L'IRD cherche à améliorer la qualité du cajou!

''L’Institut sénégalais de recherches agricoles (ISRA) a fait des études variétales pour le compte de l’ONG IRD. Les rapports ont été publiés de 2009 à 2013. Nous sommes aujourd’hui entrain de démultiplier ces variétés au niveau des villages pour que les producteurs puissent obtenir des rendements de qualité’’, a-t-il dit. M. Mballo s’exprimait à l’ouverture du forum annuel de marketing précampagne initié par l’organisation américaine dans le cadre de son projet de promotion de la chaîne de valeur du cajou au Sénégal et en Gambie (CEP 2). Le projet d'amélioration de la chaîne de valeur de la filière anacarde intervient dans les régions de Ziguinchor, Sédhiou, Kolda, Fatick (Sénégal) et de West-Coast, North-Bank et de Lower-River (Gambie). Il est financé par le Département américain de l'agriculture (USDA) et vise le renforcement des opportunités de commercialisation des producteurs et acteurs de la filière anacarde. Le superviseur de l’ONG IRD a évoqué le volet transformation de la noix d’anacarde à travers l’équipement de dix unités de transformation pour que les producteurs puissent devenir des prestataires de services. ''Des champs écoles ont été créés dans les villages pour amener les producteurs à adopter de bonnes pratiques culturales'', a-t-il renseigné. Par rapport à la commercialisation, Souleymane Mballo a souligné que l’ONG américaine ne fixe pas de prix aux producteurs. ‘’Nous accompagnons les producteurs. Nous essayons de réunir tous les acteurs autour d’une table pour discuter de cette filière. Puisque, il nous appartient pas de fixer les prix, nous pouvons néanmoins orienter les producteurs’’, a-t-il précisé. Il a indiqué que l’organisation américaine est entrain de travailler à la base pour améliorer la qualité de la noix d’anacarde. ‘’Partout où nous intervenons, nous insistons sur la qualité du produit. A partir de ce moment, les producteurs pourront vendre à un bon prix sur le marché mondial’’, a-t-il poursuivi. Le représentant des producteurs, Ismaïla Sané, a loué le partenariat avec l’ONG IRD qui, selon lui, leur a permis de renforcer leurs capacités techniques et financières de la Casamance. Il s’est félicité des progrès notés dans la filière anacarde dans la partie Sud du pays, citant l’amélioration de la qualité des noix de cajou obtenue grâce à l’adoption des bonnes pratiques agricoles par les producteurs. M. Sané a fait part aussi de l’organisation des producteurs autour des champs-écoles, la mise des pépinières à haut rendement et un début de mis en place de structures formelles à travers des coopératives regroupant des producteurs.