Setal.net

La banlieue dakaroise est-elle un bastion des malfaiteurs ?

La grande banlieue de dakaroise qui regroupe les départements de Pikine et de Guediwaye et partie du département de Dakar, est souvent considéré comme un bastion des malfrats où se mêlent vols, viols, agressions, consommation de drogue, usage de chanvre indien, ou encore la prostitution clandestine. Mais sur la question à savoir si vraiment cela reflète l’image des banlieusards, les avis sont partagés. Si d’aucuns estiment que cette étiquette collée aux populations de la banlieue est la triste réalité, d’autres par contre affirment que ceci ne reflète point le vrai visage des populations qui vivent avec des bonnes pratiques loin de tout acte de vandalisme. Reportage : Abdoulaye Wandianga.


La banlieue dakaroise est-elle un bastion des malfaiteurs ?
Ils sont nombreux ceux qui sont d’avis que ces jeunes ne sont pas des délinquants. Selon ces derniers, on voit dans la journée de braves jeunes filles et jeunes garçons aller au travail et revenir qu'au soir. Ils passent tout leur temps à travailler. Ils n'ont pas temps de rester dans la rue à faire du thé comme le pense bon nombre d’observateurs.  C'est le cas, des jeunes chauffeurs de taxi « clandos » qui assurent le transport interurbain dans certaines zones reculées à l’intérieur de la banlieue dakaroise. Nous avons effectue une descente d'ailleurs au niveau garage « clandos » de Pikine-Est sur l'avenue, El hadji Malick Sy en face du marche Sandicat. Ici, nous avons trouvé un groupe de chauffeurs. Abou Diaw est chauffeur, interpellé sur la question à savoir que les populations de banlieue sont dans la plupart des malfrats, il soutient que c'est « faux ». Selon lui ce ne sont pas des jeunes de la banlieue qui s'adonnent à ces pratiques. Ceux qui le font ne sont pas de la banlieue, ils viennent d'ailleurs : «  Les jeunes de la banlieue ne sont pas tous des malfaiteurs comme le pensent certains. La banlieue regorge des jeunes travailleurs qui passent en longueur de journée à travailler sous le chaud soleil pour gagner dignement leur vie. Je ne sais pas pourquoi, on nous taxe de bandits surtout nous les chauffeurs et nos apprentis ? On nous dit souvent que « les boys garages » comme les gens on l’habitude de nous appeler que nous sommes des malfaiteurs. Or cela est totalement « faux ». Ceux qui font ses actes de vandalisme ne sont pas de la banlieue. Ils viennent d'ailleurs. En tout, moi, je connais pas mal de jeunes garagistes qui ne sont pas des bandits. Ce sont eux qui donnent la dépense quotidienne dans leurs maisons familiales respective par la sueur de leur front »
 
Sans prendre le contre pied de son prédécesseur, Ibrahima Diouf soutient que les malfaiteurs qui s'adonnent aux viols et aux agressions récurrents viennent d'autres localités. Ils ne sont pas de la vraie banlieue : « Je voudrais dire que les jeunes que les vrais fils de la banlieue ne font pas ces genres de pratiques. Ceux qui le font quittent d'autres localités pour venir commettre leurs forfaits dans nos quartiers. Vous savez la banlieue est un carrefour national et international. Il y a toutes les nationalités qui y vivent. Cela fait que les gens sont confrontés à de tels problèmes et on accuse souvent les jeunes de la banlieue d’être les responsables de tout ce qui se passe ici alors que c'est tout à fait le contraire. Je vous demande par exemple si vous rencontrer une personne que vous connaissez bien dans la rue vous allez lui agresser ? Non, je ne pense pas.  Les vrais malfaiteurs quittent ailleurs et viennent commettre des actes barbares en banlieue. C'est tout !».
 
Cet étudiant également semble avoir la même analyse, il affirme : «  les jeunes de la banlieue sont des Diambars parce qu'ils font tous les jours leur possible pour pouvoir gagner leur vie dans la dignité. Il y a beaucoup d’étudiants issus de la banlieue qui se trouvent actuellement dans les différentes universités du pays y compris l’université de Dakar. C’est a travers les médias que nous entendons des cas de viols et d'agressions dans la banlieue et je n'ai jamais vécu ces genres de situations. Les jeunes de la banlieue ne sont pas tous des bandits, j’avoue toutefois que l'on peut en trouver quelques exceptions à la règle qui font ces genres d'actes malsains ».
 
