Les Sénégalais ont toujours en mémoire, le revirement spectaculaire du Président Macky Sall sur son premier mandat de 5 ans ramené à 7 ans. Aujourd’hui, encore, le débat sur un troisième mandat défraie la chronique au point d’occuper les discussions et faire les choux gras de la presse. «Pourquoi engager une discussion sur un débat de 2024, un débat qui n’a pas lieu d’être puisque je suis dans la logique de ne pas dépasser 2 mandats si le peuple sénégalais me fait confiance en 2019», a dit haut et fort le Président Sall.Cependant, dit-on, «en politique, les promesses n’engagent que ceux qui y croient». Le récent «wax waxeet» de Macky Sall sur la réduction de son mandat en est une parfaite illustration…
Macky alimente la polémique
Le Président de la République sort de son silence. Il est poussé à réagir et alimente la polémique. En ce sens, il a profité de la conférence de presse organisée, vendredi, avec son homologue du Burkina Fasso, en visite au Sénégal. Il s’est prononcé sur le nombre de mandats présidentiels qui a refait surface au Sénégal.
«En 2016, ce dont il était question, c’était moins le nombre de mandats que la durée. On devait passer du septennat au quinquennat bloqué. Et le nombre de mandat c’est réglé depuis très longtemps. C’était 2 mandats. Le nombre de mandats n’a pas été modifié. Pourquoi engager une discussion sur un débat de 2024, un débat qui n’a pas lieu d’être puisque je suis dans la logique de ne pas dépasser 2 mandats si le peuple sénégalais me fait confiance en 2019. Donc ce débat ne doit pas nous faire perdre du temps», a déclaré le tombeur de Me Wade en 2012.
Pour Macky Sall : «c’est écrit clairement, nul ne peut faire plus de 2 mandats consécutifs. Même ceux qui ne parlent pas français, si vous le leur traduisez, ils peuvent comprendre cela», a-t-il raillé ce vendredi, lors de la conférence conjointe avec le Président burkinabé, Marc Kaboré, en visite au Sénégal.
A l’en croire : «nous avions, il y a un an, engagé une réforme majeure de notre Constitution par voie référendaire. Et justement, c’était pour arrêter le débat. Nous avions une majorité totalement qualifiée, mais nous avions choisi de consulter directement le peuple sur une réforme très sérieuse, très constructive, très consolidant de la constitution pour régler principalement la question de la durée et du nombre de mandats du président de la République ainsi que du mode d’élection. Et cette question a été définitivement fixée dans la constitution».
«Les promesses n’engagent que ceux qui y croient»
Seule la promesse d’Allah est vérité ! Ce qui veut dire que les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Quand Macky veut, il peut. Comme en atteste son revirement à 120° en augmentant trois ans de plus dans son mandat de 5 ans, devenu 7 ans, en s’appuyant sur le Conseil Constitutionnel. Or que le Sénégalais de la rue se fout royalement du conseil constitutionnel et ignore ce que c’est. Il ne croit qu’à la porale donnée.
Macky Sall et le «wax waxeet»
Après son virement à 180°, lorsqu’il s’est agi de faire un mandat de 5 ans. Aujourd’hui, encore, le débat fait rage autour de la nouvelle décision du chef de l’Etat de faire que deux mandats et partir. Alors que des juristes de renom ont bel et bien affirmé qu’il peut aller jusqu’à demander pour la troisième fois le suffrage des Sénégalais d’ici et d’ailleurs. Le débat est entier et est sur toutes les lèvres. L’annonce faite par le gardien de la Constitution de se limiter à deux mandats alimente les rumeurs et les discussions les plus folles.
En effet, dit-on, «le pouvoir rend fou». Va-t-on assister à cela avec Macky Sall, au point de remettre en cause pour une deuxième fois sa parole ? En politique, il ne faut jamais dire jamais. Aucune logique ne gouverne la parole donnée et souvent, en Afrique, les politiques tiennent rarement parole. Dans ce cas de figure, ça sera vraiment triste de le voir retourner sa veste pour espérer rester encore au pouvoir. Il suffit de se poser les bonnes questions pour comprendre que si cela venait à se réaliser ce que Macky Sall, adopte telle stratégie pour ensuite se rendre compte que ce n’était pas la bonne avant de comprendre le chemin à emprunter. Donc, ce sont ces petits couacs qui l’ont empêché de mener à bien sa vision pour le Sénégal, même si le plan Sénégal Emergent (Pse), est vanté partout. En tout cas, les Sénégalais ne sont pas dupes. C’est évident ! Ils sont conscients et l’attendent au dernier virage. Le Président Sall sait que le peuple a maintenant compris.
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