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HOMMAGE À CHEIKH SEYDI ABABCAR MBENGUE : UNE LUMIÈRE S’EST ÉTEINTE


HOMMAGE À CHEIKH SEYDI ABABCAR MBENGUE : UNE LUMIÈRE S’EST ÉTEINTE
Oui, une lumière s’est éteinte ! 
« Inna Lilahi wa inna ilayehi radjihouna » 
Cheikh Seydi Ababcar MBENGUE est parti. Pour un voyage sans retour. Le dernier voyage de tout être humain. Le voyage vers l’au – de – là. Quittant les siens, après avoir accompli la mission que le Tout – Puissant lui avait assignée. . Celle de servir les autres. Celle de servir la Santé. Celle de servir la Nation, la République. Celle de servir. 
Samedi 15 juillet 2017, notre ami et camarade de l’Alliance des Forces de Progrès, le directeur général de l’Agence de la Couverture Maladie Universelle  (C.M.U.), Cheikh MBENGUE nous a quitté, vers 16 heures. Le coup de fil de notre grand frère et conseiller commun, Massamba SARR, affectueusement appelé Grand Mass, par nombre de nos amis, d’une voix tremblotante, m’annonça la très mauvaise nouvelle. « Ca va très mal Ablaye,  Cheikh a rendu l’âme. » maugréa – t – il. Ma Consternation et mon étonnement déclenchèrent, comme une mélodie, un « Laa ilaaha ilalah » que j’entonnais sans refrain, au point que mon épouse et les enfants se précipitèrent à mon chevet. Accroupi sur la véranda. Avec beaucoup de difficultés, je marmonnai l’information. 
Je m’apprêtai à aller à un mariage dans le voisinage. J’informai un ami commun Ousseynoulaye, avant de rappliquer, ipso facto, à la maison mortuaire du Point E.  Affligées, les personnes trouvées sur les lieux cogitaient autour de la conduite à adopter pour les formalités d’usage. Les autorités du Ministère de la Santé et de l’Action sociale, les parents, les militants de l’AFP, la maman du défunt stoïque et digne dans l’épreuve, entourée de quelques bonnes dames avec qui elle s’entretenait. 
Il s’agissait du colonel Ibrahima NDIAYE, actuel directeur de cabinet du ministre de la Santé et de l’action sociale, docteur Farba Lamine SALL, expert de l’Organisation Mondiale de la Santé, ancien directeur de cabinet dudit ministre, docteur DIACK, le président du conseil d’administration de l’agence de la Couverture Maladie Universelle et j’en passe. Leur dernier mot fut : « Attendons les responsables de sa   formation politique qui sont à la morgue de l’hôpital et qui, certainement, nous rejoindront, tout de suite. Une décision commune pourrait être retenue, de concert avec les parents. C’est ainsi que je me présentai au personnel de cette institution, avant de téléphoner à mes camarades pour les besoins de cette réunion. 
La maison grouillait de monde, un monde venu d’horizons divers. Et  la levée du corps fut retenue pour le lendemain, à 11 heures, au Centre Hospitalier Universitaire de Fann. 
Devant tout ce monde présent, dans cette matinée du dimanche 16 juillet 2017, un hommage mérité a été rendu à l’illustre disparu. Il revenait à son promotionnaire Abdoul NIANG, au nom de l’Amicale des anciens enfants de troupe, de se prononcer sur leur compagnonnage au Prytanée militaire de Saint Louis, qui date de l’année 1973, alors que ce dernier n’était âgé que de 10 ans. Ce qui lui valut le surnom de « Gros bébé », ou « Big baby » pour certains. Il énuméra les qualités innées que le disparu portait en bandoulière depuis sa tendre enfance : intelligence, créativité, loyauté, engagement, son engouement pour l’action et finit de confirmer qu’il est parti dans l’action. 