Néanmoins, il y a des populations de la banlieue qui restent convaincues que la banlieue dakaroise est un véritable bastion des agressions et viols car il ne se passe pas une semaine toute entière sans entendre qu’un acte d’agression ou de viol y a été perpétré. Une chose qui leur pousse aller jusqu’à dire que l’étiquette qui est collée aux banlieusards est la triste réalité. C’est le cas de cette dame qui a préféré se prononcer sous couvert de l’anonymat qui a été victime d’une agression dans les ruelles de son quartier à Niéty Mbar un quartier populeux de la banlieue : «  Tout ce que l’on dit des populations de la banlieue en particulier chez les jeunes garçons est vrai. Ils passent tout leur temps à agresser les gens. On n’ose même pas sortir à certaines heures. Un jour, je suis descendu tard du boulot en rentrant chez-moi, ces hommes armés de gourdins et machettes m’ont intercepté et m’ont dépouillé de tout ce que j’avais en devers moi. Ils ont tout amené. Ils avaient dit que si je ne leur donne pas ce que j’ai avec moi, ils allaient me tuer et ayant peur je leur ai tout donné sans réfléchir. Il faut aussi dire qu’il y a une insécurité galopante qui sévit dans la banlieue avec le manque d’éclairage publique et cela aggrave la situation. Les malfaiteurs en profitent pour commettre leurs forfaits. Nous demandons aux autorités de renforcer la sécurité dans les quartiers pour venir à bout de ce phénomène des agressions. Tous ces facteurs font qu’aujourd’hui, la délinquance est très fréquente dans la banlieue ».   
 
Souleymane Guissé est lui un père de famille, il s’inquiète de la monté en puissance de la prostitution clandestine dans la plupart des quartiers de la banlieue. Il soutient que dans plusieurs quartiers, il y a des maisons où la vente du sexe se fait de façon clandestine : «  Il y a un vrai problème qui nous hante dans notre quartier et dans plusieurs autres localités de la banlieue, c’est la problématique de la prostitution clandestine. Nombreuse sont des jeunes filles qui s’adonnent à cette pratique ce sont d’ailleurs des mineurs qui le font. Elles le font clandestinement dans la maison. Il y a d’ailleurs certaines filles, maintenant qui vous donnent leurs numéros de téléphones afin que les gens puissent les appeler et leur fixer un rendez-vous pour ensuite aller se prostituer. C’est devenu monnaie courante en banlieue. C’est vraiment grave. Il faut que des mesures soient prises pour lutter ce phénomène. Les parents doivent alors veiller à leurs filles pour savoir ce qu’elles peuvent aller manigancer en quittant leurs maisons. Ce phénomène très fréquent si des ne sont pas prises, nous risquons d’avoir des problèmes chaque jours dans nos quartiers. D’ailleurs, il y a un bar clandestin qui se trouve dans notre quartier, ces gens nous empêchent de dormir la nuit, ils font du bruit. Nous sommes confrontés à ce problème. Mais on y peut rien. Nous avions pris la décision de les dénoncer à la police, mais rien n’est encore fait pour venir les déloger. Franchement, on en peut plus supporter ces agissements. Nous demandons aux autorités compétentes de se pencher sur la question pour nous permettre de vivre calmement »


Samedi 4 Juillet 2015 - 20:17





Setal People - 11/01/2024 - 0 Commentaire

La femme de Sadio émue : Le « Ndokolé » de ses camarades d’école… (vidéo)

Mariage de Sadio Mané : Les premières images de son épouse

07/01/2024 - 0 Commentaire

Courroucé par son divorce, le maintenancier du Prodac divulgue les vidéos d'ébats sexuels de son ex épouse

28/12/2023 - 0 Commentaire

Remariage : Mia Guissé a pris une décision

28/12/2023 - 0 Commentaire

Awa Baldé raconte sa descente aux enfers :«Je n’ai plus d’argent …»

28/12/2023 - 0 Commentaire





Google+

Partager ce site