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Pr Khadiyatoulah Fall Université du Québec à Chicoutimi : «Macky Sall ne doit pas reproduire ce qu’il a vécu»

De loin, il suit avec passion la situation politique sénégalaise. Professeur Khadiyatoulah Fall, responsable de la Chaire d’enseignement et de recherches interethniques et interculturels de l’Université du Québec à Chicoutimi, jette son regard d’expert sur les premiers mois de Macky Sall à la tête de l’Etat, l’avenir de la coalition présidentielle où se concentrent plusieurs personnalités politiques de ce pays, la recomposition de la famille libérale. Dans cetentretien, il revient aussi sur les rapports entre l’intellectuel et le politique.


Pr Khadiyatoulah Fall Université du Québec à Chicoutimi : «Macky Sall ne doit pas reproduire ce qu’il a vécu»
Professeur, que vous inspire le rythme actuel du pouvoir de Macky Sall après 100 jours ?

Je  ne fais pas de la focalisation sur cent jours d’un pouvoir. C’est un peu trop court.  Dans un an, on verra s’imprimer une orientation et on percevra où le Président Sall veut mener le Sénégal. Si je dois retenir aujourd’hui quelque chose, c’est que le Président Macky Sall a accepté «volontairement d’être un président sous haute surveillance». J’avais écrit lors du second tour que le Sénégal entrait dans l’ère des présidents sous haute surveillance. A travers cette expression, je me démarque de ceux qui disent que Macky Sall est aujourd’hui otage, qu’il est cadenassé et qu’il ne peut pas bouger. L’attitude de Macky Sall qui donne une visibilité, une présence, une écoute à ses alliés est une attitude bien  réfléchie. Elle lui permet même de se protéger contre les dérives possibles, les précipitations de son jeune parti. Il a un jeune parti qui est en train de se structurer, qui se cherche, qui a besoin d’être tempéré dans ses exigences d’un nouveau parti qui prend le pouvoir.

Est-ce qu’il a un véritable parti ?

Oui, il a un parti mais un parti qui arrive soudainement au pouvoir et dont les membres sont issus de différents horizons. Ce parti a plus besoin d’élaborer son identité. Et dans ce contexte,  il a besoin d’être bridé. Et la présence à côté du Président Sall de personnalités fortes comme Tanor Dieng, Mous­ta­pha Niasse, Abdoulaye Bathily, Idris­sa Seck, Amath Dansokho, personnalités en provenance d’autres partis, qui ont pour certaines une assise populaire et politique, pour d’autres une assise intellectuelle et symbolique, cette présence force la prise en compte dans l’Apr d’une attitude de partage du pouvoir. Macky Sall sait que ces personnalités n’accepteront pas tout. Il y a dans cette attitude con­sentie d’être un Président sous haute surveillance, une démarche d’éducation au partage du pouvoir.

Est-ce pour éviter ce qui s’est passé avec Wade ?

Macky Sall a été avec Wade, les chefs de partis qui l’accompagnent ont été avec Wade. Ils connaissent tous ce qu’a été jusqu’ici l’expérience du pouvoir politique au Sénégal. Prendre le pouvoir a toujours été : «Pousse-toi pour que je m’y mette.» C’est regrettable à dire mais, Wade avait pris tout le pouvoir et décidait de tout. L’espace politique actuel semble converger vers la volonté de ne plus reproduire le même cheminement. Il y aura peut-être plus tard des clashs entre les alliés, mais il semble se dessiner un nouveau vivre ensemble du politique marqué par le refus de l’appropriation unilatérale du pouvoir.  

Mais est-ce-que cela ne désagrège pas trop son pouvoir en tant que chef d’Etat qui a besoin d’asseoir son autorité ?  
Je ne pense pas que Macky Sall donne l’impression de quelqu’un qui ne dirige pas la barque. Il a su montrer une autorité pour la désignation du président de l’Assem­blée nationale et montrer aussi qu’il tient bien son parti. Il y a aujourd’hui un autre visage de la configuration politique qui se présente et à laquelle les Sénégalais ne sont pas habitués. Ils y voient une complexité, un avenir d’incertitudes, une déchirure à venir. Le Sénégal était en panne de cadre pour le dialogue politique et l’intelligence des uns et des autres et donner un destin à cet attelage participe à l’éducation démocratique. Etre avec les autres, savoir écouter les autres ne veut pas dire absence d’un pouvoir fort.

Etes-vous d’accord avec ceux qui disent que Macky Sall est un Président par défaut ?

