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Djibril Bâ,(CCR): «Il ne faut pas laisser le découragement...»

SETAL.NET-Membre de la coordination des cadres républicains dont il préside la commission infrastructures, équipement et transport, Djibril Bâ salue la démarche consensuelle adoptée par le chef de l’Etat vis-à-vis de ses alliés. Cependant, il n’en évoque pas moins l’impératif de redynamiser l’Alliance pour la République pour éviter qu’un sentiment de découragement gagne la base du parti.


Après avoir rencontré la coalition Macky 2012, le chef de l’Etat a pris part samedi dernier au séminaire de Benno Bokk Yaakaar où il a lancé un appel fédérateur à ses alliés. Quelle lecture faites-vous de cette initiative ?
 
Nous ne pouvons que saluer cette belle initiative du président de la République. Cela s’inscrit dans la démarche logique du président qui disait «Gagnons ensemble, gouvernons ensemble». Depuis son accession à la magistrature suprême de ce pays, sa démarche a toujours été consensuelle. Il a toujours associé les alliés à tout ce qui se fait : dans la composition du gouvernement, dans la composition de l’Assemblée nationale et même lors des dernières élections locales le président de la République nous avait recommandé, au niveau de l’Alliance pour la République, de cheminer avec les alliés qui étaient parties prenantes pour constituer des listes consensuelles. Je crois que c’est une démarche assez cohérente, assez responsable, et une démarche participative ; parce qu’après les élections c’est la construction d’un Sénégal émergent et je pense que pour que le président puisse réaliser deux choses qui lui tiennent vraiment à cœur c'est-à-dire le Pse et l’acte III de la décentralisation il faut qu’il associe, au-delà même des partis politiques qui l’ont accompagné tous les Sénégalais et Sénégalaises qui ont envie de contribuer au développement de ce pays. Quant à cette rencontre avec Benno Bokk Yaakaar qui a eu lieu samedi dernier, je pense que cette ouverture est à saluer. Mais je dirais aussi au président de la République de faire attention. Il faut consolider les acquis et ne pas laisser un sentiment de découragement gagner les bases de l’Alliance pour la République. Et pour ce faire je pense que les responsables politiques, les militants de ce parti, au lieu de se battre pour être à la tête des structures du parti doivent faire fonctionner les structures pour qu’il y ait l’animation politique qui s’impose pour rendre  notre parti plus vivant et leader des coalitions comme Macky 2012 ou encore Benno Bokk Yaakaar. La tête de pont doit être l’Alliance pour la République. Pour ce faire il faut que toutes les structures du parti, en commençant par la coordination des jeunesses républicaines, la coordination des cadres, le mouvement des femmes, le mouvement des sages organisent des activités qui font vivre le parti et qui font bouger les choses. Il faut le reconnaitre, on a un jeune parti qui s’est tout de même distingué dans l’histoire politique de notre pays. C’est très rare de voir un parti remporter les élections moins de quatre ans après sa création.
 
Comment mettre à plat les querelles de positionnement inhérentes à l’Apr ?
 
Ce n’est pas l’occupation des responsabilités qui est l’élément le plus important. Il faudrait plutôt penser à animer, à faire bouger les structures. C’est cela le plus important. C’est comme cela que nous pourrons rendre service  non seulement au parti, mais aussi au président de la République et aux populations. Il faudrait que les populations perçoivent que les politiques ne sont pas là pour eux même parce que cette idée est la plus répandue. La rupture doit également se situer à ce niveau, que les gens ressentent que la classe politique est là exclusivement au service des populations. D’ailleurs certains camarades reprochent au président de la République de s’occuper plus de l’Etat que du parti.
 
