Monsieur Touré en tant que responsable du PDS que pensez-vous des audits enclenchés par le nouveau régime ?
Je dois d’abord dire que dans toute république et dans une démocratie qui se respecte, les audits sont souhaitables pour faire l’état des lieux.
Au Sénégal, nous avons un gouvernement qui vient de s’installer et qui ne veut pas déroger à cette obligation. Mais je crois que ces audits ne doivent pas être un prétexte de règlement de comptes.
Pour ce qui me concerne, j’avoue que ces audits ne méritent guères d’être le seul combat du PDS. Pourquoi tout ce vacarme et cette manipulation des militants. Le PDS ce n’est pas eux seuls.
Les urgences pour le PDS sont d’être à l’écoute et au contact des sénégalaises et des sénégalais pour la reconquête du pouvoir. Ces convocations de dignitaires du PDS constituent une stratégie machiavélique pour Macky Sall de rompre irréversiblement le lien entre le PDS et le peuple ; une manière de dire aux sénégalais que le PDS est un parti de prédateurs.
Et en procédant à de grandes mobilisations devant les juridictions, ils tombent dans le piège de Macky.
Mais Macky Sall était au PDS jusqu’en 2008
Voilà pourquoi je dis souvent à certaines personnes qui restent attachées au sens du dépassement que Macky Sall adopte une démarche revancharde (si on jette un regard aux clichés on ira jamais loin)
Revenons un peu sur sa déclaration de patrimoine. Même les militants de l’APR sont convaincus que cela n’est pas conforme à la réalité car, sans équivoque ils savent d’où sa fortune lui vient.
Quelle appréciation faites- vous de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite ?
Je suis parfaitement en phase avec les sénégalais qui déplorent cette flagrante convocation sélective. Pourquoi seulement la CREI s’oriente avec zèle vers les responsables du PDS alors que des riches en millions et en milliards et généralement apolitiques se la coulent douce sur leur fortune et surtout que ceux qui ont géré et qui sont maintenant aux affaires ne sont pas inquiétés. C’est de l’injustice !
La rancune est habitée par Macky Sall qui a choisi la période 2008 – 2012. Donc disons le bien avec courage : Macky est très mal placé pour traquer des biens supposés illicitement acquis
La CREI est le meilleur moyen de chasser les investisseurs et c’est immoral, amoral même que de demander à autrui l’origine de sa fortune. Qui plus est, dans un pays comme le notre l’investissement est la tête de liste des priorités pour une jeunesse en quête désespérée de la queue du diable pour la tirer. C’est pourquoi Barça ou Barsakh (malheur éradiqué avec brio par Wade) est redevenu une calamité.
Les sénégalais sont impatients. Ils sont pressés de voir le Sénégal devenir la France et non pressés de voir se réveiller au gnouf les libéraux qui ont quand même réalisé et entamé de grandes transformations à travers le pays et dans tous les secteurs.
Il n’ y a pas lieu d’attaquer ce tribunal au niveau international comme le suggère un grand responsable du PDS ; ce dernier devrait plutôt attaquer le président de la république sur le coût de la vie et ses engagements non tenus de son « Yonou Yokouté »
Doit- on oublier les préoccupations des militants du PDS et des sénégalais pour se consacrer exclusivement aux intérêts d’un groupe qui a géré et à qui on demande de rendre compte ? Je dis non !
Entre Macky Sall et les chefs religieux, les rapports sont quelques fois heurtés. Votre opinion ?
Je ne serai pas long sur cette question mais je demeure aujourd’hui plus que jamais convaincu que dans un pays comme le nôtre, les marabouts ne doivent pas être en marge des activités de nos gouvernants. Il doit arrêter de tenir des propos qui heurtent le statut, le rang et l’honorabilité de ces guides qui incarnent des millions d’opinions. En plus, quand ça va mal, on se dirige tous vers ces religieux qui sont inégalables et indispensables dans la régulation sociale. Alors si on est de bonne foi, on ne peut pas gouverner en les ignorant.
Macky est- il en réalité dans l’exercice de la rupture prônée ?
La rupture pour lui devrait commencer par se démettre de sa fonction de président de l’APR pour être logique avec lui-même et conséquent avec les Assises Nationales
Comment veut- on opérer une rupture en se dotant un fonds politique de 8 milliards, acheter un hélicoptère à 8 milliards et tant d’autres gabegies qui seraient toutes difficiles d’énumérer parce que la liste est longue. Ce qui me choque c’est la poudre jetée aux yeux des populations lorsqu’on a supprimé le Senat (qui avait plusieurs prétendants) à cause du fallacieux prétexte des inondations. Autre chose, Il est élu pour rester au palais et non aller déjeuner ou diner à Mermoz. Ce qui coute cher au contribuable sénégalais.
La rupture c’est fondamentalement la bonne gouvernance. On a pas besoin d’aller loin pour savoir à qui sont confiés les positions stratégiques et sources financières de l’Etat je peux citer entre autres, l’ARTP, la LONASE, le Projet de Réformes des Institutions de l’Etat qui est confié à un vétéran plus âgé que Wade sans oublier la gestion patrimoniale et clanique de certaines affaires effectuée par ses plus proches dans une cupidité et une voracité caractérisées. Où sont les Latif Coulibaly, Abdou Aziz Diop et consorts, donneurs de leçons hier et servis du gâteau aujourd’hui. Les ‘’ bœufs ‘’sont-ils devenus des margouillats ?