Par défaut de quoi ? Il y avait une forte motivation durant l’élection présidentielle et c’était de faire partir Wade. Il y avait des candidats et le Peuple a choisi celui qui inspirait le plus confiance. Je ne crois pas qu’il puisse s’élever une querelle de légitimité. Après le score décevant de Wade au premier tour et celui surprenant de Macky Sall, aucune autre option que celle de rejoindre Macky ne s’offrait à ses alliés d’aujourd’hui. Le rythme, les motivations, les en­jeux, les propos tenus, les gestes posés durant la campagne les obligeaient à suivre Macky Sall, au ris­que d’être désavoués par leurs militants.
Ce qu’il faut dire aussi, c’est que Macky Sall sait gagner des élections. Il a porté Wade au pouvoir lors de la Présidentielle, il a gagné lors des Législatives. C’est depuis qu’il est parti que Wade a commencé à avoir moins de succès lors des élections et a perdu en 2012.

Comment expliquez-vous le succès de Macky Sall à  cette élection présidentielle ?

Ce n’est pas parce qu’il a décliné un programme économique, un Yonuu Yokuté (programme de cam­pagne de Macky 2012) qui a captivé l’attention des Sénégalais. L’explicitation du Yonuu Yokuté est encore à expliciter. Je crois qu’il a su rencontrer une sensibilité, une aspiration des Sénégalais dans un grand moment de cacophonie des valeurs et un moment d’inquiétude. Les Sénégalais avaient déjà un préconstruit  favorable sur la figure de Macky Sall. Il a été un Premier ministre travailleur et peu polémiqueur. Mais c’est surtout sa révélation comme porteur d’un avenir de paix et de stabilité qui a fait sa victoire. Contrairement à ce que disent les analystes, il y a bien eu un ndiguël, mais sous une for­me  différente. Le ndiguël renvoie d’habitude à l’injonction ex­plicite d’un chef religieux à l’endroit de ses disciples afin de voter pour X ou Y.  Cette fois-ci, l’attitude  de la plupart  des chefs religieux et des chefs coutumiers a été d’inciter à voter pour une idée, une valeur : la paix. L’expression «paix», avec ses prédications «paix sociale, paix politique, paix religieuse», a été statistiquement l’expression la plus fréquente de la campagne électorale. Et elle a eu  une forte disponibilité chez les guides religieux. Plusieurs chefs religieux ont demandé de voter pour la figure, pour la personnalité qui incarnait le plus un avenir de paix. Lorsque Wade rencontrait les chefs religieux pour demander un ndiguël dans son acception traditionnelle, Macky Sall arrivait le lendemain pour laisser l’image de celui qui incarne la paix pour demain. Mê­me s’ils défendaient dans la rue, lors des manifestations  des positions légitimes, certains leaders politiques de l’opposition d’alors, par leur attitude parfois belliqueuse, re­van­charde, par le discours guer­rier qu’ils tenaient, ont donné l’impression de ne pas être des fi­gures de tempérance qui pouvaient garantir à l’avenir une situation d’équilibre et de dialogue. Les ré­sultats indiquent que le Président Wade, lui aussi n’a pas su convaincre comme un homme de paix, un homme du juste milieu et un hom­me de dialogue. Wade n’a pas incarné l’éthos de celui qui pou­vait rassurer et, comble de tout, en s’as­sociant à Béthio (guide des thian­tacounes emprisonné pour meurtre). Il est devenu l’anti-mo­dèle de la figure qui rassure.

Macky Sall et ses conseillers ont  eu une sage lecture sociale et culturelle  de la sensibilité politique des Sénégalais. Les images publiques associées à Macky Sall : une détermination et une pondération et  l’éloignement de la furie guerrière  des foules en ont fait l’homme  serein qui inspirait confiance, qui saurait préserver la paix sociale et politique.
Le succès de Mansour Djamil Sy aux Législatives, avec 130 000 voix, reflète aussi la volonté des Sénégalais de faire émerger des figures politiques porteuses d’un éthos de dialogue. Mansour Sy, associé à Elène Tine, cela a été également perçu comme rencontrant   l’appel à la réinstauration d’un  autre espace de paix, celui de l’espace du dialogue religieux et de l’équilibre entre les confréries que plusieurs critiques accusaient Wa­de d’avoir déstructuré.
Macky Sall a un passé im­portant de compagnonnage avec le Président Wade. Com­ment se fait-il que ce passé ne soit pas devenu pour lui un handicap dans la con­quête du pouvoir ?
Le présent de Macky Sall n’est pas une page vierge. Si Wade se plaisait à dire (ce que d’ailleurs Ma­cky Sall reprenait, alors Pre­mier ministre de Wade) : «Les So­cialistes ne m’ont rien laissé», Ma­cky Sall ne pourra pas dire «Wa­de ne m’a rien laissé».  Et de ce que Wade laisse, Macky Sall est un des artisans. Il est reconnu que Macky Sall a lancé les chantiers de Wade et c’est bien lui qui, le tout premier, a eu l’ambition de vouloir opérationnaliser la vision de Wa­de. Macky Sall a été directeur de campagne de Wade en 2007 et il a sillonné tout le Sénégal  portant à haute voix le slogan weddi guiss bokku ci. C’est pour dire qu’il approuvait la vision par laquelle Wade voulait bâtir le pays. Macky Sall, comme plusieurs d’entre nous, a dit à un moment don­né : «Il est malheureux que le Prési­dent Wade ait pris le pouvoir si tard.» Peut-être aussi que cela n’est pas connu de tous mais Wade en 2007 pensait à reporter l’élection présidentielle et Macky Sall est un de ceux qui l’en ont dissuadé. Car il était convaincu que les réalisations de Wade pouvaient fai­re la différence. Et Macky Sall a gagné la Présidentielle et les Lé­gislatives.

