Notre Constitution interdit la formation de partis d’obédience religieuse mais tout le monde sait que le PUR et le PVD recrutent la quasi-totalité de leurs militants auprès des «talibés» de leurs guides et aucune formation politique n’ose invoquer le caractère religieux de ces partis pour contester leur participation à des élections. Aujourd’hui il est constant que ces partis d’obédience religieuse sont en train de se positionner comme des forces incontournables grâce à leur approche religieuse de la question politique. Dans une société où les identités religieuses et confrériques sont de plus en plus marquée, l’interdiction de partis d’obédience religieuse est-il toujours pertinent si le «Dahiratoul moustarchidini wal moustarchidati» fait partie des quatre mousquetaires qui gagnent les élections ?
Notre classe politique gagnerait finalement à organiser -même tardivement- cette Conférence nationale qu’elle a toujours évité en invoquant la «maturité démocratique du Sénégal». Car nous devons réinventer notre Constitution, notre système politique et même notre idée de la République.