En raison de ses capacités physiques, de sa volonté d’assouvir une revanche à tout prix avant sa retraite, Yékini peut logiquement inspirer un sentiment de crainte chez ses éventuels adversaires dans l’arène. Yékini a toujours été un mythe dans la lutte avec frappe et même dans celle dite simple ; Le seul lutteur à être resté quinze ans sans connaitre la défaite est traité avec méfiance et prudence par ses rivaux. Sinon comment comprendre qu’un lutteur de cette envergure, avec tout l’aura et le palmarès qu’il a, tant au niveau national qu’international, puisse être confronté à des difficultés pour disputer un combat ? Baboye, Moustapha Gueye, Tyson, Bombardier ont pu décrocher des combats après un revers. Yékini est coincé dans une oisiveté sportive qui n’est fondée sur aucune raison indiscutable. Le leader de l’école de lutte Ndakaru a tous les attributs pour disputer un combat avant la fin de sa carrière. Son retour dans l’arène, après deux saisons blanches, devait se fêter par une confrontation au sommet. Yékini a du mal à se dénicher un adversaire parmi les ténors. Avoir l’opportunité de battre un monument de cette dimension devait favoriser une course poursuite aux pieds de ce géant de l’arène. Seulement, les ténors susceptibles de croiser Yékini se barricadent dans un argumentaire un peu arbitraire. Mystiquement, physiquement et moralement, l’enfant e Bassoul a un nguimb qui pèse très lourd. Des armes que ses concurrents n’ont certainement pas envie de tâter, à leurs risques et périls.
Source : Sunu Lamb