Que Macky Sall ait le sens de ce passé n’entrave nullement sa liberté, ni son ambition de faire mieux.  Croire qu’il faut renier pour construire est parfois une erreur.  Macky Sall  doit avoir un esprit du passé pour s’inspirer de ce qui a réussi, de ce qui aide à passer à  l’avenir,  mais aussi  pour se délester,  se détacher de ce qui a été honni, rejeté par les Sénégalais. De Wade, beaucoup de choses peuvent être critiquées. De Wade aussi, il y a beaucoup de réalisations, il y a des chantiers et la population comprendrait difficilement que certains projets qui ont tant mobilisé d’énergie et d’argent et qui sont porteurs ne puissent pas aboutir. Sur ces projets, la population réclame une poursuite et une gestion saine et transparente.
La situation économique du Sé­négal reste difficile et les Sé­né­galais seront encore confrontés à d’énormes  problèmes. Ils  sont fa­tigués de l’annonce répétitive d’une entrée dans l’émergence qui tarde toujours. L’émergence semble devenue une utopie. Les Sé­négalais auront à vivre d’autres sacrifices et  ils  n’accepteront d’accompagner les défis auxquels fait face Macky Sall que si sa gouvernance est juste et que si, lui-même, est un  modèle d’éthique. Quand il n’y a pas de démocratie, quand l’esprit d’imputabilité et de subsidiarité n’existe pas, une société n’est pas préparée à entendre le discours de la vérité. Abdoulaye Wade est parti, non pas parce qu’il n’avait pas une vision qui pouvait être porteuse pour l’avancement du pays, pas une vision pour la création de la richesse. Ce que j’entends dire le plus souvent depuis que je suis ici, c’est que Abdoulaye Wade a été battu parce qu’il n’a pas été juste, parce que la paix sociale semblait déstabilisée, parce que la richesse créée n’a pas été partagée et parce que les Sénégalais ont senti un laisser-aller dans la gestion des biens collectifs et dans l’équilibre du pouvoir. En plus de faire aboutir ce qui de l’ancien régime est porteur, Macky Sall devra convaincre par une identité différentielle. Comment Macky Sall, en plus de la vertu démocratique, va-t-il marquer le futur économique du Sénégal ? Comment Macky Sall, nous fera-t-il espérer, rêver ?

Macky Sall a été élu malgré son compagnonnage avec Wade parce qu’il portait quelque chose de Wade que les Sénégalais ne peuvent totalement nier malgré leur déception. Wade a été un bâtisseur ; Macky Sall l’a aidé dans cette voie. Quelque chose des qualités reconnues en Wade a été perçu chez Macky Sall. Donc, les Séné­galais ont fait partir Wade sans totalement renier ce qu’il pouvait porter.

Qu’en est-il alors de l’héritage politique puisqu’on parle ici et là de la reconstruction de la famille libérale ? Peut-on vraiment reconstituer la famille libérale ?

Macky Sall est un libéral, il a déjà gouverné comme un libéral. Il gouvernera comme un libéral. Il ne parlera pas de déwadisation, ni ne se dira héritier.  Il sera, comme l’a dit un ancien conseiller de Wade, dans un libéralisme de rectification. Il sera dans une logique de rectification des erreurs et des abus du passé. Après les décantations que feront les audits, l’espace politique sera moins obscur pour permettre des négociations pour les retrouvailles de la famille libérale qui ne heurteront pas la morale de la population.

