Macky Sall, un bon ministre, un mauvais président !

Je ne veux pas, chers frères et sœurs, attaquer personnellement le Président Sall pour des raisons d’éthique et de conviction religieuse. Mais je me vois dans l’obligation, pour un devoir islamique et patriotique, de mettre quelques points sur les « i » afin d’empêcher une confrontation entre sénégalais.
Tous les politiciens avertis savaient, sans doute, que Wade Abdoulaye, président du Sénégal à 83 ans, n’allais pas gagner les élections présidentielles de 2012, parce que combattu par l’occident qui a pu pousser une grande masse de la presse à la diabolisation et cet acte a pu porter ses fruits.
Soudain, un mouvement de rappeurs appuyé par des hommes politiques sénégalais et d’autres pays étrangers entrent dans le jeu, brulant des pneus dans les rues de Dakar, exclamant des slogans hostiles au régime en place et aux dignitaires religieux ou « marabout ». Ces derniers, envahis par une peur de voir leur « Ndigeul » bafoué par leurs disciples, le président avocat n’avait pas devant lui que de se retirer tranquillement une fois battu.
Macky Sall élu président du Sénégal, l’espoir était grande chez certains mais aussi la peur l’était pour d’autres. Et pourquoi ?
La France, entre les deux tours qui opposaient les protagonistes Sarkozy et Hollande, Macky Sall a précipité son voyage pour collaborer avec Sarkozy, qui devait quitter l’Elysée après quelques semaines car  toutes les tendances électorales lui étaient défavorables. L’étant ainsi en jeu l’avenir économique de notre pays ! 
L’armée française chassée par l’ancien président fait, en apothéose, son retour au pays de la Téranga.
Le port autonome de Dakar, géré par DPW depuis presque cinq ans, serais encore entre les mains de Bolloré, qui gère en même temps le port d’Abidjan, véritable rival de Dakar, et devant une telle situation, la douane sénégalaise n’en gagne pas beaucoup.
Le Mali, 1^er partenaire économique du Sénégal, rencontre de sérieux problèmes : d’abord un cout d’état militaire qui a chassé le président ATT du pouvoir et son refuge au Sénégal irrite le président IBK protagoniste de Soumila Cissé, candidat favorisé par Dakar. En suite, un envahissement terroriste des régions du nord Mali a fait perdre au Sénégal un pied.
Macky Sall, pris par une fougue non justifiée de lutte contre le terrorisme, entre dans le jeu en interdisant le voile intégrale.
Sur le podium du forum de sécurité tenu à Dakar, le président Sall s’est immiscé dans une jurisprudence islamique qu’il n’a pas maitrisée. Dire que le « burqa » ou le voile intégrale est une culture intruse au Sénégal et ne fait pas partie des percepts de l’islam, est de l’ignorance. Et un décret interdisant le « burqa » aux sénégalaise, en prétextant que c’est une question de sécurité ; est un manque de respect aux libertés individuelles et religieuses.
Il ferait mieux de s’opposer aux tenues indécentes, à savoir les « joubox out », les jupes mini et j’en passe.
On ne peut jamais accepter, cher président,  l’autorisation à certaines filles sénégalaises de s’adonner au vagabondage sexuel pour ensuite interdire le « burqa » au nom de la  lutte contre le terrorisme.
La prostitution fait partie des actes « terroristes » de même titre que les actes djihadistes suicidaires ;
Le vin vendu aux coins et recoins de Dakar en est aussi un ainsi que l’homosexualité qui est sur le point de bouleverser nos sociétés.
Je pense que la priorité ne résulte pas de coller aux imams  le sobriquet terroriste sans preuve aucune.
Il ne faut absolument pas combattre une chose qui n’existe que de nom tout en laissant notre société se détériorer moralement.
Macky a l’habitude de parler du terrorisme et je ne sais pas pourquoi ? Il me parait qu’il fait l’affaire des occidentaux qui veulent se débraser du terrorisme, après l’avoir crée de toute pièce et financé.
Les guides religieux ont leur mot à dire dans cette affaire, comme l’a fait Sidy lamine Niass, car il faut éviter la calamité et l’attraction comme dit le Coran (Et craignez une calamité qui n’affligera pas exclusivement les injustes d’entre vous) Sourate 8, verset 25. 
Je ne veux pas dans ces lignes faire le bilan de Macky et je n’en ai pas envie mais je veux tout simplement attirer les attentions avant qu’il ne soit trop tard.
On avait presque sorti de la colonisation économique et politique mais aujourd’hui la France est présente et sa domination est plus que forte.
Je ne suis pas d’accord avec le président Jameh d’attaquer nos chefs d’Etat mais le fait de dire que l’occident dicte au président Macky ce qu’il fait, est une vérité.
Ce qui me fait dire que Macky était un bon ministre mais un mauvais président car c’est avec lui que les chantiers de Wade ont vu le jour mais c’est avec lui qu’ils sont tous enterrés.
 
 
Chouhaibou Elhadji Abdou MBACKE