Au nom de la famille, le frère ainé de notre regretté ami, Abdourahmane MBENGUE, devait parler de son défunt cadet, en des termes très élogieux, car ce dernier rassemblait en lui les traits de caractères des grands hommes, des hommes bien éduqués, des hommes ayant le sens des responsabilités, mais aussi et surtout le sens de la parenté et le respect de la gérontocratie. Il craqua et son frère cadet, Mohamed, vint à la rescousse et dit tout le bien qu’il savait du disparu. Ce dernier lui avait confié, entre autres, qu’à l’occasion de l’achat de véhicules par l’Agence de la C. M. U., ce dernier avait fait le tour de tous les concessionnaires du pays, pour leur dire que nul n’est mandaté pour s’immiscer dans cette procédure ou pour parler en son nom. « Cheikh ignorait la corruption », dixit son frère Mohamed, fier de lui. 
Mohamed révéla qu’à l’appel du Président de la République, après sa prise du pouvoir, Cheikh lui avait confié que les valeurs cardinales qu’il incarnait lui prohibaient de tourner le dos à son mentor, Moustapha NIASSE. Ce qui est la marque d’une éducation vertueuse puisée chez des parents abreuvés aux sources de la « tarikha tidjane ». 
Le colonel Ibrahima NDIAYE a, lui, attesté des mêmes qualités de l’homme pour s’en référer au travail titanesque abattu sur toute l’étendue du territoire national relativement à la couverture maladie universelle. Son cadet au Prythanée Militaire, lui a rendu tous les honneurs dignes d’un haut serviteur de l’État, au nom du Ministère de la Santé et de l’action sociale. Son infatigabilité dans le travail, de même que les vertus inhérentes au comportement d’un bon croyant, sa droiture, etc, furent mises en relief. 
Au nom de la collectivité « léboue », le Grand Serigne de Dakar, Abdoulaye Makhtar DIOP, mit en exergue les relations confidentielles qu’il entretenait avec le défunt, qui n’en était pas mois un digne fils de cette collectivité. Mesurant l’immensité de cette perte, il conclut par ce parabole : « Meew mu wayul tuuru kenn xamul nu daxam di toolu ». Autrement dit, nul ne peut évaluer le coût d’opportunité de cette de cette perte. 
​« Cheikh Seydi Aboubeker MBENGUE était un homme bon, parce qu’il était un croyant. Il disait la vérité. Un homme loyal. Un homme sérieux. Un homme courageux. », dixit Moustapha NIASSE. Ce dernier, étreint par l’émotion, eut du mal à dérouler l’avalanche de superlatifs qui collent à la personnalité du défunt. Tant il réunissait en lui cette fourchette de vertus que tous ceux qui l’ont pratiqué, n’osent lui denier. Son témoignage fut court, sage et plein d’enseignements.  
Son Excellence, Monsieur le Président de la République enfourchait le même cheval, en mettant en exergue ce chapelet de vertus que l’homme avait intériorisées, depuis l’aube de leur connaissance, dans le mouvement étudiant, dans les années 80. Avant de livrer son témoignage, il l’éleva, à titre posthume, au grade de chevalier de l’Ordre national du lion. Les chiffres avancés par le maitre de cérémonie sur les statistiques inhérentes au taux de couverture des personnes éligibles aux soins, pour leur prise en charge, le nombre de mutuelles de santé installées officiellement (671) etc, furent confirmés par le Chef de l’État. 
Le haut sens des responsabilités et le respect du sacerdoce dont il avait fait un viatique l’a conduit, au détour d’une mission effectuée avec des collaborateurs, de changer d’accoutrement dans son véhicule, en vue de ne pas être en retard, eu égard à une invitation sur un plateau de télévision. Comme pour attester du respect envers l’autre et envers sa propre personne ; ce qu’a révélé le maitre de cérémonie. 
Sitôt la cérémonie officielle terminée, le cortège s’élança, en direction de la ville sainte de Tivaouane. Leur sirène aidant, deux motards de la gendarmerie l’escortèrent jusqu’à l’arrivée. Avec tous les honneurs dus au grand Serviteur de la République qui a rendu l’âme. Arrivés une heure et demi plus tard dans la ville sainte, nous aperçûmes le Khalif général des « tidjanes », abdoul Aziz SY « junior », sous le poids de l’âge, descendre l’escalier de sa maison à étage. À pas de tortue, suivi par ses proches qui veillaient sur lui comme du lait sur le feu, le chef religieux vint diriger la prière mortuaire, devant cette foule immense. Ayant certifié auparavant, la genèse des relations existant entre les familles MBENGUE et SY, de son vivant, le rôle de fils joué par Cheikh , dans la famille SY, la même date de naissance de son père et de feu Serigne Mansour qui ont intégré le service militaire, le même jour. 
