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LEX PRIVATA pour qui, pourquoi ?


LEX PRIVATA pour qui, pourquoi ?

Un Sage a toujours dit : « il faut plus craindre le tribunal de Dieu que celui de la conscience et le deuxième plus que celui des hommes. »

Aujourd’hui, il sied de méditer ce propos au vu de l’actualité au Sénégal apparemment dominée par les couacs dans les secteurs de la justice et de l’enseignement.
Le fait est que le tribunal de la conscience aurait condamné qu’une personne défende autrui qui ne la sent car le bon sens le prohibe. Mais dans le cas de Habré, des avocats commis d’office par les chambres africaines extraordinaires (CAE) ont tenu à parler pour une personne qui entend se défendre par le silence. Et ce en un délai record (moins de deux mois) pour un dossier de plus de 26 ans. Il y a vraiment problème(s) ? Quel est là le mobile ? Le symbole Habré, le buzz ou encore l’argent ?

En tous les cas, l’opinion mérite d’être édifiée après cette longue débâcle qui taraude les esprits et qui peut dorénavant placarder une sentence bien à interpréter concernant surtout le sort d’un homme au port blanchâtre, avec des lunettes de soleil et planté de force au banc des accusés. Les juges ont donc choisi leurs propres avocats pour leur victime. Voilà une méthode qui ne peut manquer de pertinence pour cette juridiction dédiée à un procès qui semblerait expéditif. Le cycle de vie des chambres africaines extraordinaires est extraordinaire : leur date de mort est donnée avant même la délivrance de leur acte de naissance.

Mais alors, parlons davantage du tribunal de la conscience qui, cette fois, opposerait une carence de logique ou de réalisme au fait que des bailleurs, ayant financés le procès, répondent fidèlement des obligations du régime indemnitaire des victimes des supposés agissements ou commandements de Habré. N’est ce pas à une personne reconnue coupable de réparer les préjudices causés ? N’y a-t-il pas là de connivences ou de conspiration de ce qui est ici appelée françafrique par Mme Habré ? Parce que les mots, même nouvellement inventés, sont indissociables des conditions de leur production d’après un vénéré théoricien de la communication du nom de Alex Muccili.

Et bien ! L’Afrique s’estime heureuse et fière pour avoir crue donner l’exemple et faire volte-face à la tyrannie.

Hélas, les vices du système sont énormes. Rarement ceux qui accusent étayent par la force probante de l’argumentaire, idem pour ceux qui (se) défendent. Mais enfin, Dieu Est Seul Juge.
Et la justice divine exige une volonté humaine car si l’individu ne sait pas choisir entre le bien et le mal, la récompense et la punition n’auront pas de sens.

Sur ce registre incluant tout de même la liberté provisoire des alliés POUYE et BOURGI de KARIM WADE, un SIDIKI KABA n’est pas un juge pour justifier des décisions prononcées respectivement par les juges des CAE et de la CREI. Et cela n’entre point dans son actif pour quelqu’un qui affirme, pour la part de l’Etat du Sénégal, n’avoir rien à voir avec les peines ou sentences prononcées en défaveur de victimes du système. Le faisant, il devrait de surcroît réclamer son indemnité de judicature (800 000 FCFA pour les magistrats au Sénégal).

Par ailleurs, le ministre de la justice sénégalaise aurait été un élève qui voudrait passer un examen en ayant toutes les réponses pour être bien compris en cette période de guerre froide entre l’Etat du Sénégal et les enseignants.

Sur ce chapitre, en lieu et place de solutions généreuses, l’Etat du Sénégal a opté pour les dispositions rédhibitoires face à de braves patriotes imperturbables. Comprenez par-là les enseignants qui, contre vents et marrées, risques et périls, n’ont jamais hésité à répondre à l’obligation de servir au tréfonds du Sénégal par loyauté à la Nation.

Ce qu’il faut concéder est que tous les régimes qui ont présidé aux destinées des Sénégalais ont échoué dans le secteur de l’enseignement. Pas de politique éducative, la vieillesse des contenus aujourd’hui assimilables à l’époque médiévale... Le problème de l’Education au Sénégal est celui du semblant de sérieux, car dans tous les autres corps (ENA, CFJ, DOUANE,...) de la fonction publique il est cherché une cohorte à former et à dépêcher. Mais dans l’enseignement, les besoins de l’Etat sont toujours ignorés pour les candidats aux concours de formation d’enseignants (exemple FASTEF) qui peuvent, le lendemain d’un test, être notifiés une suspension de leurs efforts sur lesquels les immenses espoirs de familles sont fondés.

Toujours est-il, le tribunal de la conscience voudrait que bien du courage se substitue au manque de volonté des pouvoirs publics à rétablir de la justice sociale dans le traitement des agents de l’Etat. C’est à se demander qui est plus Sénégalais que qui pour mériter de ces largesses au moment où d’autres, du même grade ou de la même hiérarchie, peinent concrètement à joindre les deux bouts. Qui sont-ils ces Africains, particulièrement Sénégalais, à affranchir de l’application de la loi commune ?

Papa DIOP
Ingénieur analyste-programmeur
Spécialité : Bases données relationnelles et Sécurité informatique



Mercredi 1 Juin 2016 - 08:38





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