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Proverbe wolof : « Ñaari yëkk du ñu bókk benn mbalka »


Proverbe wolof : « Ñaari yëkk du ñu bókk benn mbalka »

(Deux taureaux ne peuvent pas partager le même abreuvoir) 

Si on devrait traduire ce proverbe, « Ñaari yëkk du ñu bókk benn mbalka » en français, ça donnerait deux taureaux ne peuvent pas partager le même abreuvoir ou la même auge. Mais l’idée, c’est surtout d’éviter, dans la société, de mettre des gens qui ont le même niveau sociale ou le même niveau de connaissance ensemble pour une cogestion.

Selon Dr Massamba Guèye, fondateur de la maison de l’oralité et du patrimoine Ker Leyti, l’abreuvoir est le lieu du liquide où on va chercher à boire pour ne pas mourir de soif. « L’abreuvoir est aussi le lieu où on contrôle le pouvoir. Celui qui contrôle l’abreuvoir tient le troupeau et la société animale est organisée de telle sorte que chaque mâle contrôle et détermine son espace parce qu’il marque son territoire. Donc s’il arrive de mettre deux béliers ou taureaux autour du même abreuvoir ou de la même auge, le problème c’est qu’ils vont se battre parce que personne ne va laisser la place à l’autre », explique Dr Massamba Guèye. Précisant que cette image est très importante dans une société où on est dans la hiérarchie. Car, soutient-il, dans la hiérarchie, on se suit et lorsqu’on se suit, les pouvoirs ne sont pas les mêmes de sorte que lorsque souvent on prenait deux personnes de même statut pour leur confier la même responsabilité, la même tâche, les sages utilisaient ce proverbe d’alerte, « Ñaari yëkk du ñu bókk benn mbalka », pour dire attention, il faut mettre des gens qui n’ont pas le même niveau sociale ou le même niveau de connaissance ensemble pour que l’un puisse apprendre de l’autre. « Mais lorsque vous mettez deux personnes qui ont les mêmes intérêts, les mêmes désirs qui cherchent à gagner les mêmes strapontins, vous êtes sûrs d’avoir au résultat une guerre mais aucune activité normale », argue Massamba Guèye.

Ce proverbe était dit avant de prendre des dispositions pour constituer des équipes. «Nous l’appelons aussi proverbe de conclusion, de sentence, qui était dit lorsqu’on tirait une conclusion d’un échec ou d’un conflit né, par exemple, d’un conflit d’intérêt. Quand les gens ont le même intérêt, il faut éviter de leur demander de cogérer car la cogestion va amener certainement des conflits », indique-t-il.

D’après le fondateur de la maison de l’oralité et du patrimoine Ker Leyti, ce proverbe est aujourd’hui d’actualité, surtout en politique. Par exemple, quand vous avez deux ministres ou directeurs généraux dans la même localité en politique, souvent, chacun veut tirer la couverture vers soi-même. C’est pourquoi on a souvent ces conflits et clashs et les wolofs diront « Ñaari yëkk du ñu bókk benn mbalka ».



Mercredi 23 Août 2017 - 08:43





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