‘’Voila trois ans que nous avons repris la culture du riz après que nous l’ayons abandonnée depuis prés de 40 ans, une activité agricole héritée de nos ancêtres’’, a dit Ngor Sarr, président des producteurs du GIE Ndioctor, lors d’une visite à Fayil (Fatick) d’une délégation d’experts de la Banque africaine de développement (BAD) conduite par son chef du département Agriculture, Dougou Keita.
La mise en place d'ouvrages anti-sel a permis aux producteurs de 16 villages des nouvelles communes de Diouroup (10) et de Diarrère (6) réunis au sein du GIE Ndioctor de cultiver dans la vallée de Fayil 350 ha de riz en 2013 et 450 ha en 2014 en dépit des retards notés dans la pluviométrie par rapport à la saison dernière, a-t-il ajouté.
Ce retard pluviométrique a poussé les producteurs à opter pour une ‘’variété de riz à court cycle, en l’occurrence, le riz 577’’, a t-il relevé.
Ngor Sarr s’est félicité de la collaboration entre producteurs locaux et le PAPIL. Selon lui, si ces résultats sont possibles aujourd’hui, ‘’c’est grâce à l’appui, la formation et à l’organisation des producteurs du GIE Ndioctor fort de 616 membres dont seulement 59 hommes ont bénéficié des techniciens du (PAPIL)’’.
Le PAPIL, financé par la BAD, compte à son actif plusieurs réalisations dans la vallée de Fayil dont la construction en 2009 d’une digue anti-sel longue de 440 mètres la digue anti-el dotée d’un déversoir de 20 mètres.
L’ouvrage d'un coût de 33 millions de francs CFA a permis de rendre à nouveau propice à l’agriculture 288 ha de la vallée de Fayil d'une surface totale de 600 hectares. Il a permis aussi de régénérer la biodiversité, a soutenu Mamadou Camara, chef de l’antenne Fatick du PAPIL.
‘’Au-delà, nous envisageons prochainement de réaliser deux autres digues anti-sel pour fermer complètement les trois portes d’entrée de la salinité dans la vallée de Fayil’’, a annoncé M. Camara. Il a ajouté, entre autres projets, la réalisation en cours d’une piste de 6,28 Kilomètres qui permettra le désenclavement de 6.800 habitants des villages environnants et d’accéder à la route nationale.
‘’Ceci dans l’objectif de permettre aux producteurs d’écouler leurs récoltes’’, a-t-il estimé.
La délégation de la BAD a visité des champs de producteurs et un périmètre communautaire reboisé.
Pour le chef du département Agriculture de l’institution bancaire africaine, Dougou Keita, ''les interventions initiées ont permis aux populations locales d’accroître leurs revenus mais aussi, la régénération de l’écosystème local’’.
Le Projet d’appui à la petite irrigation locale (Papil) intervient dans quatre régions : Fatick, Tambacounda, Kédougou et Kolda.
La posture de l’État face au FMI : « Nous comptons d’abord sur [nos] propres moyens »