Le très long cortège s’élança, pour de bon vers le cimetière, où, notre ami fut enterré dans le recueillement, la tristesse, dans le sillage des traditionnelles prières de la tarikha. Cheikh regagnait ainsi sa demeure éternelle. 
Pour ma part, le camarade Cheikh avait semblé avoir compris qu’il était venu au monde, juste pour accomplir, très rapidement, une mission. Celle de servir sa famille biologique, celle de servir sa famille politique, celle de servir sa Nation, celle de servir la République. Ses 53 années vécues sur terre ont été si bien remplies que l’on a l’impression que notre frère Cheikh avait le don de l’ubiquité ; tant il a travaillé, il a bien travaillé, il a beaucoup travaillé dans un élan de générosité, d’abnégation et de perspicacité, en vue d’atteindre les objectifs à lui assignés par le Bon Dieu. 
Cheikh nous a fait rêver. Il a fait rêver tous ses camarades de l’AFP. Il a fait rêver toute la mouvance présidentielle. Il a fait rêver la République. Il a transformé le  rêve de nombre de Sénégalais en réalité. 
Par sa générosité et son altruisme, cheikh s’est toujours soucié de ses camarades de parti qu’il fallait, selon lui, aider à acquérir une stabilité sociale. Hélas ! Le train du recrutement de personnel qu’il avait emprunté, a atteint la dernière gare ferroviaire. L’homme qui a battu le pavé entre les 45 départements du pays pour rendre la santé, a été emporté par une santé subitement périclitante. 
« AFP day jéébi » disait – il, lors de sa rentrée politique du 13 mai 2017, chez lui à la SICAP Mermoz. Comprenez : « l’AFP se régénère ». Honnêtement, pour ne pas faire la fine bouche, est ce que « AFP dina jéébééti », comme il le prônait et comme il l’avait planifié ? That is the question ! 
Une quinzaine de jours avant son rappel à Dieu, notre frère m’a appelé, pour discuter des modalités de mon intégration  imminente à l’Agence de la C.M.U., juste, après en avoir discuté avec notre ainé Santi Sène HAGNE. Il toussait, de cette toux que j’entends encore de sa voix d’outre -tombe. Hélas ! 
Je crois dur comme fer que notre frère Cheikh est irremplaçable dans ce parti. Je mesure pleinement mon propos, car je suis membre co – fondateur de cette formation politique que je connais jusque dans ses entrailles. 
La chaude poignée de main qu’il m’a toujours administrée concomitamment au clin d’œil, en dit long sur notre estime réciproque. J’ai d’ailleurs appris, de son frère Moustapha GAYE, qu’il me qualifiait d’un des responsables plus crédibles de ce parti. 
Eh oui ! Nous ne rêvons pas. Le soldat infatigable, l’ouvrier de la santé est parti ! 
Heureusement que son travail n’a pas connu de répit, son existence durant ! L’as de la rhétorique s’est tu ! N’est ce pas la  génération  de la grève estudiantine de 1987 qui déboucha sur l’année blanche de 1988 ! 
Cheikh est allé se reposer auprès de son guide, le vénéré El Hadj Malick SY. 
« Le meilleur d’entre nous, est parti. », ronchonna mon jeune frère, Babacar MBENGUE, le maire de la commune de Hann – Bel – air, lors des funérailles. 
Repose en paix,  mon capitaine ! 
Nous ne te pleurerons plus, car ton œuvre nous a revigoré. 
Nous tenterons de porter haut le flambeau que tu nous as légué. 
Non ! La lumière que tu as été, ne s’éteindra pas ; elle éclairera notre futur, à nous, militants de l’AFP.  
Que le paradis soit ta demeure éternelle ! 
Adieu cher frère et ami !       
                                                                                  
Mame Abdoulaye TOUNKARA 
                                                                               Secrétaire Général de l’AFP 
Commune de Dieuppeul – Derklé 
  


Mercredi 26 Juillet 2017 - 08:23





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