La police judiciaire Bissau-guinéenne a procédé à l'incinération, ce samedi 07 septembre, de 1869 kilos de drogue saisis lundi dernier, à Caio et à Cachungo, dans le nord du pays, à plus de 100 kilomètres de Bissau.
La cérémonie qui a eu lieu dans la périphérie de la capitale, a été mise à profit par les policiers chargés de lutter contre la criminalité pour demander un nouvel appui aux autorités pour faire face aux cartels qui cherchent à faire de ce pays un narco-Etat, selon les termes de son directeur adjoint.
Selon Domingos Correia, la PJ qui a réussi à mettre la main sur près de trois tonnes de cocaïne en l'espace six mois, a besoin d’être mieux équipée.
En mars dernier, la police judiciaire bissau guinéenne avait saisi près de 800 kilos de cocaïne et avait dans la foulée arrêté quatre personnes dont un Sénégalais, deux nigériens et un bissau-Guinéen.
Pour la saisie du lundi 1er septembre, huit suspects ont été interpellés. Il s'agit de quatre Bissau-Guinéens, de trois Colombiens et d'un Malien.
La classe politique en ébullition
Ces importantes saisies de drogue, dans un contexte électoral, ont fait réagir la classe politique bissau guinéenne. Le parti majoritaire à l'Assemblée nationale, le PAIGC, croit savoir que ces saisies cachent mal la proximité existant entre certains leaders politiques et les cartels.
Des accusations peu voilées contre l'opposition qui, à son tour, n'a pas tardé à répondre. Principale force de l'opposition, le Madam G15 prend le gouvernement pour responsable de la détérioration des conditions de contrôle du territoire national.
Plus radical, le PRS a accusé le Premier ministre d’être impliqué dans le trafic de drogue en Guinée Bissau. Aristides Gomes a nié avoir des liens avec les cartels de la drogue.
Homosexualité : « chaque pays doit se donner les moyens de respecter les autres pays dans leurs croyances...» (Ousmane Sonko)