Est-ce que la coalition Bby n’est pas limitée dans le temps à cause de la mutualisation des forces des gens qui viennent avec leurs ambitions politiques comme Idris­sa Seck qui n’a pas encore renoncé à être président de la République ? Quelle espérance de vie peut-elle avoir ?

Est-ce que Idrissa Seck, Tanor Dieng, ou encore Moustapha Nias­se n’ont pas d’ambitions  présidentielles ? Est-ce que Djamil qui est la révélation des Législatives pour être sorti quatrième, n’a pas d’ambitions ? C’est valable aussi pour Cheikh Tidiane Gadio. Macky Sall n’est pas là pour faire un seul mandat. Certains de ses alliés partiront. Macky Sall devra savoir mé­nager les alliances et jusqu’à l’extrême limite pour ne pas donner l’impression de celui qui a provoqué les ruptures. Surtout il ne doit pas reproduire ce qu’il a vécu : construire des figures de victimes politiques.

Que sera, à votre avis, l’orientation du discours de politique générale du Premier ministre. Est-ce-que de cette Dpg va dépendre  la survie de cette coalition ?

J’ai l’impression que l’application des conclusions des Assises et la suppression du Sénat ne sont pas les demandes urgentes de la population. Je serai surpris que ce soit-là les axes forts de la Dpg. Je crois que la Dpg tentera d’apporter des réponses en relation avec l’économie, les finances publiques, la bonne gouvernance,  l’emploi, l’énergie, la demande sociale, l’agriculture et la poursuite des infrastructures indispensables. La population attend surtout que le gouvernement déploie la même audace dans la réponse à la demande sociale que celle qui avait guidé la politique des infrastructures.  

Quelle est la relation entre l’intellectuel et le pouvoir ?

Une relation difficile, surtout dans le contexte sénégalais. Car, l’universitaire qui côtoie le pouvoir risque de perdre, aux yeux de beaucoup, le capital  de la connaissance, car cette connaissance court le risque d’être souvent perçue comme orientée, conditionnée. Le discours de l’intellectuel est diffusé dans un marché discursif hétéroclite où les lecteurs dominants sont surtout des partisans qui n’y cherchent que les indices de ton appartenance ou non à leurs familles idéologiques. De plus, l’intellectuel qui s’aventure dans ce chantier s’expose devant ces lecteurs qui risquent d’être à la merci de ce que j’appelle «la citation par fragment» ou «la citation salafiste». La citation par fragment pour dire qu’on cherchera seulement l’énoncé pro ou contre. Citation salafiste pour dire que seule l’interprétation littérale de ton énoncé sera considérée.  Face à ce risque, Il y a une stratégie rhétorique que tentent, de plus en plus, de développer les intellectuels qui veulent préserver une popularité : dissimuler la partisannerie. Le discours intellectuel se construit aujourd’hui dans l’art rhétorique de dissimuler la partisannerie.  

Vous avez eu à conseiller des hommes politiques de ce pays. Comment cela s’est passé ?

J’ai  eu l’honneur d’être sollicité à plusieurs reprises par des leaders politiques du pays. Ainsi, j’ai participé à l’écriture de la Dpg de Macky Sall et ensuite à celle de Souley­mane Ndéné Ndiaye qui est un ami. Pour Macky Sall, j’ai eu aussi à apporter une contribution à plusieurs de ses discours, autant ici qu’à l’étranger (New York, Wa­shington, Paris). Sur certains dossiers politiques sensibles, j’ai eu à donner mon humble point de vue au président Wade, autant lorsque Macky Sall était Pm que lorsque Ndené occupait ce poste. Je ne suis membre d’aucun parti politique. Je n’ai jamais été rémunéré pour un poste politique. Je ne suis membre d’aucun groupe politique, d’aucune association politique et surtout je n’ai rien à voir, ni de près, ni de loin avec la naissance ou le fonctionnement d’aucune structure, mouvement de soutien ou association politique.  
Vous me donnez ici l’occasion de rappeler certains faits pour situer mon propre rapport au pouvoir. Après la rédaction de la Dpg de Macky Sall, ce dernier a voulu récompenser ma contribution au travail et, avec une grande gentillesse, il m’a remis une somme d’argent assez substantielle. Il a été fort surpris lorsque, j’ai refusé de prendre l’enveloppe, en lui indiquant que j’étais venu tout simplement lui apporter le soutien d’un patriote. Quelque temps après,  Macky Sall a apporté  un soutien financier à la création de l’hebdomadaire Espace nouveau que moi, et deux autres amis allions fonder (El Hadj Kassé et Moustapha Guirassy). Là encore, j’ai refusé que l’argent transite par moi. Un geste que j’ai apprécié de Macky Sall fut de m’avoir offert un billet pour le pèlerinage à la Mecque.

