642 917. C’est le nombre de téléchargements générés en mois de 24 heures par le cliché de Jennifer Lopez dans sa robe Versace verte aux imprimés tropicaux, diablement échancrée, que la diva portait aux Grammy Awards en février 2000. Une pièce en soie colorée classée par le magazine Vogue comme l’une “des plus iconiques au monde” au même titre que la robe blanche de Marilyn Monroe signé William Travilla sur le tournage de Sept ans de réflexion et celle en satin Hubert de Givenchy sublimée par Audrey Hepburn dans Diamants sur canapé. Donatella Versace est encore reconnaissante envers l’ex-femme de Marc Anthony. “C’était un succès inattendu, le jour suivant Jennifer était partout, déclare la créatrice à La Presse Canadienne. Le moment était similaire à celui que Gianni (son frère décédé, fondateur de la marque, ndlr) a eu avec la fameuse robe à épingles d’Elizabeth Hurley” à l’avant-première de Quatre mariages et un enterrement. Un tournant dans sa carrière.
À cette époque, la chanteuse forme un couple très en vue avec P.Diddy, cartonne dans les charts et est érigée en icône de mode. Avec cette robe, elle captive non seulement l’attention de toute l’assistance et des médias (qui continuent d’en parler des semaines après l’évènement), fait bégayer David Duchovny qui remet le premier prix de la soirée avec elle mais provoque une avancée majeure chez Google. L’entreprise de la Silicon Valley n’a alors que deux ans d’existence quand ses indicateurs enregistrent un nombre impressionnant - des millions - de recherches sur Jennifer Lopez portant cette robe, le plus grand selon Eric Schmidt, PDG de Google. Près de quinze ans avant Kim Kardashian, elle “brise internet”.
Mais à ce moment-là, les résultats Google ne consistent qu’en une série de liens vers d’autres (...)
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