Donald Trump est d’une humeur plus combative que jamais: non content de menacer la Corée du nord de destruction totale, de traiter l’Iran d’Etat voyou, de batailler avec son propre parti, le voilà qui s’en prend maintenant, après Hollywood, au monde du sport.
Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
Dernier objet en date de son courroux, la Ligue nationale de football américain : il ne peut supporter ces joueurs rebelles qui lors de l’exécution de l’hymne national au début des matchs refusent de se lever et mettent un genou à terre pour protester contre le traitement des Noirs par la police. Vendredi soir en Alabama, lors d’une réunion publique avec ses supporteurs, Donald Trump exprime un souhait :
« Est-ce que vous n’aimeriez pas voir un de ces propriétaires d’équipes de la NFL dire,quand quelqu’un manque de respect à notre drapeau, sortez-moi ce fils de pute du terrain, il est viré, VIRÉ ? »
Tweet vengeur
Mais les footballeurs ne sont pas les seuls dans le viseur du magnat new-yorkais. L’équipe des Warriors qui avait remporté la finale du championnat de basket-ball NBA devait, comme c’est la tradition, être reçue en février prochain à la Maison Blanche. Mais son joueur-vedette Stephen Curry, en désaccord politique avec Trump, s’est dit réticent.
Du coup, le président a retiré l’invitation à toute l’équipe, la privant de ce qu’il a appelé « un grand honneur ». LeBron James, autre star du basket, est venu soutenir Curry avec ce tweetvengeur adressé au chef de l’exécutif : « aller à la Maison Blanche était un honneur avant que vous n’y soyez. »