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MACKY SALL : de l'honneur et du sens d’un engagement


MACKY SALL : de l'honneur et du sens d’un engagement

D’abord le parcours de l’homme, le Président Macky Sall a fondé son engagement sur une exigence d’éthique et un attachement indéfectible aux valeurs cardinales d’une République dont les institutions fonctionnent au service  du peuple.  

C’est pourquoi, en ces moments de passions et d’emballement irrationnel, il est à la fois curieux et surprenant de constater que certains opposants à la révision constitutionnelle tentent d’ouvrir un procès en sorcellerie contre le Chef de l’Etat en tentant de  le coller sur le terrain de l’éthique. 

En effet l’homme politique a emprunté le chemin de l’éthique depuis fort longtemps. Déjà alors qu’il est mis en difficulté au sein du Pds, Macky Sall fît le choix de quitter ce parti en démissionnant de l’ensemble de ses mandats électifs pour reconquérir la confiance des citoyens par le courage et à la force de l’argument. Des valeurs indispensables à toute construction rigoureuse d’une Nation fondée sur la Liberté, le Travail et la Dignité.        

N’avait-il pas baptisé alors sa coalition « Dekkal NGOR » ? 

  

  

  

Au lendemain du premier tour des élections présidentielles de 2012, alors que les forces vives de la Nation se mobilisaient autour de lui pour donner un dernier coup fatal au défunt régime, il s ‘engage seul, sans que cela ne soit une condition à son élection, de réduire à travers une révision constitutionnelle la durée du mandat du Président de la République et qu’une fois élu il l’appliquerait à son mandat en cours.  

Courage politique exceptionnel reconnu à travers le monde et expression d’une culture démocratique insolente sous nos tropiques.  

Contre une partie de sa propre formation politique et malgré la désapprobation une frange de l’opinion nationale, le Président SALL va confirmer sa vision et sa démarche en la confirmant à maintes occasions et, va porter son projet le révision constitutionnelle en y incluant la mesure d’application de la réduction de la durée de son mandat en cours. 

S’en est suivi un débat houleux mettant en scène des politiques de tout bord, des professionnels du droit et des questions constitutionnelles, tous divisés entre d’un côté, ceux qui juge la démarche possible et envisageable et ceux qui au contraire, ont jugé qu’il s’agirait là d’une trahison de notre  texte fondamental. 

  

  

C’est dans ce contexte que le Pr SALL choisi de demander l’avis (tel que c’est prévu par la constitution) du Président de l’Assemblée Nationale et celui du Conseil Constitutionnel avant de soumettre le texte au référendum. 

S’agissant de la réduction du mandat en cours la juridiction considère entre autres:  

Que le caractère personnel très marqué de cette disposition est inconciliable avec le caractère général des règles par lesquelles la constitution organise les Institutions de la république et protège les droits et les libertés des citoyens. 

Que  pour la sauvegarde de la sécurité juridique et la préservation de la stabilité des Institutions, le droit applicable à une situation doit être connu au moment ou celle-ci pend naissance. 

Que ni la sécurité juridique, ni la stabilité des institutions ne serait seraient garanties si, à l’occasion de changements de majorité, à la faveur  du jeu politique ou au grès des circonstances notamment, la durée des mandats politique en cours , régulièrement fixée au moment où ceux ci ont été conférés pouvait, quel que soit au demeurant l’objectif recherché, être réduite ou prolongé. 

En clair si on admet que le Pdt SALL puisse réduire la durée de son mandat il faut s’attendre à ce que ces futurs successeurs puissent eux augmenter les leurs. 

DE L’IMPORTANCE DU PACTE REPUBLICAIN 

« Sou Ndioote yi rafeetoul deukkine wi dina Métti ! » 

Ensuite le républicain, qui face à cet « avis ou décision » , se voit de toutes façons obligé de suivre du Conseil Constitutionnel, seule institution chargée d’interpréter la constitution et de veiller à la constitutionnalité des lois. 

C’est lui-même en premier qui prend un coup puisque son projet s’arrête net en face du mur juridique du Conseil Constitutionnel.  

Pourtant, ne se fondant sur aucune preuve ou fondement sérieuse, l’opposition essai de faire croire que le Pdt SALL aurait dans sa démarche dupé à dessein le peuple.  

Au delà du fait que cela ne ressemble pas au parcours politique de l’homme, nous sommes en train de  glisser dangereusement dans un dérapage anti démocratique et totalitaire inédit dans notre pays.  

Puisque contrairement à son prédécesseur, les pourfendeurs du président SALL ne le jugent point sur la base de ses actes et déclarations mais plutôt sur ses supposés pensées inavouées ou stratégies politiciennes imaginées par eux mêmes. 

En vérité, c’est ici que nous arrivons à la rupture du pacte républicain, puisque avec ce genre de suppositions, plus aucune institution ne tiendrait !  

« Sou Ndioote yi rafeetoul deukkine wi dina Métti ! » 

En république, on ne peut pas juger le Président de la sur la base de ce que l’on s’imagine qu’il pense, ou sur la base d’intentions qu’on lui prête, mais bien sur la base des actes publics posés. Autrement on tomberait dans autre choses qu’un débat républicain.  

Or le président SALL a tenu sa parole ! Il a porté son projet jusqu’au bout du processus, et comme par le passé il a choisi de rester républicain.   

Au risque de le répéter, c’est bien pour cette même conscience républicaine, que alors qu’il était convaincu que la troisième candidature de son prédécesseur était  anti constitutionnelle, il s’est soumis à l’autorité du Conseil Constitutionnel en allant conquérir le suffrage des citoyens dès que celui-ci eut validé la candidature du Pdt WADE. 

Il n’est donc pas surprenant que dans la conduite de son projet constitutionnel, le Pdt SALL choisisse de respecter « l’avis/décision » du conseil constitutionnel. 

Passer outre la décision du conseil aurait été une double faute et un double préjudice contre les générations présentes et celles futures. Cela aurait ouvert un terrible précédent que jamais les fils de ce pays ne lui aurait pardonné. 

 De plus il aurait parjuré puisqu’il a juré : « de consacrer toutes ses forces à défendre les institutions constitutionnelles ». Tout le reste n’est que conjecture, imaginations fertiles et affabulations. 

  

PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE N’EST PAS UN MONARQUE ! 

Enfin, sans être juriste, nous savons tous que la constitution consacre beaucoup de pouvoir au Président de la République. Elle lui permettrait même, de gouverner sans l’Assemblée Nationale et encore moins le Conseil Économique et Social. Pourquoi alors ne le fait-il jamais ? Parce que justement il est Pdt de la République et non un monarque.  

Il ne dispose de ces pouvoirs exceptionnels en tant que CLE DE VOUTE des institutions que pour agir lorsque,  les institutions de la République, l’indépendance de la Nation, l’intégrité du territoire national sont menacées d’une manière grave et immédiate.  

Sur quoi se fondent-ils alors  pour porter ces affirmations à la fois légères, graves et irresponsables ?  

Pour dire que si la constitution reste un texte, elle demeure plus que jamais une pratique, un esprit auquel il convient de rester fidèle. 

Le Président SALL a utilisé le cadre légal qui lui permettait d’agir pour réduire son mandat en ayant le souci exclusif de préserver, ce qui par delà les intérêts particuliers et à travers les générations paraît être le plus important ; l’esprit républicain de notre communauté nationale et de notre constitution. 

Papa Mahawa DIOUF 

Responsable politique à YOFF 

Alliance Pour la République (APR) 



Mardi 23 Février 2016 - 05:00





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