Entreprenariat : Alioune Sarr oriente les jeunes vers la transformation des produits locaux

Le ministre du Commerce, du secteur informel, de la consommation, de la promotion des produits locaux et des Pme invite les jeunes à entreprendre dans la transformation des produits locaux et des services. En effet, la plupart des pays africains exportent les matières de base. Or c’est dans la transformation et la création de valeur ajoutée qu’on crée de la richesse et de l’em­ploi. «Nous poussons à ce que les initiatives soient orientées vers la création d’entreprises de transformation pour éviter toutes ces exportations de produits bruts qui ne font que crever notre balance commerciale et qui ne génèrent pas toute la richesse nécessaire pour couvrir notre besoin en emplois, mais également en recettes  fiscales», a dit Alioune Sarr.

Il s’exprimait hier à l’issue de la cérémonie de lancement de la Semaine mondiale de l’entreprenariat au Sénégal, parrainée à titre posthume par feu Mamadou Lamine Niang, ancien président de la Chambre de commerce, d’industrie et d’agriculture de Dakar. Selon les organisateurs, cet événement est le plus grand rassemblement mondial d’innovateurs et d’entrepreneurs qui créent des emplois, lancent des start-up, donnent vie à des idées, favorisent la croissance économique et contribuent à l’amélioration du bien-être social. «Chaque année, en novembre, la semaine inspire les gens, via des activités locales, nationales et internationales conçues pour les aider à explorer leurs potentiels d’autoentrepreneur et d’innovateur», a dit le fondateur de Jokkolabs. A l’instar de 160 pays, informe Karim Sy, le Sénégal va fêter l’entreprenariat jusqu’au 20 novembre à travers divers événements pour montrer la diversité des talents et des initiatives des entrepreneurs dans les secteurs traditionnels et innovants.
Selon le directeur  général de l’Agence de développement et d’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adep­me), il y a  un déficit d’entrepreneurship au Sénégal qu’il faut absolument corriger. Pourtant, précise Mabousso Thiam, ce ne sont pas les opportunités qui manquent. Elles existent dans tous les secteurs, notamment dans celui des Tic.  

Pour John Marshall, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Dakar, la volonté, l’esprit et l’intérêt d’entreprendre existent au Sénégal, mais il manque l’accompagnement des jeunes entrepreneurs sénégalais qui ont des idées et  la capacité humaine.