Il s’agit de massifier et de consolider la mouvance présidentielle à travers les alliances. Cette dynamique unitaire est-elle apte à survivre aux prochaines échéances électorales qui pourraient enregistrer la candidature de certains alliés ?
Cette histoire de parti unique fort, cette histoire de parti Etat est révolue. Aujourd’hui c’est des dynamiques d’ensemble qui ont une portée constructive qui sont à l’ordre du jour. L’essentiel pour moi est qu’il y ait un large consensus autour du président de la République, autour de ce qu’il fait. En réalité nous accompagnons un leader qui a une vision pour le Sénégal,pour le développement économique et social de ce pays. Et ce leader c’est le chef de parti de l’Apr. Donc il faut un large consensus autour des idées, autour des programmes, autour de l’ambition que le président a pour le Sénégal. Il faut faire partager cette ambition non seulement aux politiques mais aussi à l’écrasante majorité des populations. Pour ma part j’estime qu’un parti a vocation à s’ouvrir, un parti a vocation à devenir beaucoup plus fort, à se massifier, à être beaucoup plus représentatif au niveau national, mais aussi au niveau international en ce qui concerne la diaspora. Nous avons au niveau de l’Alliance pour la République un travail important à faire. Le problème n’est pas de fermer la porte aux autres parce qu’au cas échéant les gens vont défoncer la porte et il y aura l’anarchie. Ce qui est le plus important c’est de s’organiser de sorte à pouvoir accueillir d’autres personnes, même apolitiques ; et le plus important c’est de leur faire partager la vision du développement économique et social de ce pays qui est le plan Sénégal émergent qui est très cher au président de la République. D’aucun diront que cela fait beaucoup de théorie, mais il faut que ces réalisations à partir de 2015 sortent de terre. C’est pourquoi le chef du  gouvernement Mohamed Dionne quand il a été choisi par le chef de l’Etat pour mettre en œuvre cette vision a dit très tôt aux Sénégalais qu’il faut que l’on se mette au travail. Qu’on arrête le bavardage. Ce qui est le plus important c’est de donner l’exemple aux Sénégalais. Que l’on se mette tous au travail et qu’on comprenne que les élections sont derrière nous. D’ici 2017 ce qu’il y a lieu c’est de changer la face de ce pays. On ne peut plus leurrer les Sénégalais, les Sénégalais ont une forte culture démocratique, ils comprennent la portée de la carte électorale et ils vont voter pour un homme qui fait bouger les choses. Donc cela ne sert à rien de s’inscrire dans certaines querelles. Le plus important c’est de voir comment rassembler le  maximum de personnes autour de cette vision du président et de mettre des jalons assez forts qui à l’horizon 2017 permettront aux Sénégalais de voir que cet homme, Macky Sall, n’est animé que par la volonté de développer ce pays.
 
Le président de la République a affiché sa volonté de réduire le train de vie de l’Etat mais en parallèle il a procédé à l’augmentation des salaires des directeurs généraux d’agence, il a aussi doublé le budget du Conseil économique social et environnemental. N’est ce pas une démarche paradoxale ?
 
Depuis le début de son magistère la rationalisation des ressources de l’Etat a été au cœur des préoccupations du président de la République. Il faut  aussi reconnaitre que dans ce souci de rationalisation il faut quand même comprendre que les directeurs généraux des agences ne sont pas tous logés à la même enseigne. Le fossé est grand entre les agences catégorie une et celles catégorie 4. Cela va de 5 000 000 à 1 250 000 de francs Cfa. L’essentiel c’est que les gens comprennent que c’est pour permettre à ces Sénégalais à qui on a confié des responsabilités de ne pas faire de détournements de deniers publics. C’est pourquoi le président a créé l’Ofnac pour dire : «attention il y a la Crei pour juger les gens qui ont détourné les deniers publics mais après nous serons appelés à rendre compte de notre gestion». C’est une bonne mise en garde à l’endroit de ceux à qui il a confié des responsabilités. Donc  moi je pense qu’il faut juger globalement, ne pas s’appesantir sur je ne dirais pas que c’est des détails. C’est vrai qu’il est important pour le goorgorlou sénégalais qui voit qu’on augmente mais il faut regarder la démarche globale. Ce qui est le plus important c’est l’intention qui anime la personne en posant certains actes. Ce qui anime le président ce  n’est pas le gaspillage, au contraire c’est la rationalisation des ressources. D’ailleurs vous avez remarqué que les structures qui s’occupaient de l’emploi des jeunes ont été regroupées. C’est quatre agence qu’on a regroupées en une seule structure pour rendre l’action gouvernementale beaucoup plus efficiente et permettre aux partenaires techniques et financiers d’avoir un seul interlocuteur et çà c’est un soucis constant dans la démarche du président de la République. C’est vrai que toute œuvre humaine est à parfaire, le plus important c’est de  comprendre que l’ambition du président est de faire bouger le Sénégal et ne pas verser dans le népotisme ou le favoritisme. Il a l’ambition de se battre contre l’injustice sociale. Je profite de cette occasion pour lancer un appel à l’ensemble de mes camarades de parti, de quelque structure qu’ils soient. Essayons d’avoir un esprit de dépassement et de nous unir autour de l’essentiel. C’est le développement économique et social du Sénégal. Il faut accompagner le président dans la mise en œuvre du Pse. On n’a pas, au Sénégal et en Afrique, cette culture de travailler pour les générations futures et il faudrait que tout un chacun s’implique pour renverser cette tendance.
 
Par Mohamed NDJIM

 
 
 
 
 
 


Mardi 21 Octobre 2014 - 21:02





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