Depuis plus d’une semaine, on ne parle que de cette histoire de viol dans la commune de Diourbel et ses environs. Amadou Thiam, un élève en classe de 1ère au nouveau lycée de Diourbel, est accusé de viol sur sa voisine A. Sèye, à peine âgée de 14 piges. D’ailleurs, l’arrestation de l’adolescent en tout début de semaine avait été à l’origine d’un mouvement de grève décrété par des camarades. Du coup, c’est tout le système éducatif qui s’est retrouvé paralysé.
Devant le juge ce jeudi, Amadou Thiam (né en 1997 à Diourbel) a reconnu avoir couché avec A. Sèye, mais il soutient qu’il ne s’agissait pas de viol mais plutôt d’une relation sexuelle à laquelle la fillette était consentante. Les faits ont eu lieu le jour du Gamou. Et d’après le prévenu qui a déclaré avoir cédé à la provocation de la gamine, c’est cette dernière qui l’a "allumé" dans le salon pour qu’il la retrouve dans une autre chambre. Là-bas, il a posé sa main sur les parties intimes de A. Sèye qui n’a pas dit non. Ensuite, il a eu avec elle des rapports sexuels.
Une thèse réfutée énergiquement par la gamine qui a déclaré à la barre que Amadou Thiam, qu’elle a toujours considéré comme son propre grand frère, l’a surprise dans son sommeil pour abuser d’elle au moment où toute sa famille était allée assister au « Thiante ». Aussi, A. Sèye a expliqué n’avoir rien dit à sa mère de peur de sa réaction. Du coup, ce n’est que lorsque les premiers signes de sa grossesse se sont manifestés, que sa mère a eu vent de l’histoire.
Le procureur de la république se rapportant « à la sagesse du tribunal », et la mère de la gamine refusant de réclamer un sou au prévenu, Me Abdoulaye Babou, avocat de la défense a plaidé pour « une application extrêmement bienveillante de la loi à l’encontre de Amadou Thiam qui est un enfant qui a toute sa vie devant lui ». L’affaire a été mise en délibéré au jeudi 12 mai prochain.
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