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Financement de l’Enseignement supérieur au Sénégal Et si le Président de la République décrétait un plan spécial de financement du sous-secteur ?


Financement de l’Enseignement supérieur au Sénégal Et si le Président de la République  décrétait un plan spécial de financement du sous-secteur ?
En observateur de l’actualité sur le sous-secteur de l’enseignement supérieur, les comptes rendus de presse du dernier Conseil interministériel sur l’évaluation de l’impact financier des recommandations de la Concertation nationale sur l’Avenir de l’Enseignement supérieur (CNAES), prélude au prochain Conseil présidentiel, indiquent qu’aucune décision majeure sur le financement du sous- secteur n’est sortie de ce conclave. Nous sommes d’autant plus restés sur notre soif d’information en apprenant que le Ministre de l’enseignement supérieur et de la Recherche fait part des projections relatives au Budget Consolidé d’Investissement pour la période 2014 2017. « A l’issue de cet examen, un certain nombre de mesures ont été prises qui sont essentiellement une projection de planification du Budget consolidé d’investissement (BCI). Une planification raisonnable qui correspond aux ressources dont disposera le pays. En même temps, (il est prévue) une planification sur le budget de fonctionnement dans la période 2014-2017», a-t-il dit.
 Pour rappel, la recommandation 18 de la Cnaes stipule : « Augmenter la part des ressources publiques consacrées à l’enseignement supérieur (affectation de 1% supplémentaire de PIB au système éducatif). Il est précisé que cette augmentation est progressive sur la période 2012 à 2017. Le scénario retenu précise une augmentation de l’ensemble des dépenses consacrées à l’éducation de 6% à 7% du PIB entre 2012 et 2017. Globalement la proposition est jugée satisfaisante même si quelques intervenants jugent le niveau de cette augmentation insuffisante... »
A l’état actuel, la question est toute simple : le Gouvernement actuel dirigé par Abdoul Mbaye est t-il disposé à respecter cette recommandation phare de la CNAES ? En vérité, de l’application de cette recommandation dépendra, en très bonne partie, l’avenir de notre système d’enseignement supérieur et de recherche, au moins pour les cinq prochaines années. A l’issue de Concertation nationale qui a fait l’objet d’un consensus national historique, l’heure est au travail et à la prise de mesures hardies de financement de ce sous-secteur que le Président de la République à placé comme étant le levier du développement économique et social.
L’application de cette recommandation passera nécessaire, et dès maintenant, par l’augmentation conséquente du budget 2014 du département de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Or, sur ce point, la communauté universitaire en particulier les syndicats d’enseignement supérieur attendent avec impatience le Gouvernement. Comment peut-on amener les étudiants accroître leur contribution à leur formation si les budgets accordés aux universités restent à leur état actuel ?  Quelle sera la position des Syndicats d’Enseignants et des Personnels administratifs, technique et de service ? Quel avenir pour les futurs bacheliers pour lesquels les projections sont estimées déjà à plus de 40 000 en 2014 ?
Nous attendions à ce que le Conseil Ministériel donne une position claire sur ce point, par exemple. En vain. Nous restons convaincus que ce n’est ni les économies générées par l’audit des bourses encore moins la gestion optimale des ressources additionnelles générées par les fonctions de service qui pourront être la panacée pour le financement de nos universités.
Notre enseignement supérieur a besoin de mesures hardies et courageuses de la part du Gouvernement. L’heure n’est plus au discours soporifiques et autres atermoiements. L’heure est à la prise de décisions et aux actes. Des pays comme la Côte d’Ivoire – notre concurrent direct- dans ce secteur tout récemment sortis de guerre a érigé l’enseignement supérieur en sur priorité. En conséquence, le Président Alassane Ouattara a dégagé plus de 100 milliards pour redresser l’enseignement supérieur. En Afrique de l’Est, le Président Kenyan sortant Mwai Kibaki a décidé d’ouvrir quinze (15) universités là où son homologue de la Zambie en a ouvert sept (07) d’un coup. » C’est dire qu’à l’ère de la course pour l’économie du savoir, le Sénégal dont les ressources humaines sont louées de partout à travers le monde, ne doit pas être en reste.
La Concertation nationale a été pour tous les acteurs une occasion sublime de discuter, de dialoguer et de proposer des solutions. Pour cela, il ya lieu d’opérer des ruptures paradigmatiques dans la manière de voir le fonctionnement et le financement des universités. Si l’on veut une université qui forme et qui prépare à l’employabilité de l’étudiant, si l’on veut une université qui est au service de sa société, il faut que le Président de la République, à l’occasion du prochain Conseil présidentiel, dégage un plan d’urgence spécial de financement de l’enseignement supérieur et de la recherche. Etant un véritable produit de notre école publique et de notre université publique, Le Président de la République ne pourrait-il pas décréter l’année 2014 comme étant l’année de l’enseignement supérieur et de la Recherche. Ainsi, on pourra mobiliser toutes les ressources économiques et financières avec l’appui des partenaires du Sénégal et des pays dits « amis » pour sortir l’enseignement supérieur sénégalais de la crise qui la secoue depuis quelques années. C’est de cette manière seulement que nos universités pourront être positionnées sur l’échiquier mondial.
Il reste indéniable que la gestion sobre et vertueuse encore moins la morosité de l’environnement économique et social ne sauraient justifier l’absence ou l’insuffisance de ressources financières pour renforcer le budget des universités sénégalaises. Le Gouvernement devra, aujourd’hui, saisir les opportunités offertes par les bailleurs de fonds notamment la Banque mondiale avec le Projet de Financement de l’enseignement supérieur axé sur les Résultats (102milliards de nos francs), le Programme d’Amélioration de l’Enseignement supérieur appuyé par l’Uemoa  et le projet USAID-ERA orienté sur la recherche agricole, pour booster définitivement notre système d’enseignement supérieur et de recherche.
Force est cependant de constater que depuis quelques mois, on note un dynamisme et un regain d’intérêt pour ce secteur jadis rangé aux marges des débats et de l’actualité au Sénégal. Le chef du département actuel, le Professeur Mary Teuw Niane, a, au moins le mérite, de connaitre le sous-secteur et de réussir, en si peu de temps, à organiser la Concertation nationale pour l’avenir de l’Enseignement supérieur (CNAES). Nous espérons qu’il aura le soutien du Président de la République et celui du Premier Ministre pour mettre en œuvre la vision du Président de la République concernat ce sous-secteur.
La Rédaction

Bamba Toure

Lundi 20 Mai 2013 - 21:20





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