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Il faut moraliser la vie politique sénégalaise (par Ousmane KANE Candidat à la présidentielle de 2017)


Il faut moraliser la vie politique sénégalaise (par Ousmane KANE Candidat à la présidentielle de 2017)
Le scandale qui a éclaboussé le Sénégal à travers la triste affaire Lamine Diack  doit pousser à une nécessaire introspection sur notre classe politique et son rapport à l’argent.  
Loin de moi l’idée de vouloir trancher sur une affaire  encore pendante devant la justice, il me paraît tout de même judicieux de poser un certain nombre de questions relatives à la moralisation de la vie politique sénégalaise.  Le corps politique doit constituer une référence auprès de nos concitoyens. La démocratie instaure un pouvoir du peuple souverain devant qui nous proposons à échéance régulière nos projets de société.  
La politique ne doit pas être un univers clos, échappant aux règles de moralité et de transparence qui doivent épouser l’action publique. Les hommes politiques doivent constituer des exemples auprès du citoyen garant de la légitimité démocratique.  
L’affaire Lamine Diack nous impose un débat national, sans concession, sur le financement des partis politiques en vue d’assainir le secteur et le sortir de la vicieuse perfusion de la corruption, de la concussion et des pratiques moralement voire pénalement répréhensibles.  
Il est de notoriété publique que les partis politiques au Sénégal sont viciés par un fonctionnement qui fait du chef de parti un leader, bailleur, détenteur d’une parole et d’une suprématie unique. Quel parti peut se targuer de bénéficier d’un système régulier de cotisation de ses membres ? On a plus l’habitude d’un chef-propriétaire de parti qui finalement règne au lieu de découler d’un consensus global.  
Durant les campagnes électorales, l’achat de consciences, le bénéfice de financements occultes, l’absence d’un système de comptes certifiés de campagne sont la porte ouverte à une démocratie biaisée qui fausse le jeu politique et permet toutes les dérives comme celle du présumé financement russe de l’échéance présidentielle de 2012.  
Avec une plaie aussi béante pour notre démocratie, le système de la déclaration de patrimoine et la création de l’OFNAC, aussi importants soient-ils, ne me paraissent pas satisfaisants parce que non fondés sur un dispositif législatif et réglementaire exhaustif.  
Il faut aller plus loin si on veut réellement poser les jalons d’une grande démocratie que j’appelle de mes vœux.  
J’en appelle ainsi à la création d'un organisme indépendant dont le rôle sera de vérifier et contrôler les comptes des partis politiques, d’exiger et de vérifier les  déclarations de patrimoines des chefs de partis et candidats et d’auditer les comptes des formations politiques qui concourent au suffrage universel. 
Etre une grande démocratie montrée en exemple en Afrique et ailleurs se mérite. Et le Sénégal ne peut se passer d’un tel exercice pour apporter des réponses structurelles que l’affaire Lamine Diack nous impose aujourd’hui.  
La moralisation de la vie publique est aussi urgente que la guerre contre la pauvreté. Elle en est même une matrice fondamentale. Et ce débat constitue un consensus national. C’est aussi sur ce terrain que les Sénégalaises et les Sénégalais nous attendent. Nous n’avons pas le droit de les décevoir.  

Ousmane Kane 
Candidat à la présidentielle de 2017 
www.ousmanekane. org


Samedi 23 Janvier 2016 - 06:28





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