En matière de rupture, je constate avec amertume comme tous mes compatriotes que ce mandat de Macky Sall est une douloureuse parenthèse. Aucun projet d’investissement grandeur nature n’est présenté aux sénégalais. Même les chantiers inachevés de Wade sont restés en l’état. Aucune vision, sinon audits par ci, convocation par là, emprisonnement par ailleurs. Il perd son temps et fait perdre aux sénégalais leurs temps. L’état de grâce est révolu.
Que pensez- vous de Wade, de sa succession et de l’avenir du PDS ?
Abdoulaye Wade est un grand homme qui est entré dans le cercle restreint des leaders de l’Histoire. Je n’ai pas besoin d’insister sur son parcours mais il doit savoir, et je le dis avec beaucoup de respect, que sa carrière est derrière lui.
A son âge on se détourne du pouvoir et de ses bruits pour se consacrer à Dieu par la grâce de Qui il a géré ce pays pendant 12 années.
Le PDS n’appartient à personne, il appartient à tout citoyen désireux de contribuer à l’effort de construction d’une nation forte, unie et émergente. Donc tout militant ou tout responsable qui se sent capable de diriger ce grand parti peut briguer le suffrage des libéraux.
L’avenir du PDS, c’est le profil, l’envergure, la légitimité et le parcours de celui qui lors du congrès sera élu et non parachuté.
La modernisation du PDS n’impose pas la création de courants mais l’aménagement de plages de discussions régulières, franches dans l’unité autour de questions cruciales comme le monde rural, l’éducation, les femmes, les jeunes, la santé, l’accès à l’eau potable par exemple afin que de retour au pouvoir les charges soient moins lourdes.
Les courants de pensées ou ce qui leur ressemble décèlent de manière transparente des tirs de ficèles, source de division et d’éclatement et le PDS n’en a pas besoin. Arrêtons les débats de salons, les séminaires, les ateliers et autres activités que les militants ne voient qu’à la télé ; sortons des sentiers battus et faisons le tour du Sénégal pour savoir comment vivent et de quoi les sénégalais ont besoin. Je crois que le PDS a intérêt à exploiter ce temps de privation de la liberté de circuler en vue des locales de 2014.
Macky Sall l’a fait pendant 3ans et il ne l’a pas regretté. A bon entendeur !
Je dois d’abord dire que dans toute république et dans une démocratie qui se respecte, les audits sont souhaitables pour faire l’état des lieux.
Au Sénégal, nous avons un gouvernement qui vient de s’installer et qui ne veut pas déroger à cette obligation. Mais je crois que ces audits ne doivent pas être un prétexte de règlement de comptes.
Pour ce qui me concerne, j’avoue que ces audits ne méritent guères d’être le seul combat du PDS. Pourquoi tout ce vacarme et cette manipulation des militants. Le PDS ce n’est pas eux seuls.
Les urgences pour le PDS sont d’être à l’écoute et au contact des sénégalaises et des sénégalais pour la reconquête du pouvoir. Ces convocations de dignitaires du PDS constituent une stratégie machiavélique pour Macky Sall de rompre irréversiblement le lien entre le PDS et le peuple ; une manière de dire aux sénégalais que le PDS est un parti de prédateurs.
Et en procédant à de grandes mobilisations devant les juridictions, ils tombent dans le piège de Macky.
Mais Macky Sall était au PDS jusqu’en 2008
Voilà pourquoi je dis souvent à certaines personnes qui restent attachées au sens du dépassement que Macky Sall adopte une démarche revancharde (si on jette un regard aux clichés on ira jamais loin)
Revenons un peu sur sa déclaration de patrimoine. Même les militants de l’APR sont convaincus que cela n’est pas conforme à la réalité car, sans équivoque ils savent d’où sa fortune lui vient.
Quelle appréciation faites- vous de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite ?
Je suis parfaitement en phase avec les sénégalais qui déplorent cette flagrante convocation sélective. Pourquoi seulement la CREI s’oriente avec zèle vers les responsables du PDS alors que des riches en millions et en milliards et généralement apolitiques se la coulent douce sur leur fortune et surtout que ceux qui ont géré et qui sont maintenant aux affaires ne sont pas inquiétés. C’est de l’injustice !
La rancune est habitée par Macky Sall qui a choisi la période 2008 – 2012. Donc disons le bien avec courage : Macky est très mal placé pour traquer des biens supposés illicitement acquis
La CREI est le meilleur moyen de chasser les investisseurs et c’est immoral, amoral même que de demander à autrui l’origine de sa fortune. Qui plus est, dans un pays comme le notre l’investissement est la tête de liste des priorités pour une jeunesse en quête désespérée de la queue du diable pour la tirer. C’est pourquoi Barça ou Barsakh (malheur éradiqué avec brio par Wade) est redevenu une calamité.
