Ce film fit grand bruit à sa sortie aux Etats-Unis, en novembre dernier. Il relate le procès, ultramédiatisé, intenté en 2011 par “le peuple de l’Etat de Californie contre le docteur Conrad Murray”, le médecin personnel de Michael Jackson, mort le 25 juin 2009 d’une surdose médicamenteuse. Murray est la dernière personne à avoir vu le chanteur vivant. Pour les millions de fans de Jackson, et le “monde entier”, il est coupable. A l’issue du procès, Murray sera condamné à quatre ans de prison pour homicide involontaire. Dans ce documentaire, le docteur tente d’expliquer comment il a "été pris au piège » par la star.
Printemps 2009. Michael Jackson, sur le déclin, s’apprête à faire son grand retour sur scène dans une tournée sans précédent, la dernière : “This Is It”, déclinée en 50 dates. Le chanteur, âgé de 50 ans, souffre d’insomnies chroniques et a développé une dépendance aux médicaments – au Propofol, notamment, son « lait », un puissant anesthésiant qu’il utilise comme somnifère. En avril, le Dr Murray s’installe au manoir de la star, à Los Angeles, pour se consacrer à sa préparation physique. Selon “son ami”, Michael fait pipi au lit, son hygiène laisse à désirer, il dort avec une poupée, pleure souvent, a “une vie très triste”… “Difficile d’être plus bizarre”, commente l’avocat du docteur. Dans le genre, Conrad Murray n’est pas mal non plus.
Le voici qui raconte, yeux clos et mains jointes, sa “révélation spirituelle”: “Le Saint-Esprit est venu à moi. Je sentais sa chaleur, son visage et ses habits. Et il m’a extrait de ce trou noir. Il m’a ramené à la lumière. Il m’a sauvé, il m’a protégé. Il veille sur moi et je serai à l’abri dans les chambres secrètes de son tabernacle…” Le 25 juin 2009, à une heure du matin, le chanteur regagne son domicile après une séance de répétition. Il veut absolument dormir pour pouvoir répéter le lendemain.
La pression du promoteur de la tournée est énorme : il faut qu’il soit prêt pour les concerts. Malgré ce que lui administre son médecin, il ne trouve pas le sommeil. Au petit matin, Murray finit par lui injecter du Propofol. Son patient s’endort enfin. Mais, à 11h15, il ne respire plus. Le massage cardiaque du docteur n’y fait rien. A l’arrivée des secours, le roi de la pop est mort.
Ingrid Sion-Lhuillier
Nouvel Observateur
Printemps 2009. Michael Jackson, sur le déclin, s’apprête à faire son grand retour sur scène dans une tournée sans précédent, la dernière : “This Is It”, déclinée en 50 dates. Le chanteur, âgé de 50 ans, souffre d’insomnies chroniques et a développé une dépendance aux médicaments – au Propofol, notamment, son « lait », un puissant anesthésiant qu’il utilise comme somnifère. En avril, le Dr Murray s’installe au manoir de la star, à Los Angeles, pour se consacrer à sa préparation physique. Selon “son ami”, Michael fait pipi au lit, son hygiène laisse à désirer, il dort avec une poupée, pleure souvent, a “une vie très triste”… “Difficile d’être plus bizarre”, commente l’avocat du docteur. Dans le genre, Conrad Murray n’est pas mal non plus.
Le voici qui raconte, yeux clos et mains jointes, sa “révélation spirituelle”: “Le Saint-Esprit est venu à moi. Je sentais sa chaleur, son visage et ses habits. Et il m’a extrait de ce trou noir. Il m’a ramené à la lumière. Il m’a sauvé, il m’a protégé. Il veille sur moi et je serai à l’abri dans les chambres secrètes de son tabernacle…” Le 25 juin 2009, à une heure du matin, le chanteur regagne son domicile après une séance de répétition. Il veut absolument dormir pour pouvoir répéter le lendemain.
La pression du promoteur de la tournée est énorme : il faut qu’il soit prêt pour les concerts. Malgré ce que lui administre son médecin, il ne trouve pas le sommeil. Au petit matin, Murray finit par lui injecter du Propofol. Son patient s’endort enfin. Mais, à 11h15, il ne respire plus. Le massage cardiaque du docteur n’y fait rien. A l’arrivée des secours, le roi de la pop est mort.
Ingrid Sion-Lhuillier
Nouvel Observateur
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