mois. Ce qui n’est jamais arrivé dans l’histoire du Sénégal. Les contrats vont être signés bientôt et les travaux vont démarrés. Cela devrait en principe commencer le 1e décembre 2016, il y a des réglages que nous sommes en train de faire. C’est un programme d’une envergure que le Sénégal n’a jamais connu. Il traduit le souci du Président de la République de régler les fondamentaux dans le monde rural.

Le besoin primaire des gens c’est d’avoir de l’eau et de l’électricité. Le Président de la République a très bien compris cela. Je pense qu’après ce programme il y aura plus besoin de faire un autre forage au Sénégal. Il faut travailler dans l’exploitation, la qualité, et surtout l’amélioration de l’accès. Selon notre vision, l’accès à l’eau n’a d’autre signification qu’un foyer, un point d’eau potable.

Est-ce qu’aujourd’hui le monde rural a compris l’importance de la délégation du service public de l’eau?
Il y a toujours des doutes chez les populations. Les gens font toujours le parallèle secteur privé-augmentation de prix. Mais ce qu’il faut comprendre c’est que ces délégations de service public de l’eau sont bien encadrées. Le prix n’est pas fixé par le délégataire, mais par l’Etat du Sénégal. La preuve dans la première délégation que nous avons mise en place, nous avons baissé le prix de l’eau. L’autre chose important, c’est la qualité. Nous sommes aujourd’hui dans les Objectifs de Développement Durable(ODD) qui ne souffrent d’aucun doute en termes d’indicateur. L’objectif 6 est très précis sur la qualité de l’eau. Il faut que l’eau soit potable, l’exploitation se fasse dans des normes de sécurité et d’hygiène. Mais il faut aussi que le point de vente soit proche des populations. La personne ne doit pas faire 30mn aller-retour pour trouver de l’eau. Nous sommes donc obligés d’aller vers des délégations de service public. Elles ne sont pas au service de l’Etat, mais au service des populations du monde rural. On ne doit plus laisser les gens prendre de l’eau dont on n’est pas sûr de la potabilité. La délégation de service public va nous régler toutes ces choses. Encore une fois, délégation de service ne signifie pas augmentation de prix.

Est-ce qu’avec tous ces ouvrages que vous avez annoncés, on peut espérer s’approcher du Taux universel de couverture dans le monde rural? 
Ce qui est certain, c’est que nous n’allons plus besoin de construire d’ouvrages hydrauliques. Nous devons plutôt travailler dans l’optimisation des outils de production. Mais avoir un point d’eau dans chaque foyer, si c’est ça la couverture universelle, ça va demander beaucoup plus de temps. Par contre, ce dont on est sûr c’est qu’on ne donnera plus aux gens de l’eau qui ne soit pas potable.

Est-ce qu’il y a un programme spécifique pour les foyers religieux ?
Oui dans le cadre de la modernisation des villes religieuses, son Excellence le Président Macky a instruit le Ministère de l’Hydraulique de de l’Assainissement d’accompagner le processus. C’est pourquoi à Médina Gounass, nous avons ce programme important. Nous allons passer après Ndiassane. Nous sommes en ce moment en train de travailler à Taïba Niassène. Mais il faut aussi se dire les choses.

Quels sont vos axes prioritaires au delà des programmes que vous déroulez ?
Nous en avons trois : la qualité, la qualité et la proximité du point d’eau avec les populations. Dans le monde rural, il est courant de voir des femmes faire 10 km par jour pour aller chercher de l’eau en compagnie des enfants. Ces images doivent disparaitre de l’environnement hydraulique du Sénégal pour permettre à ces dernières de faire des activités génératrices de revenus et aux enfants d’aller à l’école. Vous ne voyez presque plus de bornes fontaines à Dakar. Il faut qu’on arrive à cette situation dans le monde rural. A chaque fois que je vois une borne fontaine où une femme qui a son seau sur la tête pour aller chercher de l’eau, je me dis que nous n’avons pas encore atteint notre objectif stratégique.

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Vendredi 18 Novembre 2016 - 11:02





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