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Dyana Gaye : ‘’Des étoiles’’ porteuses d’espoirs et de symboles

SETAL.NET-La réalisatrice sénégalaise Dyana Gaye, dont le premier long-métrage ‘’Des étoiles’’ sera en compétition pour l’Etalon d’or de Yennenga, le Grand Prix du Fespaco (24-ème édition à partir de samedi), porte avec elle des espoirs, mais surtout des symboles qui engagent l’avenir d’un secteur, tant au plan de sa structuration économique que des défis artistiques et esthétiques à relever.


Au tableau des films en compétition à Ouagadougou, Dyana Gaye succède à une lointaine aînée, la Sénégalaise Safi Faye – première femme d’Afrique au Sud du Sahara auteur d’un long-métrage, ‘’Kaddu Beykat’’ (Lettre paysanne), sorti en 1975 et lauréate d’une Mention spéciale au palmarès du Fespaco, en 1976. Il y a deux autres symboles en toile de fond de cette présence de la jeune réalisatrice à ce niveau de visibilité : elle est inscrite en compétition officielle deux ans après un compatriote de la même génération, Alain Gomis, le premier Sénégalais à avoir décroché la récompense suprême depuis l’institution de la compétition en 1972. Son film est coproduit par la même structure CINEKAP, dirigée par Oumar Sall, qui a coproduit ‘’Tey’’ d’Alain Gomis. ‘’Des étoiles’’ permet ainsi de remettre en avant la production dans une biennale du cinéma étiquetée ‘’festival de réalisateurs’’. Le film offre donc une occasion d’accorder une meilleure attention à cet important maillon de la chaîne de fabrication d’un film, en le soutenant, parce qu’en s’engageant dans un contexte économique fragile comme celui du Sénégal, le producteur passe son temps à surfer sur des risques et des obstacles. La récente dotation – au titre de l’année 2014 - du Fonds de promotion de l’industrie cinématographique (FOPICA), à hauteur d’un milliard de francs CFA a permis à de nombreuses boîtes de production de se structurer aux plans administratif et législatif. Mais le plus serait, de la part des pouvoirs publics sénégalais, d’adopter d’audacieuses mesures d’incitation fiscale. Cela aurait le double avantage d’encourager les producteurs locaux et d’en attirer d’autres de l’étranger. En intégrant le cercle des auteurs qui peuvent prétendre briller sur la scène du plus grand festival de cinéma africain, Dyana Gaye franchit une nouvelle étape dans sa jeune carrière. La quarantaine – Dyana Gaye est née en 1975 à Paris – a déjà, à défaut d’une filmographie fournie, un discours qui met en valeur des aventures humaines qui partent de l’intérieur. Quatre courts-métrages réalisés entre 2000 et 2010 et ce premier long-métrage, ‘’Des étoiles’’, partent d’abord de personnages touchants, dont Dyana Gaye tente de transmettre la sensibilité, les doutes et espérances. Dans son travail artistique, elle est concentrée sur les personnages, non pas que l’environnement n’est pas important, mais parce que le focus sur les premiers et sur les différentes situations auxquelles ils font face permet de lier leur histoire individuelle à celle d’autres éléments de ses films. Avec ses courts-métrages ‘’Une femme pour Souleymane’’ (2000), ‘’J'ai deux amours’’ (2004), ‘’Deweneti’’ (2006), ‘’Un transport en commun (2010), Dyana Gaye a acquis, de Clermont-Ferrand à Toronto, en passant par Ouagadougou, Locarno ou Dubaï, une reconnaissance que la sélection de son film ‘’Des étoiles’’ à la 24-ème édition du Fespaco vient conforter en la prolongeant. Comme ‘’Des étoiles’’ prolonge quelque part ‘’Un transport en commun’’ en développant les trajectoires de deux personnages, Souki et Malick. A partir du film ‘’Un transport en commun’’, la réalisatrice prend Souki, qui allait à l’enterrement de son père, et de Malick – qui devient Sophie dans le long-métrage - sur le point d’émigrer en Italie. D’où cette idée de voyage et d’exil que Dyana Gaye installe, pour ‘’Des étoiles’’, dans trois villes : Turin, New York et Dakar, un peu semblables mais si différentes. Dyana Gaye a co-écrit le scénario du film ‘’Des étoiles’’ avec Cécile Vargaftig, scénariste et écrivain. Sur la musique, elle a collaboré – pour la quatrième fois - avec le compositeur Baptiste Bouquin. ‘’Nous cherchons un espace musical pour une communication entre tradition africaine et tradition occidentale. Notre intention était de ne pas marquer trop fortement l’identité des lieux mais plutôt de les relier’’, explique Dyana Gaye dans la note d’intention du film. Au-delà de la musique, elle tisse beaucoup d’autres liens. Et pas seulement pour ce film en compétition au Fespaco 2015.


Vendredi 27 Février 2015 - 14:46





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