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La Constitution sénégalaise à l’épreuve de sa « Théâtralisation » (Ibrahima Condetto NIANG)

Personnalité française du 18e siècle, Jean-Baptiste De La Roche affirmait ; je cite : « Entre gens d’honneur, la parole est un contrat ». Pour ma part, j’estime qu’il a voulu, entre autres, dire simplement ; que le courage est, et restera, une vertu qui n’est malheureusement pas accessible à tout le monde.


La Constitution sénégalaise à l’épreuve de sa « Théâtralisation » (Ibrahima Condetto NIANG)
Le Président de la République vient d’en démontrer la portée significative relativement à la non proposition, au peuple, d’une réduction du mandat présidentiel qui concernerait celui actuellement en cours. Alors qu’il l’avait clamé, ici et ailleurs, ès qualités de candidat à la présidentielle et de Président de la République en exercice, il donne, « hélas », raison à Dietrich Bonhoeffer qui défendra que : « l’action ne dérive pas de la pensée, mais d’une bonne volonté à assumer ses responsabilités ». 

Nul ne doute qu’un Etat de droit se traduit par la soumission du pouvoir politique à la règle de droit et à la souveraineté populaire. A cet égard, ne pas suivre l’avis du Conseil Constitutionnel n’a rien d’anticonstitutionnel car, dans le cas exclusif qui nous concerne, le processus dérivera vers ce peuple souverain qui, en définitive, tranchera la question par un « OUI » ou un « NON ». Et le cas-échéant, une telle situation ne fera que traduire un « pan » ou une « pierre angulaire » de notre droit positif qui consacre, à travers notre Constitution ; un gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple.  

Après avoir recueilli, l’avis du Président de l’Assemblée Nationale, puis celui du Conseil Constitutionnel, voilà que ce dernier organe de l’Etat, refuse au Président d’aller puiser l’avis du Peuple Souverain sur cette question cruciale d’une réduction du mandat présidentiel qui s’appliquerait à celui en cours. Or, accorder la primauté de la décision finale à l’avis souverain du peuple qui revêt une dimension plus légale et plus légitime que les avis du Président de l’Assemblée Nationale et des cinq (5) Sages sur cette dite question centrale, en quoi cela demeure anticonstitutionnel ? 

Accordons au Président de la République, la prouesse d’avoir, au moins, réussi à créer, en tout ou partie, une rupture de confiance vis-à-vis du peuple. D’avoir, de même, accepter de mettre en berne l’éthique et la morale au nom de la manœuvre politicienne. Néanmoins, il demeure toujours une Autorité mais n’accède pas au qualificatif de Leader. En effet, un Leader ne manque jamais l’opportunité d’atteindre l’objectif d’assurer une conformité de ses actes à ses paroles. La reculade de notre Président de la République installe la problématique de la nécessité ou non de ce référendum qui, finalement, a pour principal objectif, de lui donner la possibilité, en cas de « OUI », de se présenter trois (3) fois à une élection présidentielle. Une (1) fois au titre de la constitution antérieure, c’est à dire celle régissant le mandat de sept (7) ans actuellement en cours, et deux (2) fois au titre de la nouvelle consacrant un mandat de cinq (5) ans au cas où le référendum la validerait et qu’il remporterait la prochaine présidentielle.  

Par conséquent, je perçois un pouvoir politique qui se sert du droit plutôt que de le servir et il vaudrait mieux ne point cautionner une telle démarche. C’est à ce titre que je m’habilite d’inviter, solennellement, les citoyens, à s’inscrire sous un autre registre en votant « NON » lors du référendum prévu le Dimanche 20 mars 2016. Démontrons, à qui veut l’entendre, que le peuple des valeurs est toujours debout face à la « Théâtralisation » de nos dispositions constitutionnelles à des fins partisanes. 

Ibrahima Condetto NIANG 
Responsable de l’Alliance Nationale pour la Démocratie / AND 


Lundi 22 Février 2016 - 07:25





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