Cela n’est pas pour dévoiler un secret d’Etat car cela n’en est pas un, mais pour montrer que les intellectuels, surtout les universitaires qui s’épanouissent dans leur enseignement, leur recherche et leur rayonnement ne côtoient pas nécessairement le pouvoir pour des postes politiques et pour de l’argent. Un intellectuel recherche une influence à travers les idées. Il doit chercher à influencer les décideurs. Il doit chercher à faire progresser des idées. Il peut se tromper dans ses choix. L’intellectuel qui acquiert un capital symbolique doit prendre le risque d’influencer, surtout dans le sens de la justice sociale. Si l’on n’arrive pas à influencer, il  faut se retirer. Si l’on s’est trompé, il faut avoir l’humilité de le reconnaître. C’est pour dire que la relation entre l’intellectuel, surtout entre l’universitaire qui s’épanouit dans le milieu universitaire et le pouvoir, cette relation peut être motivée par la simple recherche d’un espace d’influence  pour faire progresser des  idées et non pas pour accéder à  un poste politique ou recevoir de l’argent. Si on peut réussir à influencer par les idées, il faut prendre le risque.

Avez-vous eu à regretter ou à connaître quelques impairs dans cette collaboration ?

Je voudrais revenir sur un évènement dans lequel votre journal  a été impliqué. C’était lors de la préparation de la première grande sortie médiatique de Macky Sall devant la Rts.  Ma contribution à la préparation de ce grand oral s’était retrouvée dans les pages du Quo­tidien. Je n’ai jamais compris ce que visait Le Quotidien en pu­bliant un texte qui ne lui était pas destiné. Ce geste a eu des dommages collatéraux. Certains ont pu penser que j’étais l’auteur de cette fuite. J’ai aussi eu à soupçonner des connaissances qui n’avaient rien à voir avec toute cette aventure ro­cam­bolesque. Au­jourd’hui, je suis soulagé. J’ai appris enfin que ma contribution vous était parvenue par le canal d’un de vos journalistes qui avait  reçu le texte par e-mail directement de l’entourage d’alors du Premier ministre, Ma­cky Sall. Etait-ce un envoi volontaire ou un envoi involontaire ? Il peut y avoir des événements douloureux dans cette relation. C’est en ce moment que l’on se rend compte que les règles du jeu du milieu intellectuel et politique ne sont pas les mêmes. Devant l’erreur, le politique se protègera toujours et cherchera à sauver la face en entretenant le flou. Je relate plus en détail tous ces événements dans un livre à paraître.

Que pensez-vous de la situation politique du Mali ?

La Communauté internationale tarde à intervenir alors que nous assistons à l’escalade de l’horreur. Les islamistes ont amputé la main d’un voleur, le trafic de la drogue s’amplifie, des humains sont lapidés à mort et des tombeaux de saints profanés. Au nom de l’Islam qui n’a rien à voir avec ces nouveaux fous de Dieu mais surtout au nom du respect de l’être humain, il faut  intervenir.

hamath@lequotidien.snbsakho@lequotidien.sn

Source: Le Quotidien


Samedi 11 Août 2012 - 13:59



Avis des Setalnautes

1.Posté par mbacképARCELLES le 12/08/2012 11:46 | Alerter
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Faut pas le croire ce gus. Il a défendu Wade tout le temps mais maintenant cherche à rouler Makcy. Pourquoi tu as besoin de te justifier tout au long: on connait et tu connais , reste à ta place. Vous avez rien d'un intellectuel à part vos connaissances livresques. Nous ne vous pardonnerons jamais de refuser de dire la vérité quand Wade tuait les sénégalais. On ne vous a jamais entendu donc arrêtez de faire des analyses "objectives". Mange ton pain chez les québécois et n' espére pas roulez Macky, le senegal a changé. On attend des nos intellos une certaine liberté d'analyse quelque soit le contexte ou l'homme fort en présence. Tu t'es justifié durant toute cette pénible et douloureuse interview et pourquoi? Allez savoir!

2.Posté par Antoine Sagna le 16/08/2012 22:04 | Alerter
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Mbacke tu es un petit rien du tout devant ce monsieur
Si tu lisais ne serait ce que le minimal de ce que disent les journaux tu verrais que ce monsieur a réagi lorsqu il y a eu les tueries.
Lui au moins il a des connaissances livresques alors que toi Mbacke tu n as que l ignorance. Tu ne feras jamais ce que ce monsieur à fait pour Macky.
Relis tes textes bourrés de fautes avant de les diffuser. Vas étudier pauvre con de Mbacke
Pauvre con

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