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Gouvernance locale et Emergence économique


« Chaque génération arrive devant l’Histoire, remplit sa tache ou la trahit » (Frantz FANON in les Damnés de la Terre)
« Penser localement et agir globalement, et vice- versa » (Michel ROCARD)
« Aller du micro au macro, vice - versa et selon » (Ibrahima MANE)
Les élections locales du 29 juin 2014, sont maintenant et globalement derrière nous, après moult interrogations et polémiques autour de la date de leur tenue et des résultats proclamés et parfois contestés.
Soupçons de manipulations et de forcing politicien chez les uns, impatience d’en découdre et de s’auto-évaluer chez les autres… etc.
Toutefois, Alea jacta est !
Mais ces élections, ont pu donner l’occasion de constater un nombre impressionnant de listes en compétition.
Cela est bon signe, dans une perspective d’appréciation de la vitalité démocratique de notre peuple.
Même si « Kakatar », dans un article intitulé les « Nouveaux Ceddo » paru dans le quotidien l’Enquête, semble apprécier autrement cet état des faits.
Pour lui, ce moment de notre vie politique nationale, a été le moment d’une « traite » sordide pour transhumants, mercenaires politiques, politiciensbana-bana, marchands ambulants de voix… etc.
Eh bien ! Et résolument, nous ne partageons absolument pas, l’avis de « Kakatar », qui n’a été que l’expression d’une indignation, certes légitime en démocratie, mais peu informée ou en tous les cas formulée, avec peu d’arguments analytiques, fondés sur une connaissance avérée de la discipline en Sciences humaines que sont les Sciences politiques.
Pour nous, cette effervescence préélectorale sur le terrain, avec une multitude de listes, émanant aussi bien des partis et coalitions politiques que des mouvements de la Société civile ou citoyenne, devrait être perçue positivement, comme une continuation inexorable, de l’évènement national phare que fut la journée du 23 juin 2011.
En effet, dans les listes issues de la société non politicienne, ont figuré les noms de plusieurs compatriotes, qui jusque-là, s’intéressaient peu à la chose politique formelle. Que ce soit dans les villages ou dans les quartiers de quelques grandes villes de notre pays.
Cela, pour nous et pertinemment, peut être perçu comme une « réplique », suite à la secousse « quasi tellurique », qu’a connu le Sénégal ce fameux 23 juin 2011.
Donc, malgré toutes sortes d’inconvénients que « Kakatar » a eu peut-être, à percevoir dans la mobilisation massive pour ces locales du 29 Juin, nous considérons pour notre part, ce moment de notre vie politique, comme une effervescence voire un désordre de bon aloi !
Ce moment sera indéniablement, un élément contributif appréciable, dans la consolidation des fondements de notre système politique.
Mieux ce moment, a été l’expression sur le terrain, du processus d’élargissement, de démonopolisation et de diversification de notre leadership politique national.
Ce fut indubitablement une bonne chose et chaque bonne chose a son coût.
Peu importe le coût, si au bout il y’a rentabilité !
Et là, il y’a eu sans aucun doute avisé, rentabilité socio-politique dans notre devenir démocratique national.
Si coût financier important il y’a eu, il faudra le comptabiliser dans le prix à payer pour une gouvernance nouvelle et de rupture, parce que rationnellement partagée entre gouvernance locale et gouvernance nationale.
C’est également, une bonne opportunité, si les sénégalais en prenaient conscience, pour promouvoir une émergence économique nationale, à partir des économies locales de terroirs, mais à condition que cette émergence soit portée par une orientation politique claire, adossée à une vision hardie et non stagnogène, fondée sur les territoires ruraux, et ayant comme objectif prioritaire entre autres, un boosting effectif et durable d’une nouvelle économie rurale. Celle-ci ne concerne-t-elle pas, au moins 60 % de la communauté nationale ?
Et pour conclure, rappelons la définition que François PERROUX, en 1976 a donné du Développement, qui pour lui est « la combinaison des changements mentaux et sociaux d’une population qui la rendent apte à faire croitre, cumulativement et durablement son produit réel global »
A quand donc, en référence à cette réflexion pertinente de PERROUX, la Rupture avec la Croyance que le développement au Sénégal ou en Afrique, se fera à coups de milliards importés ?
 
Dakar le 17.07.2014
LAT DEGUENE THIARE
 

Bamba Toure

Mardi 22 Juillet 2014 - 09:05





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