Les sénégalais sont impatients. Ils sont pressés de voir le Sénégal devenir la France et non pressés de voir se réveiller au gnouf les libéraux qui ont quand même réalisé et entamé de grandes transformations à travers le pays et dans tous les secteurs.
Il n’ y a pas lieu d’attaquer ce tribunal au niveau international comme le suggère un grand responsable du PDS ; ce dernier devrait plutôt attaquer le président de la république sur le coût de la vie et ses engagements non tenus de son « Yonou Yokouté »
Doit- on oublier les préoccupations des militants du PDS et des sénégalais pour se consacrer exclusivement aux intérêts d’un groupe qui a géré et à qui on demande de rendre compte ? Je dis non !
Entre Macky Sall et les chefs religieux, les rapports sont quelques fois heurtés. Votre opinion ?
Je ne serai pas long sur cette question mais je demeure aujourd’hui plus que jamais convaincu que dans un pays comme le nôtre, les marabouts ne doivent pas être en marge des activités de nos gouvernants. Il doit arrêter de tenir des propos qui heurtent le statut, le rang et l’honorabilité de ces guides qui incarnent des millions d’opinions. En plus, quand ça va mal, on se dirige tous vers ces religieux qui sont inégalables et indispensables dans la régulation sociale. Alors si on est de bonne foi, on ne peut pas gouverner en les ignorant.
Macky est- il en réalité dans l’exercice de la rupture prônée ?
La rupture pour lui devrait commencer par se démettre de sa fonction de président de l’APR pour être logique avec lui-même et conséquent avec les Assises Nationales
Comment veut- on opérer une rupture en se dotant un fonds politique de 8 milliards, acheter un hélicoptère à 8 milliards et tant d’autres gabegies qui seraient toutes difficiles d’énumérer parce que la liste est longue. Ce qui me choque c’est la poudre jetée aux yeux des populations lorsqu’on a supprimé le Senat (qui avait plusieurs prétendants) à cause du fallacieux prétexte des inondations. Autre chose, Il est élu pour rester au palais et non aller déjeuner ou diner à Mermoz. Ce qui coute cher au contribuable sénégalais.
La rupture c’est fondamentalement la bonne gouvernance. On a pas besoin d’aller loin pour savoir à qui sont confiés les positions stratégiques et sources financières de l’Etat je peux citer entre autres, l’ARTP, la LONASE, le Projet de Réformes des Institutions de l’Etat qui est confié à un vétéran plus âgé que Wade sans oublier la gestion patrimoniale et clanique de certaines affaires effectuée par ses plus proches dans une cupidité et une voracité caractérisées. Où sont les Latif Coulibaly, Abdou Aziz Diop et consorts, donneurs de leçons hier et servis du gâteau aujourd’hui. Les ‘’ bœufs ‘’sont-ils devenus des margouillats ?
En matière de rupture, je constate avec amertume comme tous mes compatriotes que ce mandat de Macky Sall est une douloureuse parenthèse. Aucun projet d’investissement grandeur nature n’est présenté aux sénégalais. Même les chantiers inachevés de Wade sont restés en l’état. Aucune vision, sinon audits par ci, convocation par là, emprisonnement par ailleurs. Il perd son temps et fait perdre aux sénégalais leurs temps. L’état de grâce est révolu.
Que pensez- vous de Wade, de sa succession et de l’avenir du PDS ?
Abdoulaye Wade est un grand homme qui est entré dans le cercle restreint des leaders de l’Histoire. Je n’ai pas besoin d’insister sur son parcours mais il doit savoir, et je le dis avec beaucoup de respect, que sa carrière est derrière lui.
A son âge on se détourne du pouvoir et de ses bruits pour se consacrer à Dieu par la grâce de Qui il a géré ce pays pendant 12 années.
Le PDS n’appartient à personne, il appartient à tout citoyen désireux de contribuer à l’effort de construction d’une nation forte, unie et émergente. Donc tout militant ou tout responsable qui se sent capable de diriger ce grand parti peut briguer le suffrage des libéraux.
L’avenir du PDS, c’est le profil, l’envergure, la légitimité et le parcours de celui qui lors du congrès sera élu et non parachuté.
La modernisation du PDS n’impose pas la création de courants mais l’aménagement de plages de discussions régulières, franches dans l’unité autour de questions cruciales comme le monde rural, l’éducation, les femmes, les jeunes, la santé, l’accès à l’eau potable par exemple afin que de retour au pouvoir les charges soient moins lourdes.
Les courants de pensées ou ce qui leur ressemble décèlent de manière transparente des tirs de ficèles, source de division et d’éclatement et le PDS n’en a pas besoin. Arrêtons les débats de salons, les séminaires, les ateliers et autres activités que les militants ne voient qu’à la télé ; sortons des sentiers battus et faisons le tour du Sénégal pour savoir comment vivent et de quoi les sénégalais ont besoin. Je crois que le PDS a intérêt à exploiter ce temps de privation de la liberté de circuler en vue des locales de 2014.
Macky Sall l’a fait pendant 3ans et il ne l’a pas regretté. A bon entendeur !
Ndiolé, "diamant" à l'état brut
