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ELECTIONS CONSULAIRES, QUELS ENJEUX POUR LA CCIAD ? (par PAPE SENE)

L’annonce par le Ministre du Commerce, du secteur informel, des organisations de consommateurs et de la promotion des produits locaux et des PME, de la tenue prochaine des élections consulaires a mis les milieux économiques sens dessus, dessous. Une effervescence particulière chez des opérateurs économiques adeptes du « vivre mieux, c’est vivre caché ». Dans la région de Dakar, la capitale, ce scrutin prend des allures de référendum contre l’ancienne équipe du président Amadou Lamine Niang dont l’élection en 2010 a fait l’objet d’un feuilleton judiciaire qui a plombé le fonctionnement de la plus grande et plus ancienne institution consulaire de l’Afrique au Sud du Sahara.


ELECTIONS CONSULAIRES, QUELS ENJEUX POUR LA CCIAD ? (par PAPE SENE)
Amadou Lamine Niang, inamovible président de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) ne sera pas candidat à sa propre succession. Le sort en est jeté depuis belle lurette. Le PDG de la société EQUIP PLUS est obligé de lâcher le morceau,  obligé de se plier devant les textes organisant les Chambres de Commerce d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal(CCIAS) fixant à deux mandats successifs tout au plus la présidence à ces organisations faitières. Une sortie plutôt honorable pour l’homme dont la dernière élection à la tête de la CCIAD a été contestée du début à la fin, par une liste adverse qui en dépit d’une décision  favorable de la Cour  d’Appel de Dakar confirmée par la Cour Suprême n’a jamais été  rétablie dans ses droits. Ibrahima Diagne et compagnie ont durant plus de 6 ans rongé leur frein, avalé des couleuvres  devant l’injustice dont ils étaient victimes.  
Un mélodrame satiné de procédures judiciaires qui normalement devrait prendre fin à l’annonce de l’ouverture des listes électorales pour des élections consulaires plusieurs fois reportées, mais que nenni !  Parti par la porte, le président sortant veut rentrer par la fenêtre ! Son mode opératoire : prendre le parti d’une fraction du patronat  déterminée à conserver  une citadelle réputée imprenable.  C’est connu, la CCIAD héritière des comités de commerce mis en place depuis 1860 à Dakar par une ordonnance du gouverneur général de l’Afrique Occidentale Française (AOF) a toujours servi les intérêts de puissants lobbies économiques, les grandes maisons de commerce de la métropole d’abord, d’un club fermé de patrons sénégalais ensuite. Des présidents d’organisations patronales autoproclamés  qui règnent  sur des associations depuis des décennies ne représentant que leurs propres intérêts avec la complicité passive des pouvoirs publics. 
Le Conseil National du Patronat (CNP), le Conseil National des Employeurs du Sénégal (CNES), le Mouvement National Des Entreprises du Sénégal (MDES) combien de bataillons ? Pour reprendre une formule stalinienne. Qui peut nous dire la force de frappe de ses organisations patronales dont les chefs de file sont plus visibles dans les coulisses des voyages présidentiels que dans les pétaudières de production industrielle. Tiens, le sieur Baidy Agne  a été aperçu dans les lambris dorés de la salle des banquets de la présidence de la république lors du Dialogue Nationale. Bien sûre, il a distillé un discours aérien sur l’amélioration de l’environnement des affaires, sur la préférence nationale dans l’octroi des marchés publics, bref une rengaine bien sentie sur l’utilité et l’importance de patron sans personnel et d’employeurs sans employés ! Autant l’alternance constitue la respiration de la démocratie au sommet de l’Etat, dans les parties politiques et organisations de la société civile qu’au niveau des organisations patronales et privées. Les dictateurs et les arrivistes n’ont pas ce « maudit » mot dans leur vocabulaire. 
C’est ce groupe rompu au trafic d’influence, ennemi juré des commerçants de base, entre Sandaga, Petersen et marché HLM  qui entend perpétuer le règne des cols bleus au sein de la Chambre de Commerce d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD) avec un objectif caché : soigner les arrières du président sortant dont plus de vingt ans de gestion bonapartiste de l’institution pourrait  révéler des choses peu orthodoxes avec les règles de bonne gestion et de transparence. Pour rappel, la CCIAD n’a jamais été dirigée par un opérateur économique. De Charles GALLENKA à Mamadou Lamine NIANG, en passant par Issa DIOP qui venait de quitter la Direction de la Senelec.  
Le conglomérat de patrons dépassés par les nouveaux paradigmes économiques  a sonné le tocsin, alerté par une candidature de dernière minute : celle du président de la chambre de commerce du Saloum, Serigne Mboup.  Le patron de l’Union Nationale des Chambres de Commerce d’Industrie et d’Agriculture du Sénégal (UNCCIAS) suscite une peur bleue chez la bande à Amadou Lamine Niang. Pour quelle raison ? Allez savoir. La mise en scène de l’union sacrée des organisations patronales précitées appuyée pour la  circonstance de la fraction de l’UNACOIS contrôlée par IDY THIAM  est symptomatique du danger redouté au cas où ce bastion serait perdu. Cette soi-disant coalition veut isoler Serigne Mboup, alors qu’avec leur maladroite méthode, elle lui met le pied sur l’étrier. 
Le camp du patron du groupe CCBM qui veut réconcilier la CCIAD avec les véritables opérateurs économiques de la région de Dakar, redorer le blason d’une institution qui doit être le fer de lance, la locomotive des chambres consulaires du Sénégal, fait peur. La raison est simple , les milieux conservateurs incarnés par ces patrons à la petite semaine entendent circonscrire la mission de la CCIAD à négocier intra muros des marchés pour un groupe d’amis , à prendre l’Etat en otage en lui faisant croire qu’ils sont les représentants légitime du secteur privé national ou à encombrer les voyages présidentiels en touristes .Pour rien au monde , ils ne voudront perdre ses avantages et prébendes.   
C’est pourquoi le prochain scrutin consulaire dans la région de Dakar, voudra son pesant de voix  et sa dose de suspens .Qui de la vielle garde drivée en coulisse par le président sortant avec ses acolytes des organisations patronales, ou des jeunes turcs avec à leur tète le patron de l’UNCCIAS, Serigne Mboup va l’emporter ? Un combat dantesque dont le verdict est attendu avec impatience par les milieux économiques du pays.  
                                                                         PAPE SENE  
                                                                        Journaliste –consultant  
                                                                        Directeur du cabinet TEMPS PUBLIC


Dimanche 5 Juin 2016 - 09:03





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