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Moubarack Lo, conseiller spécial du Premier Ministre

« Pourquoi j’avance 2025 pour atteindre l’émergence »


Moubarack Lo, conseiller spécial du Premier Ministre

L’un des termes les plus en vogue en Afrique ces dernières années est sans doute le mot « émergence ». Moubarack Lô estime qu’il ne suffit pas de le décréter pour qu’il se réalise.

A la mode depuis quelques années, le terme ‘’émergence’’ est devenu l’un des plus usités dans la littérature économique. Certains pensent que c’est un fourre-tout.  Moubarack Lô, qui a animé samedi une conférence sur le thème « L’émergence en question : fondements et caractéristiques », est d’avis que la majorité des pays africains est très loin de l’émergence. Un pays émergent, explique-t-il, est celui qui a une croissance rapide. « Pour doubler le produit intérieur brut (Pib) en 10 ans, il faut avoir une croissance de 10%. Mais pour une croissance de 7%, comme le voudrait notre pays, il faut 14 ans », a-t-il dit. La rencontre organisée dans le cadre des « samedis de l’économie » a eu lieu à la Maison de la Culture Douta Seck, sur une initiative de la Fondation Rosa Luxemburg.

Selon le statisticien-économiste, émerger veut dire élargir la classe moyenne au moins jusqu’à 40 voire 50% de la population. Malgré le succès du concept, Moubarack Lô affirme qu’il n’a pas encore vu un modèle d’émergence. Il n’existe que ce qu’on appelle la convergence. Cette dernière veut dire que tous les pays pauvres atteindront tôt ou tard le développement. Devant un public très attentif, le président de l’Institut Emergence a expliqué qu’émerger est un processus vertical. « C’est-à-dire : on est dans un trou et il faut sortir. Si toutes les conditions sont remplies, ça doit se faire entre 10 et 15 ans. Voilà pourquoi quand les gens ont visé 2035, moi j’ai toujours défendu 2025, sur le plan théorique. Mais je suis obligé de m’aligner. »

Refus de commenter le PSE

Malgré les nombreuses interpellations de l’assistance, le concepteur de l’Indice synthétique d’émergence économique (Iseme) a refusé de commenter le Plan Sénégal émergent (PSE), en évoquant son statut de conseiller du Premier ministre. Mais dans une classification qu’il a faite des pays africains, il place le Sénégal à la troisième marche de huit escaliers. Pour réussir le pari de l’émergence, il faut, selon le statisticien-économiste, une administration performante et efficace, un consensus national, une discipline des citoyens et un capital humain suffisant. « L’émergence n’est pas une petite affaire. Il ne s’agit pas de le décréter pour que cela arrive », prévient l’ancien directeur de cabinet adjoint du président Macky Sall. Qui pense qu’il reste du chemin : « En 2005, il y avait des pré-émergents (Maroc, Egypte, Afrique du Sud etc. Au même moment, le Sénégal était dans la catégorie des pays qui aspirent à l’émergence ».



Mardi 12 Avril 2016 - 07:25





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