Cette stratégie ‘’a pour objectif de placer l’institution au centre des initiatives en Afrique, en vue de remédier à la fragilité et de faciliter un cadre de développement plus résilient et plus inclusif’’, explique un communiqué de la BAD reçu à l'APS.
La BAD rappelle que ces dix dernières années, ‘’l’Afrique a connu une croissance et une transformation phénoménales, qui ont étendu les possibilités et amélioré les conditions de vies de plusieurs millions de personnes’’.
‘’Toutefois, comme l’indique le rapport du panel de haut niveau sur les Etats fragiles de la BAD, les risques que d’importantes pressions freinent cet élan sont grands – y compris les schémas persistants d’exclusion et de pauvreté, le chômage, le changement climatique et une mauvaise gestion des ressources naturelles’’, relève le texte.
La même source note aussi que les discussions des chefs d’États africains actuels et anciens, au cours des Assemblées annuelles du Groupe de la BAD à Kigali au Rwanda en mai 2014, ‘’ont souligné le fait qu’aucun pays n’était à l’abri de la fragilité’’.
Elle ajoute que les décideurs politiques ‘’ont mis l’accent sur le rôle essentiel des dirigeants, les sources multiples de la fragilité, la dimension politique des conflits et les capacités limitées des institutions pour mettre en place des mécanismes en faveur d’un dialogue et d’une réconciliation’’.
De son côté, la BAD a appelé au ‘’renforcement de son rôle de leader dans ce contexte et à la mobilisation des efforts régionaux et internationaux pour relever les défis du développement que pose la fragilité’’.
‘’Compte tenu des risques élevés de débâcle institutionnelle, d’effondrement du tissu social ou de conflit violent que pose la fragilité, la BAD reconnaît que la fragilité ignore les frontières des États’’, mentionne encore le communiqué.
Cité dans le texte, le président Donald Kaberuka, a déclaré que la BAD ''maintient son engagement sur l’ensemble des situations fragiles, en faisant appel à tous les instruments à disposition et en consacrant ses ressources aux domaines où elle peut avoir le plus grand impact’’.
A ce propos, ‘’les échanges avec le secteur privé et la société civile dans des situations fragiles constitueront un aspect majeur de l’engagement de la Banque’’, souligne le communiqué.
Il assure que la BAD ‘’renforcera également son engagement dans quatre régions qui sont particulièrement à risque : la Corne de l’Afrique, le Sahel, l’Union du fleuve Mano et la région des Grands lacs et d’Afrique centrale’’.
‘’Il n’existe pas de solution toute faite pour remédier à la fragilité et renforcer la résilience en Afrique. La Banque africaine de développement s’engagera donc dans un processus d’+apprentissage par la pratique+, conjointement avec ses pays membres régionaux, le secteur privé et la société civile’’, a indiqué, pour sa part, Sibry Tapsoba, directeur du département États fragiles à la BAD.
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